Keurgay ~~~~

Plic, ploc, plic... Stoooop !

Ce toit n'en a-t-il donc pas marre de goutter ainsi ? Moi en tout cas je n'en peu plus, ces bruits de pluie depuis des semaines c'est vraiment plus supportable. Ne pouvant pas me rendormir, je sors de mon lit et me dirige vers le placard pour attraper une boite de céréales, je retourne m'affaler sur mon lit et pioche une énorme poignée de miel pops avant de les avaler de manière très délicate.

Bon, maintenant que je suis réveillée, il serait peut-être temps de faire quelque chose d'un peu plus constructif que de somnoler dans mon lit toute la journée en ne sortant que quelques rares fois pour faire le trajet jusqu'aux douches communes et aller me ravitailler au réfectoire. Pour me donner un peu de motivation, je commence par éclairer ma chambre en ouvrant les volets. Mauvaise idée, ça ne fait que me rappeler qu'il pleut continuellement depuis le début des vacances. Étape suivante s'habiller, mais que mettre quand on rêve de jupes, de shorts et de robes pour aller se promener au soleil ? Et bien un short tout simplement ! Et avec un maillot de bain bien sûr, parce qu'en été on a pleins d’occasions de se baigner !

C'est donc en short débardeur par dessus mon maillot de bain -je crois que la pluie commence vraiment à me monter à la tête, mon cerveau doit être un peu rouillé...- qu je me dirige vers la chambre de Keiko. J'entre sans frapper et je la trouve en train d'écouter de la musique sur son lit, j'ouvre son armoire et je lui balance un maillot de bain.

-Allez enfile ça ma vieille, on sort un peu de cette école si non on va moisir !

Je crois que la pluie lui a tellement ramollit le cerveau à elle aussi qu'elle fait ce que je lui dit sans poser de question et me suit dans les couloirs comme une gentille petite marionnette ! ((Comme une certaine fille qui s'est fait trainer par les pieds...)) Nous sortons du bâtiment et en quelques instant nous sommes trempées car nous n'avons pas de parapluie. Mais pas grave car nous avons nos maillots de bain !

Et justement d'ailleurs, ça me donne envie de me baigner tout ça ! La piscine serait un endroit assez peu recommandé étant donné que lors de notre première rencontre j'avais faillit y noyer Keiko. Par contre, les sources chaude seraient tout à fait indiquées, de plus si il ne fait pas chaud, autant en profiter pour se baigner dans de l'eau chaude ! J'attrape donc Keiko par la main et me met à courir en direction des sources.

-Allez viens, on va se réchauffer un peu !

11h15, c'était une bonne heure pour aller prendre un petit dej'. Des miels pops, pour être plus précis. Il fallait que la récompense soit de taille car, sortir de mon lit, quitter ma couette à qui j'ai juré fidélité, et sortir de ma chambre pour pénétrer dans un monde glacé... Ca valait bien des boules jaunes fabriqués par des fdp d'abeilles. Bref, cela faisait deux heures que je me motivais et j'aurai sans doute fini par quitter mon cher et tendre si une folle n'avait pas débarquée dans ma chambre en me lançant d'une manière très peu élégante un maillot de bain à la figure, tout en me brusquant pour que je me dépêche de l'enfiler. Pas trop réveillée et voulant faire cesser ses hurlements, j'enfilais le deux pièces rouge et la suivais dans les couloirs ; évidemment j'avais réussi à oublier de prendre des vêtements, mais je ne réalisais que bien après que j'avais traversé l'école à moitié à poil.

Quand la blondasse m'attrapa la main, je dois avouer que l'idée qu'elle avait changé d'orientation sexuelle m'effleura, mais je compris bien vite qu'elle trouvait que j'avançais trop doucement, et qu'elle voulait donc que je cours. Bonne idée. J'étais pieds nus et il flottait, si on arrivait à l'endroit où elle voulait aller sans se casser la gueule ce serait fantastique.

Attendez.
Elle venait de me proposer qu'on se réchauffe ?
Je pris un air gentil puis dis tendrement :

- Yù... Tu sais bien que je ne suis pas de ce bord là.

Puis je récupérai ma main.

10h30, les oiseaux chantent, il fait bon de sentir la fraîcheur du matin par sa fenêtre. Wait... c'est plutôt un problème ça pour un mois de juillet de sentir la fraîcheur du matin. Il est ou le soleil? Elle est ou la chaleur? Ça fait maintenant plus de deux semaines qu'il pleut presque sans interruption sur death city et on peut dire que c'est tout sauf Agréable croyez moi. Bon allez vu on va essayer de faire quelque chose de la journée juste histoire de se donner bonne conscience vu que jusque la on peut dire ce qu'on veut mais je n'ai pas été du tout productif vu que je n'ai RIEN fait de mes vacances.

Sur cette réflexion je pris ma douche histoire de ne pas trop puer la sueur de la nuit puis pris mon petit déjeuner en flânant sur internet. Bon c'est bien sympa de ce dire qu'on va faire quelque chose mais on fait quoi? Cinéma? je regardais le programme de la journée... ... naaaaaan pas un seul bon film à l'affiche pendant les vacances.
Pas de concert. personne avec qui allez boire une gueuze il reste...

Je pris une fléchette et la lança sur la carte de Death city et le vainqueur est la Source chaude!!! Toutes mes ficelles de Caleçon!

Bon et bah on a trouvé notre activité du jour et puis en plus avec un peu de chance il va y avoir des filles et ça c'est cool les filles!
Je pris mon maillot de bain, enfila mon manteau et mon chapeau puis prit la porte pour sortir sous la pluie battante de la journée. J'aime définitivement pas la pluie ça fonce mes cheveux.

- Yù... Tu sais bien que je ne suis pas de ce bord là.

Je me retourne lorsque Keiko me lâche la main, la regarde quelques instant puis éclate de rire. Ce qu'elle peu être sotte celle-là ! En plus, à voir sa tête et la connaissant, je n'arrive pas trop à savoir si elle est sérieuse où si elle se moque de moi, elle est très capable de l'un comme de l'autre.

- Allez, arrête de raconter des bêtises et dépêche toi, si non on va être trempée !

Blague pas drôle étant donné que nous étions déjà totalement plus que trempées mais c'était sortit tout seul. Et au moins, j'avais vu Keiko retenir un petit sourire, comme quoi ma bonne humeur communicative résiste même à la pluie !
Arrivées devant les sources chaudes, je nous dirige directement vers le bassin. Là, entre les rochers aménagés en un bassin, coulait de l'eau chaude, de laquelle se dégageait des panaches de vapeur qui témoignaient de la chaleur de l'air en ce beau mois d'Aout.

Comme nous n'avions emportés aucune affaires et que nous avions déjà nos maillots de bain sur nos, pas la peine de passer par les vestiaires. J'ai vite enlevé mon short et mon débardeur, balancé mes tongs à côté de mes habits eux-même délicatement posés par terre dans un tas plus ou moins ordonné et je me suis dirigée vers la source.
En rentrant dans l'eau, quelle délicate sensation que de sentir de l'eau chaude sur sa peau, après des jours de pluie glaciale qui vous transperce les os ! Je me retourne vers Keiko et voit qu'elle n'a toujours pas bougé, je ne sais pas si elle est toujours choquée par ce que je lui ai dit tout à l'heure ou si elle est seulement encore en train de se réveiller mais je décide de la remuer un peu.

- Allez viens, je ne vais pas enlever mon maillot tout de suite !

Ah, bon faut croire qu'elle prend souvent la main des gens au milieu de la rue. C'était Yù, il ne fallait pas que je fasse attention aux bêtises qu'elle pouvait raconter.
L'avantage d'avoir oublié mes vêtements était que, bien que je sois mouillée, le tissu que je portais était adapté pour.
N'empêche que j'avais froid et, une fois notre destination atteinte, je n'eus pas à me déshabiller, et je me jetais dans les sources en éclaboussant Yùka, et aussi un jeune homme avec un chapeau bizarre.

- Tu feras un striptease si tu le souhaites.

Je me mis en position planche - n°69 du kamasutra- et attendis que la blonde fasse une bêtise.
Elle en fait toujours.

La pluie, dans la rue que je vois que je sens tomber descend à des allure très diverse. Au centre c'est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore pur. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une bille.

Chacune de ses formes a une allure particulière: il y répond un bruit particulier. Le tout vit avec intensité comme un mécanisme compliqué, aussi précis que hasardeux, comme une horlogerie dont le ressort est la pesanteur d'une masse donnée de vapeur en précipitation.

La sonnerie au sol des filets verticaux, le glou-glou des gouttières, les minuscules coups de gong se multiplient et résonnent à la fois en un concert sans monotonie, non sans délicatesse.
Lorsque le ressort s'est détendu, certains rouages quelque temps continuent à fonctionner, de plus en plus ralentis, puis toute la machinerie s'arrête. Alors si le soleil reparaît tout s'efface bientôt, le brillant appareil s'évapore : il a plu.

Enfin il pleut toujours et mon costume est trempé! mais en pensant à cette petite ode à la pluie sur le chemin je ne mettais pas rendu compte que j'étais déjà dans le vestiaire des sources chaude ayant payé sans même m'en rendre compte, j'espère que j'ai bien récupéré ma monnaie... C'est sur ces mots que je mettais mon maillot, pris ma serviette et partie pour le bassin.

A la chaleur, plaisir de l'Homme et réconfort des mauvais jours, sous toutes ces différentes formes elle fait toujours plaisir et nous attache à notre condition. La chaleur immuable et salvatrice, amie des Hommes et compagne de leurs labeur, j'aime la ressentir m'envahir.

-Allez viens, je ne vais pas enlever mon maillot tout de suite !

J'entendis cette voix qui m'étais un peu familière, et me demandais, mais où est ce que j'ai bien pu entendre ce timbre? Surement l'autre jour.
Je décidai donc de m'en rapproché histoire de voir ce qu'il se passait et ce qui donnait dans d'agitation à ce lieu pourtant si calme habituellement et là
BLAAAAFFF

Un arrosage gratuit pour bibi directement offert par, et bah j'en ai aucune idée. vu qu'avec la vapeur bah on voit rien!

- Tu feras un striptease si tu le souhaites.

Un bon moment à passer je présume

-Ça va pas d'arroser les honnêtes gens qui tentent de décompresser?

Lançai-je au personne qui sont devant moi attendant toutes forme de réponse qu'elles soit violente ou non d'ailleurs.

- Tu feras un striptease si tu le souhaites.

Après ces belles paroles, Keiko atterrit dans l'eau de façon plus ou moins délicate... plutôt moins puisqu'elle arrive au passage à nous éclabousser moi et le jeune homme au chap... ah mais ce chapeau, c'est celui de Rezama ! Décidément, lui aussi il doit en avoir marre de la pluie et etre assez fou pour venir se baigner par ce temps, parce qu'à part nous trois, les sources étaient désertes.

-Ça va pas d'arroser les honnêtes gens qui tentent de décompresser?

Ah, par contre ça ne doit pas trop lui plaire que nous venions faire le bazar alors qu'il comptais "décompresser". Je rigole intérieurement en pensant à la situation dans laquelle nous nous trouvons, vraiment Keiko et moi nous avons le chic pour ne pas passer inaperçu là où nous allons. Surtout quand ce sont des endroits avec de l'eau...

Lorsque Rezama nous adressa son reproche, ou plutôt adressa son reproche à Keiko, il n'avait pas l'air de savoir à qui il parlait. En même temps avec tout ce brouillard qui nous entourait, il était impossible de distinguer le visage des gens qui se baignaient autour de nous, et sans son chapeau, je n'aurais pas reconnu Rezama. Comme Keiko ne le connait pas encore je pense, je me permet de me rapprocher un peu de lui pour aller le saluer.

-Salut Rezama ! Excuse Keiko, dés qu'elle se retrouve dans l'eau elle devient complètement folle !

Je lui adresse un sourire amusé avant de continuer.

-En fait non, elle tout le temps folle, un peu comme moi !

Déjà, son chapeau était moche. Et en plus, je ne savais pas qui c'était. Bonnes raisons pour décider de faire chier le monde, non ? Je fis un petit sourire d'excuse, et sortis de l'eau. Je pris de l'élan et refis une bombe juste à côté de cette chère personne inconnue.

- T'es ici pour te baigner, tu vas pas faire ta vierge effarouchée parce que tu as reçu deux gouttes d'eau sur la tronche.

Je me tournais alors vers Yùka, outrée par ce qu'elle venait de dire.

- C'est moi qui devient folle dans l'eau ? Rappelle moi qui a failli me noyer la dernière fois ?

Je lui tirai la langue d'un geste très mature puis, sans attendre une réponse je commençais à nager sous l'eau. Le trajet avait été douloureux, mais la récompense en valait la peine.

-Salut Rezama ! Excuse Keiko, dés qu'elle se retrouve dans l'eau elle devient complètement folle !

Tiens, mais c'est Yùka ça il me semble et l'autre du coup c'est Keiko qu'elle s'appelle. Je lui lançai un regard froid en me demandant bien pourquoi elle regardait le haut de ma tête, et bien quoi elle a jamais vu de cheveux verts? Bon ok c'est pas banal surtout quand il y a un cha... J'ai oublié de l'enlever, alors là champion du monde! Je le pris et le posai sur le bord de l'eau en espérant qu'il n'est pas pris l'eau.

Et là cette co... fille ressauta juste à côté de moi. j'espère qu'elle s'est tapé contre le sol vu la profondeur qu'il y a ici. Comment ça je suis mesquin? Nenni c'est de bonne guerre.

- T'es ici pour te baigner, tu vas pas faire ta vierge effarouchée parce que tu as reçu deux gouttes d'eau sur la tronche.

Regard dédaigneux de haut, normal vu qu'elle était plus petite que moi.

Je m'adressai à yuka après quelle se soit enfuie sous l'eau

Sinon on peut régler ça facilement un coup sec derrière la nuque et le tour est jouer

Décidemment je ne vais pas pouvoir me reposer aujourd'hui

- C'est moi qui devient folle dans l'eau ? Rappelle moi qui a failli me noyer la dernière fois ?

Forcément, il fallait que ça ressorte, en même temps à quoi je m'attendais en la faisant venir se baigner avec moi Mais bizarrement, au lieu de m'énerver, le fait qu'elle me le rappelle, alors que je m'en souvenais parfaitement, me fit encore plus rire.

- Roh c'est bon, tu pourrais oublier cette histoire, quand on y repense, on ne peut pas noyer quelqu'un juste en l'éclaboussant parce qu'on saute un peu trop près d'elle ! Et tu n'es pas en sucre à ce que je sache !

Je lui tirais ensuite la langue d'un air moqueur avant de me détourner d'elle. Bizarrement, depuis le bal j'étais très encline à la taquiner et à me moquer d'elle, je ne sais vraiment pas pourquoi...
Pour en revenir à Rezama, il n'avait apparemment lui non plus pas très envie de faire amicalement connaissance avec Keiko dans l'immédiat. Après lui avoir jeté un regard dédaigneux, il s'adressa à moi.

Sinon on peut régler ça facilement un coup sec derrière la nuque et le tour est jouer

Étrange proposition qu'il me faisait là, en même temps ça ne m'étonne pas vraiment, pour le peu que je connais Rez' j'ai compris que ce n'était pas un mec comme les autres. Je décidais donc de rentrer dans son jeu.

- Bonne idée, comme ça on pourra se baigner tranquillement tous les deux sans être dérangés !

Mission réussie. Apparemment il avait moyen pris les quelques gouttes d'eau qu'il s'était reçu au visage - même si l'envie ne me manquait pas, je me retenais de lui faire remarquer que c'était totalement stupide de s'énerver parce qu'il était mouillé alors qu'on était dans des sources. Breeef on était tous aussi bien réveillé les uns que les autres ce qui prévoyait beaucoup de coeurs et de bisounours en cette matinée. Le monsieur au chapeau moche, je m'en fichais de ce qu'il disait, mais la remarque de Yù brisa mon coeur. Elle m'avait fait traverser la moitié de la ville en maillot de bain sous la flotte pour me tuer...
Quelle tristesse.
- Si tu voulais me voir crever, tu aurais pu me laisser dans mon lit tu sais, dis-je d'un ton qui se voulait sérieux.
Devant cette ambiance tendue, je me sentie obligée de dire un truc. Un truc bien con. Quelque chose digne d'un...Congolais.
-Sinon vous en pensez quoi delà congolexicomatisation des lois du marché ?

- Bonne idée, comme ça on pourra se baigner tranquillement tous les deux sans être dérangés !

Tiens enfin un peu de réflexion sensé dans cette atmosphère dénudée de toute intelligence a cause de ce truc a la tête rouge. J'ignore pourquoi mais elle a le don de m'énerver alors que je ne la connais même pas... A creuser eut être qu'on s'est déja croisée par le passe mais bon ma mémoire me fait défaut la.
Je me grattai le dernière la tête par pur réflexe alors que l'autre la continuais de débiter des insanités intellectuelle qui me font mal au crâne tellement j'ai l'impression que mon âme est aspirée par cette inutilité constante.

- ... delà congolexicomatisation des lois du marché ?

-Moi je pense qu'il faut que tu arrêtes d'essayer de dire des trucs. Parce que ça te fatigue et qu'en plus tu te rends pas compte de ce que ça fait aux autres. Je pourrais te tuer.. De chagrin... Mais si tu continu je crois bien que ça va être la seule solution possible pour que je puisse prendre mon bain tranquillement.

Je dis tout ça sur un ton pas froid mais avec un regard et un sourire qu'on pourrait qualifié de psychopathe histoire de bien refroidir la chaleur posée sur ma peau puis me rassît. Normalement la soir elle se tait soit elle m'attaque. J'espère la deuxième option ça fait longtemps que je n'ai pas fait un peu d'exercice.