Event _ Le bal de fin d'année.~

Mon réveil sonna, il fallait que je me lève, toujours difficile les jours de semaine quand il fallait en cours. A moitié réveillée, j'appuyais sur mon réveil pour le reporter dans cinq minutes et pouvoir dormir encore un peu. Quand il sonna alors pour la deuxième fois, c'est les yeux encore plissés que je m'asseyais sur mon lit. La chambre était déjà éclairée, malgré qu'il soit à peine 6h30, par une faible lueur en provenance des volets pas très opaques et je distinguais a peu près tout ce qui se trouvait autour de moi. Je vis que mes camarades Erica et Melody qui, ne semblant pas avoir entendu mon réveil, n'était pas encore réveillées. Peut-être commençaient-elles plus tard aujourd'hui. Je jetais donc un coup d’œil à mon calendrier, histoire de voir quel jour de la semaine nous étions car à 6h30, le matin, je n'avais pas vraiment les idées très claires. Tournant la tête, j’aperçus mon calendrier nature, il y avait une fleure différente pour chaque mois de l'année et je l'aimais bien car c'était ma mère qui me l'avait offert, dans l'un des rares moments ou elle n'était pas complètement bourrée. Pour le mois de Juin, c'était une magnifique Fleur rose , dot je ne connaissais pas le nom mais qui était vraiment très belle. En dessous, étaient marqués les jours du mois de Juin, ceux qui étaient passés, je les avais barrés avec un feutre noir et le prochain jour non barré, aujourd'hui, était coloriés avec un fluo. Je me le vais et m'approchais un peu pour voir, je déchiffrais: "b... bal". Mais bien sur aujourd'hui c'était le bal de fin d'année organisé par l'Academy, comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ! Et la raison pour laquelle mes amies dormaient toujours était que nous étions en vacances. Mais complètement décalée, j'avais oublié de désactiver la sonnerie de mon réveil ! Ayant encore le temps de dormir un peu, je me recouchais donc dans mon lit et un peu fatiguée, me rendormais cite pour reprendre des forces. De plus ce soir je ne pensais pas me coucher très tôt avec le bal et ce serais dommage que je doive partir plus tôt car j'étais trop fatiguée. C'est donc après m'être levée pour rien que je me rendormais aux environs de 6h45.

Ce ne fut que quelques heures plus tard que je re sortais de mes rêves. Cette fois, comme la sonnerie de mon réveil était maintenant désactivée, je fus réveillée par la lumière du jour traversant la fenêtre maintenant grande ouverte pour aérer la chambre. Mes colocataires, Erica et Melody avaient du juger qu'il était maintenant assez tard pour que je me réveille. Ce qui était d'ailleurs vrai car lorsque je levais un peu la tête pour apercevoir mon réveil sur ma table de nuit, je vis qu'il était 9h45, presque 10h ! J'avais vraiment dormi comme un loir, mas au moins ce soir je ne serais pas fatiguée et pourrais bien m'amuser ! Sortant complètement de mes draps où je commençais à avoir chaud, je marchais en direction de l’armoire et prenait un matériel de toilette pour ensuite me dirigeais vers les douches et me laver. Je remarquais au passage qu'aucune de mes coloc' n'était plus présente dans la chambre. En passant la porte, je croisais Erica qui partait vers le rez-de chaussée et lui un lançait un salut rapide:

-Salut Rica et à ce soir n'oublie pas hein !

Cela accompagnait d'un clin d’œil et d'un rapide signe de la main, je me dirigeais ensuite vers les douches. Entrant dans une cabine, je posais ma serviette sur le bord de la porte fermée à clef et déposais mais savons par terre. Je pris ensuite la pomme de douche et régalais la température sur assez froid pour totalement me purifier et me réveiller. L'eau ruisselant sur ma peau me fit un bien fou en me rafraîchit agréablement. Je me savonnais ensuite avec un gel douche senteur fruits rouges que j'adorais. Puis enfin propre, je m’habillais, avec des habits banales car je ne mettrais mes habits de fête que ce soir pour ne pas risquer de les salir avant. Puis cela fait je repaissais dans ma chambre juste pour poser mes affaires et ensuite aller petit déjeuner. Comme je vis le dortoir vide, je me dis que mes deux amies avaient dû partir et je fermais donc la fenêtre, en prévision de la chaleur de l'après-midi. Puis emportant seulement une sacoche avec mon téléphone, un livre et un peu d'argent, je me dirigeais vers la salle de petit déjeuner, sans oublier de fermer la porte du dortoir à clef et de ranger celle-ci dans la poche avant de ma sacoche.

Arrivant dans le réfectoire, je me précipitais pour prendre un plateau. Il était maintenant 10h30 et j'aurais pu louper le petit déjeuner pour prendre un déjeuner plus tôt mais mon ventre gargouillait trop pour attendre encore quelques heures. Prenant donc un plateau couleur crème sur la pile bien basse, car déjà la plupart des internes avaient pris leur petit déjeuner, je me dirigeais ensuite vers la nourriture prenant un peu de tout pour me rassasier. Un bol de lait avec des céréales, un verre de jus d'orange, un croissant, deux tartines de nutella... Un vrai petit déjeuner de gourmande, ce que j'étais bien sur. J'aime manger, d'ailleurs récemment j'avais eu quelques soucis au repas de midi, lorsque Kirai m'avait arraché mon plateau des mains pour s'en servir pour frapper une autre élève, je n'avais pas était très contente... Mais bref, je me dirigeais donc vers une table pour une personne, un peu à l'écart et proche d'une fenêtre. Je commençais à manger doucement mon croissant puis mes tartines de nutella et mes chocapics avant de faire passer le tout avec mon verre de jus d'orange. J'avais baissé le store de la fenêtre à côté de moi, histoire de ne pas cramer sur place car bien qu'il ne soit que 10h45, le soleil tapait déjà fort sur la vitre. Je restais là quelques minutes à commencer à digérer en rêvassant un peu à la soirée du jour même et comment elle allait se dérouler.
Puis posant mon plateau sur l'un des chariots fait exprès, je me dirigeais vers la sortie qui donnait sur le parc et partais en direction de la ville pour m'occuper un peu avant e soir, n'ayant rien de particulier de prévue.

18h sonnaient à l'horloge du centre ville quand je me disais qu'il serait temps de rentrer. J'avais passé ma journée à trainer dans les rues et les boutiques de Death City, mais je n'avais pas acheté grand-chose. Juste un magnifique dos nu couleur nuit vraiment magnifique. D'ailleurs quand j'arrivais dans ma chambre, ce fut lui que je décidais de mettre pour ce soir. Peut-être un peu trop décolleté, mais tant pis ! Le bal de l'Academy, ça n'arrive qu'une fois dans l'année. En bas j'enfilais un minishort en jean, un de ceux que je mettais souvent quand il faisait chaud ou bien quand j'allais à des fêtes. Je ne prenais pas de gilet ni autre car j'allais surement danser et bouger, je 'aurais pas froid. Je ne me maquillais pas, je n'aimais pas trop ça, me sentir pas au naturel me mettais assez mal à l'aise et je me contentais largement de ma beauté naturelle ! Pour ce qu'il s’agissait de mes cheveux, ils étaient assez log et donc difficiles à coiffer. De plus, j'avais était longue à rentrer et il était déjà 19h45 bientôt le début du bal et je ne voulais pas être en retard ! Je les laissais donc comme ça, avec juste mes deux habituelles tresses de chaque côté de la tête.

Enfin prête, je partais en direction du gymnase car c'était là que la fête était organisée. Le seul endroit de l'école assez grand pour accueillir tous les élèves. Beaucoup étaient d'ailleurs déjà arrivés, ceux qui avaient préparé la salle et tout pour la fête puis ceux qui étaient ponctuelles, ce que je n'étais pas toujours vraiment. Il y avait de l'ambiance, déjà un coin fumeurs s'était formé dans un angle de la salle, derrière les gradins et des gens se servaient pour la plupart sans modérations de boissons plus ou moins alcoolisés. Il y avait aussi des ballons et une musique très entrainante. J'attrapais donc en cocktail, me fichant de savoir s'il était alcoolisé ou pas et l'avalait cul sec. Puis m'élançant parmi la foule, je commençais à danser sur la piste de danse. Je reconnaissais quelques têtes de personnes qui fréquentaient les même cours que moi, par ci par là dans la foule. Mais si non, je ne connaissais pas tout le monde mais ce n'était pas grave, je dansais avec ceux qui passaient à côté de moi.

Que la fête commence et qu'elle soit géniale !

Les examens... Ils étaient enfin finit ! Cette semaine de torture et de pression, finit, passé ! C'était le moment le plus redouté. A part le moment des résultats. très stressant. On pouvait enfin savoir si on passait ou doublait... Les examens... Une semaine très importante, très stressante. Elle achevait les gens avant les vacances. Il fallait réviser pendant des semaines, voir des mois, pour être finalement prêt. Pour choisir notre destin. Les jours avant cette semaine, les plus sérieux restent bloqué sur leur livre de cours, les moins sérieux essaient en vain de réviser, et les autres s'en fichent. Ils préféraient s'amuser, sortir, boire... Tout pour oublier que leur année était fichue et qu'ils allaient devoir la refaire. Ce n'était pas le plus joyeux... Et après, tu te torturais la tête pendant toute les vacances, parce que tu avais tout loupé.. Et tu ne t'amusais pas, alors que c'était le moment, pour ne pas tripler... C'était un sorte de cercle vicieux, en fait.

Je ne me sentais pas concernée par le redoublement. Je n'étais même pas stressée par les résultats. Parce que je savais que je passais. Peut-être pas "Haut la main !", -je m'étais forcément loupé aux Maths, ça allait tout me faire baisser- mais avec une bonne mention. J'étais donc confiante et je prenais bien la vie, maintenant que j'étais en vacance. Un état d'esprit assez calme. Je profitais à max' de ne plus avoir de devoir ni de cours. Je sortais avec mes amies, faisait des nuits blanches à jouer à mes jeux, bref, je faisais ma vie comme je le voulais. J'avais oublié qu'être en vacance était si agréable...

Bien sur, je n'avais pas oublié le bal de fin d'année. Pour fêter la fin des cours et l'annonce des résultats, une grande fête était donnée. Tout les étudiants de l'Academy y était invité -même si il n'y avait souvent que ceux qui passait qui s'y rendaient-. Un bon bain de foule...ça ne faisait pas de mal, de temps en temps ! Peut-être que je verrais mes amies, qui sait ? Tout le monde était invité, et elles avaient surement réussi comme des chefs. Donc, le bal. Rien que cette idée me stressait. J'avais peur d'être mal habillé, de faire n'importe quoi, qu'on se moque de moi... Même si les autres fichaient surement de moi. Mais je n'y pouvais rien je faisais trop attention à ce que les personnes pouvaient penser de moi. C'était très handicapant. J'en étais même devenue timide, faisait trop attention à tout mes gestes. Alors que personne ne se souciait de "Keiko Ikuda", tout simplement parce qu'ils avaient leur vie à côté. Qui pouvait bien se soucier de moi, qui était une ombre dans le décor ? Au début, ça me convenait parfaitement. Qu'on me fiche la paix ! J'étais très bien avec mes jeux vidéos. Mais désormais, je cherchais de plus en plus le contact avec des gens. Je grandissais, je voulais une vie sociale. C'était normal. Je grandissais et me rendais compte que j'étais seule. mais ce n'était pas trop tard...

Là, je marchais dans les couloirs. Et je passais devant un des nombreux panneaux d'affichage mis régulièrement à jour de notre Academy. Une grande affiche y était affichée, nous rappelant que le Bal allait avoir lieu. Comme si on ne s'en souvenait pas... Les profs nous le rappelaient chaque fois qu'on les avaient ou qu'on les croisaient. Tout le monde ne parlait que de ça... ou des examens, les résultats. Toujours très intéressant. Encore une fois, ça dépendait des personnes, celles qui voulait s'amuser ou pas.

Il était très tôt, vers les 7heures du matin. Mais il avait fallu que j'aille marcher, pour me détendre. Je stressais beaucoup, pour une raison encore mystérieuse. Ce n'était pas le fait de voir des gens, tout à l'heure, au bal, qui me faisait autant peur ? Mon cas s'aggravait... Je poussais la porte du dortoir, prenant gare de ne pas réveiller les autres. Il ne manquerait plus que ça ! Mais comme j'avais l'habitude d'être discrète, cela ne me posa aucun problème.

Je m'approchais de mon lit et me jetais dessus. Littéralement. Je m'étais couchée très tard, trop tard, même pour les vacances. Trop absorbé par mon jeu je n'avais pas vu les heures qui défilaient. C'était une horreur, je devais avoir des gros cernes... Et j'avais eu une stupide allergie à je ne sais quoi. Donc, vive la tête dans le c*l, les yeux cernés et rouges, le nez pleins de boutons, le teins cireux et l'air endormi. J'adorais ma vie ! Cela devrait vraiment se produire maintenant ? Alors que le soir même il y avait le bal ? J'allumais mon ventilo - la chaleur ne nous épargnait toujours pas- et enfouissais la tête sous mon oreiller. je sentais déjà la chaleur m'envahir...Heureusement, pendant ma balade, mes draps avaient eu le temps de se rafraichir un petit peu Je n'eus pas le temps de dire un mot, ni de le penser d'ailleurs, que je dormais déjà.

Je me réveillais automatiquement quand je sentis un rayon de soleil caresser mon visage, toujours enfouit sous un oreiller. Quand je vis l'heure s'afficher sur mon réveil, je crus avoir des hallucinations. 16h30 ??? Mais comment avais-je pu dormir autant ? Bon, j'avais beaucoup d'heure de sommeil à rattraper. Mais quand même ! J'avais un minimum dormi cette nuit... En plus, ça me raccourcissait le temps -déjà assez court- que j'avais pour me préparer. J'allais me chercher en courant quelque chose à grignoter, malgré la tête de folle que je devais avoir après ce long sommeil.

Quand je revins, je pris tout mon maquillage, mes habits et m'enfermais dans la salle de bain. Ma préparation allait prendre plusieurs heures. J'avais bien sur pris de quoi mettre de la musique, histoire que mes cris de désespoir et de rage ne s'entendent pas trop. Car il allait y en avoir, vu la nuit que j'avais pensé... J'allais être irrécupérable.

Sans même me regarder dans mon miroir -l'horreur après, merci-, je me déshabillais, mettais mes vêtements au sale et rentrais dans la baignoire,. Là, je m'offris un bon bain de 1h14m - tout était chronométré pour que j'ai le temps de me préparer. Puis je me lavais les cheveux. Puis je mis de l'après shampoing. Puis je me les relavais. Puis je me lavais le corps. Je sortais, prenant toujours soin de ne pas me voir dans la glace. Je m'asseyais par terre et enduisais mon corps de diverses lotions. Qui hydratait mon corps, qui me parfumait. Puis j'entrepris de me brosser les cheveux. J'étais assez contente, il n'y avait pas beaucoup de nœuds, et j'avais encore une bonne coiffure, étant allée chez le coiffeur il y a même pas quelques jours. Je pris mon faire à lisser et le passais dans mes cheveux, les rendant encore plus lisse qu'ils ne l'étaient déjà. Pour les bouclers.

Je me vêtis ensuite de ma courte robe blanche, vraiment TRÈS courte. Des chaussures à talons couleurs ors m'offraient 5 centimètres de plus. Mes cheveux, lâchés, étaient bouclés par mes soins et coloré en châtains clairs, avec quelques mèches de couleurs ors -oui, encore. Une belle rose blanche était coincée derrière mon oreille. Un serre tête or lui aussi tenait mes cheveux en place. Ce la m'allait plutôt bien, en fait. Une légère ceinture doré seyait parfaitement avec le tout.

Et je pris mon courage à deux mains. Il fallait que je me regarde, pour me maquiller. Je me levais doucement et regardais le massacre. Ou le miracle. Rien ! Je n'avais rien ! Ma peau était parfaite, sans rougeur ni boutons. Malgré la nuit que j'avais passé. Je soufflais, sentant ma peur s'estompait. Je mettais des paillettes au dessus de mes yeux, dorés. Je passais du mascara. De l'eyes liner d'un beau or vient souligner mes yeux rouges. Je mis un peu de blush, un peu rosé. Mes lèvres, je mettais juste du gloss, je ne savais pas trop quoi faire. Je me regardais. J'étais très belle. Je me sentais très à l'aise dans cette tenue.

Je regardais l'heure sur mon MP4.Oui, j'avais installé un logiciel dessus pour avoir l'heure. Plus pratique, quand je n'avais pas mon portable. Il fallait que je me dépêche, ça commençait dans une dizaine de minutes. J'éteignais tout mon matériel et sortais rapidement de la pièce. Je descendais -non pas en courant, avec les talons, ça serait dangereux- mais le plus rapidement possible. J'arrivais finalement au Gymnase.

Il y avait beaucoup d'ambiance. La musique était à fond et tout le monde dansait. Je rentrais sans difficulté et commençais à danser. A un moment, j'aperçus Melody et Yùka. Je m'approchais d'elles et les saluaient, tout en dansant. Je ne leur parlais pas de vive voix, il aurait fallu que je hurle pour cela. Je m'étais inquiétée pour rien. Tout était super ici. J'adorais, et je sentais que j'allais passer un bon moment. En plus, je n'étais plus une enfant. J'allais pouvoir boire des boissons un peu alcoolisé. Il fallait juste que je ne boive pas trop, et perdre tout mes moyens. Faire n'importe quoi. Mais au moins, je ne m'en rendrais pas compte. J'allais me cherche un saké au bar, puis revenais à côté de mes deux amies, qui dansaient toujours, ne faisant pas trop attention à moi. Elles étaient très bien habillé... Toutes les trois sexys. Si on arrivait pas à se trouver un partenaire pour danser, ça craignait... Mais... Depuis quand je pensais à des trucs comme ça, moi ? je rougissais d'un coup, mais personne ne s'en rendit compte. J'étais vraiment bizarre...

Pour certains, aujourd'hui était comme une délivrance. Plus d'école, et examens finis. Mais moi, j'avais encore l'impression d'avoir la tête sous le couperet des résultats. Je stressais a mort depuis plus de deux semaines. Est ce qu j'aurais assez pour passer? J'en avais beaucoup fait pourtant! Enfin, certains trouveront peut-être ça ridicule, mais 3h par jour, c'était un énorme effort pour moi. Oh ce suspense... Je le détestais. Dans ces moments là, je m'en remettais même à Dieu, et pourtant je n'y croyais pas des masses. Mais j'avais quand même fait bruler un cierge pour mon passage, dans la première chapelle venue. Heureusement que le bal venait. Je pourrais essayer d'y oublier tout ça, m'amuser! Même si je m'en sentirais surement coupable.

Ces temps-ci, je dormais très mal et je pense que ça se comprend. Je me réveillais plusieurs fois par nuit, et impossible de me rendormir avant au moins une heure à chaque fois. Aujourd'hui non plus je n'y échappais pas. 4h du mat', les yeux grands ouverts à fixer le plafond, et a angoisser Parfois même lâcher un petit sanglot. 6h du mat', pareil. Et j'étais tellement fatiguée que c'est a peine si j'ai bougé en entendant le réveil de Yùka. Je ne me sentais pas l'énergie ni l'envie de me lever avec elle, je voulais juste essayer de dormir. J'ai donc fait la morte, histoire de pas me faire emballer dans une histoire de petit déjeuner lève-tôt. Sauf qu'il n’y avait pas moyen de me rendormir. Entre les lueurs du matin qui filtraient a travers les fentes du store, mes idées noires et Yùka qui faisait sa toilette, c'était mission impossible. Pourtant, j'ai continué à me raccrocher à ce petit espoir... Mais non. Trop de stress. Alors finalement, quand Yùka se recoucha, j'attendis un peu, et je me levais doucement, en chemise de nuit, pour descendre manger. 7h du mat'... Et quasiment personne pour voir que je tirais une tête de six pieds de long. Heureusement, au réfectoire il y avait... Du Nutella!! Mon meilleur ami anti-déprime. Je la noyais littéralement dedans. A la fin du repas, mon plateau ne contenait que des petits pots de plastique. Je souris au surveillant qui me regardait d'un air de dire "profite tant que tu es jeune", puis je sortis de la salle.

Je ne savais pas quoi faire, je ne voulais surtout pas m'ennuyer, sinon j'allais encore déprimer! Pour occuper un peu ma mâtinée, je suis allée au stand de tir, qui n'était pas officiellement ouvert, mais où j'avais mes habitudes. Défoncer des cibles me permettait de passer ma frustration et mon angoisse sur quelque chose... J'en perdis même la notion du temps. de presque 2h30 que j'étais là!
Je m'empressais de remonter à la chambre, puis finalement, en poussant la porte, je me suis encore trouvé autre chose à faire. Je commençais à repartir au rez de chaussée, à la bibliothèque plus précisément, quand Yù sortit de la chambre.

-Salut Rica et à ce soir n'oublie pas hein !

Oh j'aurais voulu tout lui dire de ma frustration, de ma peur des résultats, mais je n'avais pas envie non plus de gâcher sa bonne humeur. Je répondis a son clin d'oeil et son injection avec un signe de main moi aussi, pouce vers le haut, et dit avec autant d'entrain que mon état ne le permettait;

"Capito! Bien sûr je n'oublie pas!"

Épuisant de faire croire qu'on est de bonne humeur. Je la regardais aller vers les douches, puis finalement redescendis à la bibliothèque. Je cherchais toujours un bon modèle de voilier dans une gamme de prix correcte pour un certain tour du monde. Les bateaux sont si beaux... Relever les prix et comparer; beaucoup moins captivant. Après moult bâillements, je crois que je piquais un petit somme sur les tables de la bibliothèque, deux magasines comme coussins. Je m'en plains pas, enfin du sommeil!

Toute le sommeil en retard y passa. Réveil délicieux à 15h20, en chemise de nuit au milieu de la bibliothèque. Mal coiffée en plus. Heureusement qu'on était en vacances, peu de gens avaient dû venir... Mais quand même. C'est rouge tomate que je quittais la salle d'étude, et en plus je revenais bredouille. De retour au dortoir, je me mis a faire une maquette en papier du Bismark. J'avais rien envie de faire d'autre... Le stress me repris, mais la concentration que demandait une telle œuvre le faisait passer au second plan. Je restais comme ça jusqu’à ce que du personnel de l'école vienne nous distribuer les invitations à la fête... Oh, ça me rappelait qu'il fallait vraiment me préparer! Je ne m'étais pas changée, et n'avais même pas pris de douche, pas envie... Donc finalement je consentis à prendre soin de mon corps. Il en avait besoin, en plus. J'avais pas envie de passer pour une sorcière avec des cheveux dans cet état, par exemple! Après une longue et paresseuse douche, enroulée dans ma serviette, je me demandais quoi mettre. Tailleur? Robe de soirée? Le choix était dur, et ma conscience ne m'aidait pas. C'est donc un pile ou face qui décida que je mettrais mon tailleur noir/cravate dorée. Avec une jupe assortie, noire à discrets contours jaunes. Puis des chaussures à petit talon, dorées elles aussi. Et enfin, les rubans -encore dorés- autour des couettes, une toute petite touche de mascara, et une once de parfum. Prête!!

Portable et portefeuille dans les poches du tailleur, j'entrais dans le gymnase. Je devais être en avance, pas grand monde pour l'instant... 19h45. Direction donc le bar, où je pourrais noyer mon stress dans les cocktails sans alcool pour l'instant. Ou juste avec un tout petit doigt de Martini.
Occupée à regarder mon verre, je ne vis pas entrer Melo. Je ne la remarquais que quand elle vida une Sangria, assise un peu plus loin sur le bar. Je ne fis pas un geste, et l'observait retourner sur la piste de danse et se déhancher au rythme de la musique. Je vidais petit à petit mon cocktail exotique, voulant absolument la rejoindre une fois le verre vidé. Et en plus, Yùka venait de rentrer. Aucune raison de rester plus longtemps au comptoir. J'ai bul cul sec, puis je les ai rejoins, peu après qu'une fille que je ne connaissais pas, aux cheveux roses parsemés de blanc, ne rejoigne elle aussi le groupe. Intéressante, cette fille...
J'essayais de me faufiler derrière elles sans être aperçue, puis avec une discrétion toute italienne, je leur lançais:

"Ciao tout le monde! Vous êtes en retard, vous savez!"

Puis moi aussi, je me laissais posséder par le démon de la danse...
Je ne voulais qu'oublier mes tracas. Rester avec mes amis. Et peut-être même, si il se montrait, me blottir dans les bras de mon Chugi.
Toute la nuit était a moi. Et là, je vivais enfin à la minute. Oubliés, les probables mauvais résultats. Je me sentais bien. Et ça faisait longtemps...

Vacances... Voilà un doux mot qui résonnait à mes oreilles. Ils étaient enfin là. Les deux mois de farniente tous plein. Enfin, j'allais pouvoir me reposer comme il fallait, chanter, jouer de la guitare pendant des heures. Programme fort bien alléchant et bien mérité. Après tout, c'en était enfin fini des examens de fin d'année. Fini les révisions et donc les heures de sommeil raccourcies. J'avais bien bossé, malgré que j'avais dû me crasher un peu en math. Que voulez vous, on peut pas être douer partout... Mais bon, là, oublions les examens. Aujourd'hui était un jour bien particulier. Il y avait un bal ce soir ! Pour fêter le début des vacances et les résultats des examens. J'en était toute excitée. Après tout ce n'était qu'une fois par an.

Pour le moment, j'étais plutôt occupée à dormir. Pas question d'avoir des cernes sous les yeux ! Ca me donnerait mauvaise mine et il en était hors de question. Ce fut le soleil et la chaleur qui commençait à être écrasante qui me réveilla. 9H30. J'avais assez dormi pour être en forme ce soir et faire la fête jusqu'au bout de la nuit. Je sautais hors de mon lit, attrapais un short en jean pas trop serrant et un haut sans manche ni bretelle pour aller avec ainsi que des sous-vêtements propres. Je pris mes affaires de toilettes aussi et filais hors de la chambre. J'allais aux douches et déposais mes affaires propres avant d'enlever mon pyjama et me glissais ensuite sous l'eau fraiche. Je trouvais l'eau bien agréable, ayant crevé de chaud toute la nuit. Je me savonnais ensuite la peau délicatement avant de la rincer. Je voulus laver mes cheveux, mais je me dis que je le ferais plus tard dans la journée. J'éteignis l'eau et m'essuyais avant d'enfiler mes vêtements propres. Je me brossais et les dents et les cheveux. Je réunissais ensuite mes affaires de toilettes et reprit mon pyjama puis je sortais, déposais tout cela sur mon lit avant de prendre mon sac à main. Aujourd'hui : Mission je trouve une robe pour le bal.

Je passais prendre une pomme au réfectoire avant de filer hors de la Shibusen Academy. A peine j'eus posé le pied dehors que la chaleur s'empara de moi. Et il n'était que 10h...Ca allait être pire dans la journée... Je choisis de me rendre à Death City à pied, me doutant que la chaleur serait encore plus étouffante dans les transports en commun que dehors. Je dégustais ma pomme sur le chemin et mit une vingtaine de minutes pour arriver à Death City. Je jettais mon reste de pomme dans la poubelle et flânais dans les rues avant de trouver un magasin de robes. Parfaiiiiiit ! J'entrais dans le magasin et regardais autour de moi. Bienvenue dans les rayons entiers de robes et de chaussures. Je filais dans les rayonnages et commençais à fouiner. Au bout d'un long moment et beaucoup d'essayages, je finis par choisir une robe bleue nuit qui s'arrêtait au niveau de mes genoux et bien sûr, la paire de talons qui va avec. J'achetais tout cela avant de sortir hors du magasin. Il faisait toujours aussi chaud. On dirait même que cela avait empirer. Je décidais de rentrer à la Shibusen Academy.

J'y arrivais vers 12h. Mon estomac commençait à crier famine et je montais rapidement au dortoir et déposais mon sac qui contenait ma robe et mes talons sur mon lit avant de redescendre pour aller remplir mon estomac. Aujourd'hui, c'était de bonnes pâtes bolognaises. Miaaaaam ! Je sautillais presque en allant prendre mon plateau et le remplir comme il le fallait. Une salade de tomates en entrée, une bonne assiette de pâtes bolognaises et une salade de fruits. J'engloutissais mon repas et remarquais à ce moment là à quel point j'avais faim. Je posais ensuite mon plateau à l'endroit où il devait être avant de décider de digérer en faisant un peu de sport. Bah oui, ça me faisait du bien... J'enfilais un short, un débardeur et de bonnes baskets avant de partir suer sur le terrain de sport. Vers 15h, étant trempée de sueur au point qu'on aurait cru qu'on m'avait poussé dans une piscine, je refilais au dortoir, et m'écroulais net sur mon lit. Je passais une heure à dormir avant de lire un peu. En ce moment, je lisais « Le souffle de la hyène » qui faisait partie de la saga « L'autre » de Pierre Bottero. Un livre interessant. J'étais tellement absorbée par ma lecture que quand je regardais l'heure sur mon réveil, j'en fus étonnée. 18h. Je lachais mon livre qui trouva sa place sur la commode, avant de saisir le sac qui contenait ma robe, ma trousse de maquillage et celle de toilettes puis je filais vite à la salle de bains.

Je me lavais une nouvelle fois pour virer la crasse et la sueur en épargnant pas mes cheveux. Je passais ensuite un coup de rasoir sur mes jambes puis sous les aiselles. Je me lavais soigneusement les dents et brossais mes cheveux mouillés. Je les séchais ensuite rapidement grâce au sèche-cheveux. Je pris ma robe et enlevais les étiquettes avec un ciseau que j'avais embarqué. Je l'enfilais et la lissais bien avec mes mains. Je mis ma paire de talons assortis avant de relever mes cheveux en un chignon lache, mais élégant. J'hydratais la peau de mon visage et me maquillais ensuite. Je mettais un peu de parfum et regardais le résultat dans la glace. Plutôt pas mal. Je revenais dans le dortoir et regardais l'heure. 19H45. J'étais pile à l'heure. Je filais au gymnase, le lieu où se déroulait la fête. J'arrivais entrais à l'interieur. C'était vraiment bien décorée, chapeau à ceux qui avaient pris le temps nécessaire pour l'ouvrage. Je souris.

C'était l'heure du bal. C'était l'heure de s'amuser !

Je sortis enfin de la salle de cours, moment que j’attendais avec une patience froide totalement jouée. Mais en réalité, je feignais bel et bien, pour une fois. Je n’en pouvais plus, cela faisait bien une demi-heure que j’avais posé ma copie et rangé mes affaires. Je balançais mon sac sur l’épaule, alors qu’un flot d’élèves jaillit soudainement, comme si on avait ôté le bouchon d’une bouteille de champagne. C’était notre dernière épreuve. Les examens étaient bel et bien finis. Moi, retournée à mon état de je-m’en-foutisme, je tentais de naviguer vers le rivage, évitant les élèves qui donnaient l’impression de nager vers la surface pour une bouffée d’air frais. Enthousiasme, peur, excitation, joie, stress, tous ces sentiments et émotions se mêlaient en flots tourbillonnants. Dans cette pièce absurde, je jouais l’îlot d’indifférence. Rôle qui m’allait à ravir, à ce qu’il paraissait. Vous pensez, je le joue depuis maintenant des années… Sauf que ce n’est pas un rôle. Ou ça ne l’est plus ? Ça remonte à si loin…
Enfin. Tous attendaient leurs résultats, chacun à sa façon. En les appréhendant. Ou non. Eh bien, moi non. Ma culture générale me suffisait amplement pour les matières comme l’histoire. Alors que d’autres trimaient des heures, pour des résultats qui ne s’en améliorerait pas de beaucoup plus, car ils seraient aveuglés par leur stress, et que leur envie de réussir serait malmenée par la peur de ne pas y arriver. Je m’étais contentée de réviser les théorèmes et autres en maths, et les techniques de dissection de texte que nous appliquions en français. Oui, de dissection, parfaitement. Car pour moi, décortiquer, paragraphe après paragraphe, phrase après phrase, proposition après proposition, mot après mot, triturant les idées directrices, analysant ponctuation, figures de style, sonorités, suçant les probables pensées de l’auteur alors qu’il écrivait l’extrait étudié jusqu’à la moelle, triturant les idées directrices dans tous les sens, les tordant, les rendant dissonantes, s’apparentait plus pour moi à de la SVT. Autant prendre une souris par les pattes, l’ouvrir, remonter son système digestif à côté d’elle, s’amuser avec son système nerveux, puis arracher des bouts de peau avant de les placer entre deux lamelles, pour l’intense plaisir d’observer ensuite les cellules au microscope. Alors qu’il suffisait d’apprécier les mots ? Ça m’horripilait.
Bref. Je m’étais contentée de réviser pour des résultats assez moyens. Je ne tenais pas à faire de vagues parmi le personnel étudiant, déjà que certains étaient à bout de nerfs avec moi. Mais surtout, j’avais autre chose à faire que de réviser 24 heures sur 24. Je savais qu’en bossant un minimum, je passerais l’année suivante, le niveau n’étant pas trop dur pour l’instant. La seule chose que mes profs auraient à me reprocher, c’était mon comportement. Sauf qu’ils ne pourraient pas me faire doubler pour ça. Ils en enrageaient. Puis, je ne dérangeais pas la classe MOI, alors qu’est-ce que ça pouvait bien leur faire ? Je ne m’inquiétais pas. J’aurais un tout petite peu plus de la moyenne dans les matières que je n’aimais pas, et d’assez bonnes notes dans les autres. Et faire un coup d’éclat en ayant des bonnes notes à peu près partout alors que je n’avais quasiment rien foutu de l’année, très peu pour moi.

Mais tout ça, c’était il y a quelques jours. Dans l’air, la tension régnait toujours. Seulement, elle avait muté. Maintenant, une majorité d’élèves affichaient une mine d’exaltés. Pour certaines filles, c’était l’occasion d’approcher les garçons des Cycles supérieurs sur lesquels elles bavaient depuis le début d’année. Conscient d’être observés attentivement, il y en a qui n’hésitaient pas à tomber le haut pendant leurs séances de sport. Au moins, pendant ces moments, j’avais la paix.

Comme maintenant. Sauf que là, il était environ 4:30. Ne croyez pas que je vais me coucher. Je suis plutôt déjà réveillée. Oui, hier, j’avais eu des horaires plutôt bizarres. Comme me coucher en début d’aprem. Pour pouvoir me lever tôt. Très tôt. Et pouvoir faire ma séance de sport matinale, profitant de la fraîcheur encore nocturne. Mais pour l’instant, je pensais surtout aux vacances. La plupart des élèves repartaient chez eux pour les deux mois. Papa, maman, leur maison, leur chambre, leur télé, leur lit. Métro-boulot-dodo version ado. La plage, le soleil, la mer. Mais l’internat restait ouvert. Une chose était sûre : je les passerais ici, mes vacances. Il n’était aucunement question de rentrer chez mon père. Je ne tenais pas à le voir.
Inhabituellement, je n’avais pas embarqué mon sac en bandoulière avec moi. Il m’attendait aux douches, avec mes affaires de toilette. Je ne portais donc que ma tenue de sport sur moi. Perchée sur les toits, je m’élançais sans –trop- de bruit, en adepte des lieux. Un. Deux. Trois. Quatre posés. L’arbre en face. Prendre appui. Sauter. Jambe tendues, mouvement de balancier quand la branche se présente pile devant mes mains. Puis se laisser glisser à terre. Des gestes maintes fois répétés. Mécanique bien huilée. Pas un grain de sable ne s’y glissa, cette fois. J’atterris souplement à terre, avant de m’élancer vers la piste de course. Le soleil ne se levait même pas encore, mais l’Est se teintait déjà de blanc. Il faisait encore frais, peut-être trop pour un simple débardeur et short, mais je savais que la chaleur nous accablerait dès 10 heures. « Autant avoir froid tant qu’on le peut encore ». J’entamais mon troisième tour de piste. J’avais presque trouvé mon rythme. Mais sur une piste, c’était bien plus dur. Je regrettais de ne pas pouvoir courir à l’extérieur de l’Academy. Mais dehors, c’était le désert. Pas franchement mieux. Alors, autant rester là, et profiter de l’heure.

Je regardais ma montre. Déjà une heure que je tournais connement en rond. Je quittais la piste, avant de me diriger vers un bosquet d’arbres non loin. Petite, le bosquet. On est dans le Nevada, faut pas rêver non plus… J’étais l’une des rares à utiliser ce terrain presque à l’abandon. J’en avais profité pour accrocher de vieux pneus aux branches. Je transformais alors mes doigts en lames crantées. Puis commençais à frapper. C’était toujours les mêmes gestes, leurs variantes, enchaînés à l’infini, créant toutes les combinaisons possibles. Du moins, celles qui me passaient par la tête. Il allait bientôt falloir que je change les pneus, moi… Ils étaient presque morts, et pendouillaient, en lambeaux.
Il était 7 heures. Prendre ma douche, puis manger. Je me dirigeais donc vers le bloc des sanitaires, où j’avais laissé mon sac, contenant mes affaires de douche et ce dont j’avais besoin ce matin. Ma toilette fut rapide. J’étais bien obligée de me laver les cheveux, je ne tenais pas à les avoir sales jusqu’à ce soir, hein. Les queues de rat, très peu pour moi, merci. A cette heure, personne n’était encore levé, ou alors tentait de se rendormir, la couverture sur la tête. J’étais la première à passer ici, comme d’hab. J’avais donc tout le loisir de profiter de l’eau froide, enlevant toute la poussière collée sur mes jambes nues, sur mes bras, sur chaque centimètre carré de peau exposée. Lorsque je sortis, habillée léger en raison de la chaleur de plomb qui allait bientôt nous tomber dessus, je me dirigeais vers le réfectoire. Ici aussi, peu de monde. Je vis deux ou trois personnes attablées, piquant du nez dans leurs céréales. Arrivée dans la file, je me servis de quoi tenir la matinée, puis pris place à une des nombreuses tables vides. Il n’y avait personne, autant s’étaler ! Une demi-heure plus tard, j’étais passée dans ma chambre, pour récupérer le sac que j’emmenais à Death City.

Qu’est-ce que j’allais y faire ? Vous avez déjà oublié le bal de fin d’année ? J’aurais voulu pouvoir le sécher. Mais ce serait prendre le risque d’avoir ensuite Yùka et Gaby sur le dos. Gaby, qui, quand nous nous étions croisées, m’avait demandé si je n’avais pas oublié. Comment aurais-je pu ? Toute l’école se préparait pour « l’évènement » de ce soir. Moi aussi, du coup. Je pouvais bien m’y pointer, rester trois quarts d’heure… Puis repartir. Faire l’effort de venir, d’accord. Mais ce genre de fêtes, c’était pas mon truc. Trop de monde, de bruit, de mouvement. Au moins, avec la musique, aucun besoin de parler aux gens. Le temps que je retrouve le fil perdu de ma pensée, j’étais dans Death City. Bien. Il ne me manquait plus grand-chose. Ma robe était quasiment prête. Problème : les chaussures. Arriver avec mes Doc’s habituelles en « tenue de soirée », euh… Non. Je virais à gauche, dans une des allées menant au centre-ville. A force de m’y balader de nuit, je connaissais bien Death City…
A midi, mon sac plein, ayant trouvé tout ce que je cherchais, je m’attablais sous le parasol d’un petit resto italien. Trop tard pour rentrer et manger au self. Et puis, la flemme de marcher sous la chaleur. Alors que j’appréciais la fraîcheur de ma salade, je vis un groupe d’élèves de l’Academy passer. Deux d’entre eux m’adressèrent un salut de la main, un troisième me hurlant un « Hey ! » sonore. Hein ?! Ils avaient déjà bu ? Ou ils ne me connaissaient pas. Peu de gens me connaissaient, de toute façon. Ou alors de nom. Ou pensaient me connaître. Je leur retournais vaguement leur geste, par pure politesse. Bon, un peu feinte, la politesse. Mais passons.
Bref, j’avais passé ma fin de matinée en ville.

Une fois rentrée, je lançais l’unique ventilo du dortoir. Dortoir orienté plein Sud. Génial. Autant dire que l’on y crevait de chaud. Au moins, j’étais seule. Yumi était partie sans mot dire, comme d’hab. J’en savais aussi peu sur cette fille que sur les éléphants polaires à poils courts. Autant dire : rien. Enfin, si. Elle s’avérait plus dangereuse que moi lorsqu’on la dérangeait. A éviter, en somme. Mais bon, chacun sa vie, pour l’instant, je m’occupais de la mienne. Han oui, je pouvais être égocentrique. Total bonheur. Mais d’abord, finir de préparer ma tenue. Pas la peine de me laver tout de suite, j’allais de toute façon encore crever de chaud. Un regard vers l’armoire. Elle y était suspendue, sous housse. Je la sortis puis l’en retirais. Résultat des heures où je m’étais ennuyée ces derniers jours. Beaucoup, comme les vacances venaient de commencer.
Le haut en était la partie la plus simple : en bustier, noir, lacé à l’arrière, par des fils noir en satin, passant par des œillets argent poli. Classe. Sobre. Ou presque. C’était la partie de la robe de base que j’avais gardée. La jupe… Je m’étais amusée. On aurait pu dire qu’elle reflétait à peu près toutes mes aspirations musicales. Mais le tout devait rester harmonieux, ç’avait été le plus dur. J’avais opté pour un jeu de superposition, entre tissus noirs –metal & Cie-, d’autres aux motifs écossais –touche punk… A l’avant, la robe m’arrivait juste au-dessus de mi-cuisse, pour s’évaser légèrement, le pan arrière tombant plus bas. Elle avait eu le mérite de m’occuper ces derniers temps. Et puis, je savais que je ne trouverais pas ce que je voulais en magasin, et hors de question de me tourner vers un style Gothic lolita. Quand je voyais des filles fringuées comme ça… ‘Fin bref, je trouvais que ça faisait pitié, se prétendre « daaaaaark » et porter des robes roses ou violettes avec des rubans et des poneys… Disons que j’en avais pitié.

Quelques minutes plus tard, je posais fil et aiguille. J’étais quasiment contente du résultat. Si je mettais autre chose, ce serait de trop. Le modèle, je l’avais dessiné depuis longtemps. Pas que j’aie une passion pour la mode, je n’étais jamais au courant des ‘’tendances’’ mais bon, si déjà on dessinait des gens, on n’allait pas les laisser à poil sur une feuille blanche. Je vérifiais qu’il n’y avait aucun fil qui partait de travers, puis la laissait sur la table. Maintenant, direction la salle de bain. J’y passais un certain temps. Du moins, plus que d’habitude. Ne remarquant aucune rougeur sur ma peau, rendue lisse par un gommage récent, et épilée il y a à peine quelques jours, je me contentais de l’hydrater, après être passée sous la douche et m’être correctement lavée la tignasse. J’allais m’amuser avec les nœuds, mes cheveux avaient bien poussés… Les ayant auparavant au-dessous des épaules, il m’arrivaient maintenant à la poitrine. Broaf. Ils seraient assez longs pour que je puisse les attacher correctement, c’était déjà ça. Je passais des vêtements propres, le temps de monter dans notre chambre. Il me restait trois quarts d’heures. Largement assez. Mes cheveux étaient déjà presque secs. Je me contentais de leur redonner du mouvement, en bouclant les extrémités. Je passais ensuite ma robe. Pas de collants, il faisait bien trop chaud. L’attacher dans le dos fut… Horriblement chiant. Je m’occupais ensuite de mes cheveux. Je n’allais pas m’embêter longtemps : à la place de les laisser lâchés ou d’en faire deux couettes hautes, j’en fis des basses. Parce que les cheveux bouclés, remontés, excusez-moi mais il ne manquait plus qu’un palmier et on avait une gamine de sept ans. Là, avec les ondulations cascadant sur mes épaules, le résultat était, mettons, pas si pire. Ma frange me tombait presque sur les yeux, trop longue, mais ça, c’était ma coupe habituelle. La flemme de les couper, et j’avais très peu confiance en la majorité des coiffeurs. En attendant, elle dépassait mes sourcils, alors j’avais encore un peu de temps. Je me contentais de réarranger les mèches, histoires qu’elles empruntent toutes la même direction, et qu’elles ne frisottent pas. Le maquillage serait lui aussi simple. Mascara, fin trait de liner, une légère ombre sur les paupières, et basta. Pas la peine de faire plus, je comptais être présentable, pas ressembler à une poupée. Pas de fond de teint, ce truc était une véritable horreur, ça collait, et en aucun cas mon but n’était de finir orange.

Je me regardais une dernière fois dans la glace du dortoir. Mouais, ça allait. Mais il manquait un truc. Pas de bijoux. D’accord, la jupe de ma robe étant plutôt chargée, je voulais faire simple, mais… Je regardais ma chaînette. Je ne savais pas d’où je la tenais. Mais je l’avais toujours sur moi. Sauf que là, ça n’allait pas. J’en enroulais mon bras gauche. Trois tours piles. Tant pis si j’avais l’air conne. Avec mon long cou fin, je m’autorisais un tour du cou en satin, lui aussi, comme les lacets de mon dos, présentant sur l’avant de la gorge un anneau, là aussi de même couleur que ceux de ma robe. Bien. Mes couettes étaient attachées par le même tissu, le flot du nœud retombant légèrement. Je sortis alors mes chaussures de leur boîte. Des escarpins, tout aussi noirs, encore une fois assortis. Juste le talon, lui laqué rouge. Bon, au moins, je restais dans la même harmonie de couleurs. Pas de parfum, je ne supportais pas l’odeur, juste un coup de déo, puis je descendis, rejoignant les autres au bal. J’arrivais avec quelques minutes… Une demi-heure de retard, mais moi et les horaires et les conventions, on savait que ce n’était pas le grand amour. A peine avais-je trouvé Gaby, Melody, Erica, Keiko et Yùka que je sentis quelqu’un me tirer par le bras. Un type de mon cycle. Si je refusais, j’aurais l’air bête… Mais pourquoi il m’invitait, lui, aussi ?! Je lui fis comprendre que c’était OK, mais plus tard.
Là, je tenais juste à me retrouver avec des gens que je connaissais. Dans le bruit de la salle, elles ne devaient pas m'entendre. Aussi, je les rejoignis vite, affichant un sourire, même si le coeur n'y était pas.

Hé, les filles!

Toutes, elles avaient du se préparer des heures. Magnifiques, chacune à leur façon.
Moi, j'avais juste l'impression de faire tache, dans ce genre de situations.

C'est les vacances. Mais je suis toujours en periode d'essai.. ... Rah ! C''bon ! J'suis plus dangereux hein ! Par contre, bon coté des chose c'est que mwa je n'ai pas eu d'examens ! Bawi je viens d'arriver. M'enfin bon, ça donnait aux autres une autre raison de vouloir me buter.. Mais maintenant que les exams sont fini, Melody sera tranquille ! Par contre, j'ai remarqué un truc.. Y'a des gens qui en ont un peu rien a foutre de leur résultats.. Peut-être qu'ils se disent que de toute façon ils ont échoué ?.. Et bien sur, il y en a qui stressent a mort. Et dire que je vais en avoir aussi plus tard.. Brrrr.... En tout cas, j''espère que Melo les a réussi.
Bref.. C'est les vacances ! o/

Je me réveilla donc dans ma chambre. "Chambre".. C'tait vite dit.. C'était plutot une chambre assez sombre avec seulement une fenêtre, un lit et des mur en pierres. Chouette. D'ailleurs la fenêtre est tellement bien positionnée que la lumière du soleil me réveille tout les jours a six heure du matin. Encore plus chouette.. Bon, au moins je ne risque pas de rester cloitrer dans ma chambre a jouer sur un ordi portable toute la journée comme un gros Geek/No-Life.. () C'est le pouvoir des défavorisés ! Mouhahahahahahahahahaha !! Kof ! Kof ! Excusez mwa..

Bref.. Je me réveilla donc dans ma chambre. A six heure du mat' bien entendu ! Youpi. Je sortis alors de mon lit pour aller m'habiller. Je mis des truc banal. Un jean et un t-shirt blanc dont je retroussais les manches. Ouais le truc banal kwa. J'vais que des habits banals de toute facon. Oh ! J'avais oublier de vous dire que j'avais aussi un lavabo. Petit le lavabo mais bon.. C'est mieux que rien. Je me lava donc le visage et me brossa les dents. Une journée comme les autres kwa. Et non je ne suis pas une grenouille. Je me dirigea donc dehors. En sortant on pouvant voir un long couloir de pierre qui menait a une escalier. Oui oui ma chambre est au sous-sol. Ce n'est qu'une fois dehors que la réalité me heurta comme une grenade qui vous aterrit pile poil sur le crane alors que vous ne l'avez pas vu arriver, et qui, bien sur, explose apres. Nah mais sérieux kwa.. Comment j'ai pu oublié que ce soir c'est le bal de fin d'année ?!.. Je sais ! Cey oune méchante sorcière qui m'a donné une potion d'amnésie ! Ok je sors.. Remarquez.. C'est crédible !
Revenons en au fait. Ce soir. Bal de fin d'année. Le problème est simple. En fait, il y a deux problèmes.. Premier problème.Je suis un quasi-démon kwa ! Personne ne voudra de mwa !.. Surtout cette Erica qui me regarde avec un air.. Maléfique ? Du genre “Je t’aurai un jour, je t’aurai..” Jé crois qu’elle veut bouffer mon Ame. Na mé c’est qu’une supposition hein. Du moins j’éspère..
Deuxième problème. Comme je l'ai dit avant, je n'ai que des habits banals... Et j'ai pas d'argent... Bouhouhouhouhou !... Il ne me reste plus qu'a dessiner une cravate sur mon T-Shirt !.. TwT ... Vous vous demandez surement pourquoi je veux aller a ce bal ? Bah parce que Melo y sera pardi ! Et elle voudra surement que j'y aille moi aussi.

Bon.. Il est 6h15 du matin. T'as le temps de refléchir à une solution mon vieux. Et si j'en enpruntais hein ? Je le rendrais après bien sur.. (Le truc que tout les personnages de films ou de livres disent mais qui ne le rendent pas après 8D). Soudain.. Soudain !.. Soudain !!.. Mon ventre gargouilla.. ._. Peut-être après manger hein.
Je me dirigea donc vers le réfectoire. Et comme d'habitude tout le monde me regardais bizarrement. Je m'y étais habitué mais c'tait quand même assez énervant. Une fois au réfectoire, je pris un plateau avec un bol de lait, un croissant et un toast au beurre. Et si vous voulez tout savoir. Oui, je boycote le Nutella. Même si je l'ai découvert que récemment. Je m'asseya donc a une table et commença à manger. Une fois fini, je me dirigea alors vers le portail. Et encore une fois, je reçu une grenade. J'avais oublié que je n'était pas autorisé à sortir tout seul. Slurk ! Mais mais.. Ou j'ai apris un juron comme ça mwa ? O.o

Je rentra donc dans ma chambre. Je pris ma valise qui était sous mon lit et la posa sur celui-ci. Il devait bien avoir des habits de soirée la dedans ! J'en vida alors tout le contenu sur mon lit et chercha dans le tas. Ha ha !! Oune chémise ! J'enleva alors mon T-Shirt et mis ma chemise. Ca devrait suffire. Mais attend.. Qu’est-ce que je fais moi ? C’est pas maintenant le bal ! Quel idiot je suis ! J’enleva alors en vitesse ma chemise et remis mon T-Shirt. ... Je fais kwa mwa en attendant l’heure du Bal ? Bon. Vu que je me suis reveille assez tot, je crois que je vais dormir un peu. Je marcha a pas lent vers mon lit. Surprise ! Le tat d’habits était toujours la… Je le vira purement et simplement, puis, m’allongea sur mon lit. Je m’endormis alors quelques minutes après.

Je me reveilla aux alentours de 14 heure. Le bal commençait a 20 heure. Chouette. Encore 6 heures.. Finalement j’aurais bien aimer avoir un ordi tiens. Bizarement c’est mon ventre qui me donna une idée pour tuer un peu le temps, et pas mon cerveau. Et si j’allait déjeuner ? J’alla donc au réfectoire pour la 2e fois de la journée. Je pris un steak frites banal [.. Hum.. je vais dire normal pour changer un peu.] avec moutarde et mangea le plus lentement possible. Je finis mon plat a exactement 14h33. Aaaaargh.. que faire d’autre ?
Je retourna donc dans ma chambre. Je crois que je vais passer les prochaines heures a lire un livre. Un livre sur la mythologie grecque. Ainsi j’en apprend un peu plus sur l’ancienne culture de mon pays natal. Je le sortis de ma valise puis m'asseya sur mon lit et commenca a lire.

Je m’arrêta après avoir lu les trois quarts du livre. Je regarda alors ma montre. 19h47. Euh.. Dépêchons ? Vite vite vite vite ! J’enleva mon T-Shirt et le balança je ne sais ou. Puis j’enfila ma chemise, retroussa mes manches et sortis de ma chambre. Je courus en direction du gymnase. Je soufflé un peu avant d’entrer, histoire de pas avoir l’air d’un retardataire-pas-si-en-retard maniaque. Il était 19h52. Je croyais quoi mwa ? Que ça allait me mettre environ un quart d’heure pour arriver au gymnase ? Pfff… Bon. Etre un peu en avance ne va pas me tuer hein. J’entra donc dans le gymnase.

Même si j’étais en avance il y avait pas mal de monde. J’essayais de voir si Melo étais déjà la. Oui elle était la. Et elle dansait avec ses amies. Je ne lui reproche pas. Pas du tout. Ca serait bien égoiste. J’alla donc en direction du bar. J’ignora tant bien que mal les regards que me donnèrent les autres. Une fois arriver au bar je vis Erica. Mieux vaut l’éviter. Je m’asseya sur une chaise et commanda un fanta orange. Je ne connaissait pas très bien les alcools et je ne voulaient pas avoir une mauvaise surprise en en essayant un. Vous connaissez le sentiment de quand des dizaines de regards hostiles sont poses sur vous alors que vous buvez tranquillement ? Non ? Et bah vous avez de la chance…

La fête.. de la musique, de la lumière de partout. La musique était vraiment variée. Comme ça, on pouvait entendre divers styles de musiques et ça nous ouvrait un peu les oreilles. Vu qu'on écoutait souvent que la musique qui nous plaisait. Le tout était très bien mixé. Il faudrait que j'aille féliciter le DJ, d'ailleurs. Grâce à l'enchainement rapide de ces différents morceaux très variés, on n'avait aucunes secondes de répit. Même si c'était épuisant d'enchainer toutes ces danses, cela oublier d'oublier les examens passés et, du coup, les futurs résultats. On était bien trop occupé à rester dans le rythme, ne pas paraitre idiot en dansant n'importe comment et ne rentrer dans personne à cause de sa maladresse. Il fallait que je fasse vraiment attention à ça, je faisais tellement de gaffes..

Il y eut soudain une pause dans la musique. Le DJ nos annonça qu'il faisait une petite pause, et qu'il revenait très rapidement, le temps de boire quelque chose. J'en profitais pour aller me resservir en boisson et ainsi, me désaltérer. Bizarrement, je ne transpirais pas encore, mais j'avais très chaud. J'avais une grande envie de me renverser une bouteille d'eau sur la tête, rien que pour la fraicheur que ce geste m'apporterait. Bien sur, je ne le ferai pas, même si je me sentirais bien mieux après ça.. J'avais mis tant de temps pour me coiffer, ce serait vraiment dommage de tout gâcher. Et puis, le résultat en valait vraiment la peine, ma coiffure était vraiment très réussite.

J'avalais doucement le liquide froid et alcoolisé que j'étais allée me cherche il y a moins d'une minute. Sa fraicheur me fis du bien, et l'alcool me redonna la pêche. La fatigue s'était..envolée !Je n'avais qu'une envie, que la musique reprenne et que je puisse enfin retourner sur la piste de danse. J'espérais que le bal ne se termine jamais... Il y avait une si bonne ambiance, et aucunes disputes ! La pression que nous mettais les profs n'était plus, nous n'avions plus de devoirs... Nous étions libres ! Et nous changer les idées ne pouvait pas faire de mal. Si ?

La musique repartit et, tout en souriant, je posais mon verre brusquement sur la comptoir. Si brusquement que du liquide sortit même du verre. Trop d'enthousiasme, sans doute... mais comment ne pas l'être devant une aussi chouette soirée ?

D'ailleurs, deux personnes étaient venus à côté de Melo. Dont une que je connaissais pour l'avoir vaguement aperçut. Elle était dans le même cycle que moi, mais j'ignorais son nom. Allez vous plaindre à ma mémoire de poisson rouge ! Il y avait aussi Jill, que j'avais rencontré sur le toit, après la fin des cours. Yùka nous avait en effet demandé de venir la rejoindre pour qu'on puisse se détendre un peu ! Et qu'on puisse fêter la fin -tant attendue- des cours ! Nous avions passés un super moment et fait une rencontre assez étrange...

L'autre jeune fille que je ne connaissais que de vue avait l'air asse tendu. Serait-ce à cause des examens ? Quoique, faire la fête semblait la détendre un peu... Tant mieux, c'était un peu le but de cette soirée. Un des seuls moment de l'année où on pouvait se détendre...

L’année dernière, j'avais loupé le bal à cause d'une maladie. Je vous laisse juste imaginer dans la rage dans laquelle j'étais.. Je croyais même me souvenir que l'infirmière avait du m'injecter un calmant pour que j'arrête de me plaindre touts les trois minutes. Tout à fait charmant. Pour l'avant dernier bal, j'étais bien trop jeune, bien trop timide et bien trop paumée pour en profiter pleinement. J'avais du y rester une dizaine de minutes avant de repartir, morte de honte. Je m'en étais énormément voulue.

Je sentais quelques regards braqués sur mes cheveux. Oui, ils étaient très particuliers, rouges et blancs. personne, sauf Melo, ne savait d'où ça venait. Et c'était mieux, les autres se seraient empresser de se moquer de moi. il faut ire que j'étais quand même un cas assez bizarre. Je gardais donc le secret, ne l'ayant dis qu'à la seule personne... Qui me l'avait demandé. Si je faisais confiance aux personnes et qu'elles me le demandaient, je me confierais sans aucuns soucis.

D'un coup, alors que je m'amusais, tout les regards se tournèrent vers un jeune homme qui venait d'entrer. Je ne compris pas tout de suite pourquoi toute les personnes le fixaient, un air hostile sur leur visage. Le garçon semblait s'en ficher un peu, au début. Puis il prit un air gêné. Je pouvais le comprendre, avec tout ces regards braqués sur lui.. Je lui fis un petit sourire, pour lui montrer que moi je n'avais rien contre lui. Il était normal, non ? Je fermais les yeux et me concentrais, pour voir si il y avait quelque chose d'anormal. Je devais avoir l'air idiote, plantée comme ça au milieu de la piste, mais je voulais vraiment comprendre où était le problème. Oui, je fouinais un peu. Un problème ? Au début, je ne sentis rien. mais là, je m'aperçus soudainement que je sentais une présence particulière. Une présence maléfique. Qui venait du garçon ! C'était donc ça ? Il était un démon ? Je le fixais quelques secondes bizarrement avant de me retirer de la piste. De toute façon, il n'avait pas l'air bien méchant, et, tant qu'il ne me faisait pas de mal, je n'avais aucune raison de le considérer comme un ennemi. Il ne fallait pas que je me stresse pour des stupidités comme ça..

Cette histoire réglée, j'eus une envie présente de boire quelque chose. A savoir de l'eau. Si je prenais encore un verre d'alcool, je ne me contrôlerais olus et je ferais n'importe quoi. Des choses que je pourrais sans doute regretter. Me ridiculiser devant toute l'Academy ? Non merci, ça allait, je fais déjà assez de gaffe comme ça sans avoir besoin d'en rajouter ! Je n'avais pas une bonne résistance à l'alcool, car je n'en buvais que très peu et très rarement. Je préférais éviter de prendre trop de risque. J'avais ma dignité quand même !

Toujours en dansant, je m'approchais du bar et demandais un verre d'eau froide. Je dus m'y reprendre à plusieurs fois, tout en hurlant, tellement le vacarme était assourdissant. Je commençais à mourir de chaud et sentais la crise d'asthme arriver. Très sexy dis donc ! Je me dirigeais vers la sortie du Gymnase, passais les portes et finis enfin par sortir. Pour mon plus grand bonheur, la nuit était assez froide, malgré la chaleur des jours. Je m'asseyais à quelques dizaines de mètres, histoire de ne pas trop entendre la musique. Je respirais un grand coup et faisais ensuite en sorte de me décontracter. Je plaçais mes lèvres au bord de mon verre et buvais tout doucement, n'étant pas pressé. J'avais évité le pire, me faire évacuer par les pompiers n'auraient pas été super ... Dans quelques minutes j'y retournerais pour que personne ne s'inquiète. Je profitais de ce laps de temps pour me recoiffer rapidement, histoire de ne pas avoir l'air d'une folle en rentrant dans la salle. Je me remettais ensuite un peu de gloss et vérifias l'état du reste de mon maquillage. C'était parfait ! Je me relevais et retournais dans le Gymnase.

Je repris ma danse, quoique me donnant moins à fond, pour ne pas re-avoir une crise. Une dans la soirée ça me suffisait. Soudain, je sentis un regard peser sr moi. C'était un jeune garçon très beau qui me fixait, comme si il avait vu un fantôme. J'étais donc si horrible que ça ? mais ses yeux -d'une couleur très particulière- me, firent comprendre que ce n'était pas ça. En fait il me...contemplait.Rien que cette idée me fis rougir et je détournais le regard. Son visage m'était familier... car, bien entendu, je en pouvais pas m’empêcher de lui jeter des regards en douces. Je me souvenais ! Il était dans la même classe que moi ! Je ne connaissais pas son nom par contre... Est-ce qu'il me regardait toujours ? Oui, toujours, et il ne me lâchait pas du regard, même si il se servait d'une boisson en même temps. Il finissait son verre et..Roh, il fallait que j'arrête de le regarder comme ça, ça en devenait gênant. Il ne t'avait regardé qu'une seul fois, arrête de te faire des films ! tandis que le DJ annonçait le prochain morceau, je regardais machinalement le sol, n'osant plus lever les yeux. Soudain, on m'adressa la parole. Je sursautais, manquant de tomber par terre. Je me rendis compte que c'était le garçon de tout à l'heure. Aaaaaaaaah ! Au secours !

- Tu... Tu veux danser ?

La surprise passé, je me repris. Ce n'était pas le moment de paraitre idiote ! Je lui souris, tout en devenant rouge pivoine. Bah tiens, il n'avait pas l'air super à l'aise non plus... Au moins, je n'étais pas la seule à avoir des difficultés à aborder des gens, c'était limite rassurant toute cette histoire ! Je me rendis soudain compte que j'étais en train de lui mettre un vent, là ! Je m'empressai de répondre tout en essayant de na pas bégayer.

- Bien... Bien sur !

C'était raté... Je ne pus développer plus ma réponse qu'il m’entrainait déjà sur la piste de danse, me prenant par la taille. D'ailleurs, c'était un slow qui commençait... Quelle coïncidence ! Je me sentais encore plus mal..Il m'attrapa une main et je fis de même. Nous commençâmes à danser lentement sur le rythme de la musique... Nous ne dansions pas super bien, mais on se débrouillait. Je m'appliquais à ne pas trop lui écraser les pieds, ce serait bête. J'étais collée contre lui, et s'en était un peu gênant... Même si c'était ça le principe des slows, en général. Mais ça me faisait bizarre de danser avec un garçon... Surtout avec un inconnu !

Bon voilà la semaine de partiel est enfin terminé. Une semaine a être assis devant une copie à devoir répondre à des questions que parfois on ne comprend même pas... Dur Semaine oui. Elle s'était quand même globalement bien passé, mis à part pour l'anglais qui est je trouve un dialecte particulièrement immonde. Enfin, maintenant fini les heures de révisions pré-partiel et Fini les cours en général! Ce sont les vacances! Même plus besoin de sécher les cours pour pioncer sur le toit je peux le faire en toute légalité. Aujourd'hui premier jour des vacances était un jour assez particulier car comme tous les ans, La Shibusen Academy organisait son bal de fin d'année et comme chaque année je devrais y aller pour faire bonne figure même si cela m'énerve quand même un peu car comme chaque année il va y avoir de la musique assez nul pendant les premières heures de la soirée et commencent à devenir de la vrai musique quand les couples se sont formés et commencent à "danser" ensemble. Enfin se coller l'un sur l'autre et tournent sur place à une vitesse digne du plus lent des escargots.

Enfin pour le moment je faisais bonne figure uniquement à mon oreiller. 7h30 je décidais de me tirer hors de mon pour pouvoir aller à la douche avant qu'il n'y ait trop de monde. Attrapant mes habits habituels je filais en direction des douches croisant plus de vide que de personne dans les couloirs. Arrivé là bas, je m'introduisit sous une eau brûlante. Je me savonnais encore à moitié dans le coltar puis sortis, m'habillant et partis pour aller acheter mes ingrédient nécessaire pour mon petit déjeuner et mon repas. Le dîner passant à la trappe à cause du bal. 9h les rue de la ville était presque vide seule quelques magasins commençaient à ouvrir leurs échoppe. J'entrais dans une épicerie pour acheter quelques tomates, un peu de mozzarella et du jambon ainsi que quelques croissants pour mon petit déjeuner. Après avoir fait mes emplettes, Je me posai dans un petit parc de death city afin de profiter du soleil matinal. Soleil qui était très lumineux et surtout très agréable pour manger son petit déjeuner. Les croissants sont de toute façon toujours meilleurs quand on les mange au soleil et encore plus lorsqu'ils sont gratuités. Alors imaginez des Croissants gratuits mangés au soleil. LE BONHEUR!

La journée passa sans grand retentissement la plupart des filles de la Shibusen sont hystérique à l’idée d’aller au bal de ce soir et parcours la ville en quête d’une nouvelle robe, maquillage, accessoires et autre. Cette hystérie féminin général me laissait un peu perplexe, c’est vrai après tout ce n’était qu’une soirée parmi tant d’autre juste que celle ci était en plus agrémentée de danse et de chanson. C’est marrant j’arrive à me convaincre ou m’expliquer moi même. Soi, je suis schizophrène. Soi, je peux faire des études dans le commerce. J’espère que la seconde solution est la bonne. Vers 19h, je décidai de repasser à ma piaule pour me remettre un peu à neuf et manger un petit morceau de pain histoire de ne pas arriver le ventre complètement vide. Oui je me préoccupe beaucoup de mon ventre.
Après avoir mangé je pris mon manteau, mon chapeau et me mis en route vers le gymnase, unique lieu de la Shibusen capable d’accueillir autant de monde en même temps. Une foule commençait à se presser vers l’entrée de la salle et laissé entendre, cris de joie, murmure d’excitation et quand même un peu de musique et quelle musique d’ailleurs ! Un truc de jeune sûrement son vraiment de structure digne de se nom. Je soupirai rien qu’a entendre le « son » et entra dans la salle. Comme je l'avais pensé, la musique laisse à désirer pour le moment mais cela devrait s'arranger au cours de la soirée.

Je me dirigeai donc vers le bar afin de commander de quoi me désaltérer. Mais un truc bien genre une bonne boisson d'homme.

-Un martini vodka au shaker pas à la cuillère.

En attendant mon verre j'observai autour de moi à côté se trouvait une petite qui ressemblait à un chat buvant à grande gorgée un verre de martini et qui fila à l'anglaise vers la piste et rejoignit un groupe de filles dont quelque une que j'avais rencontrer l'autre jour sur le toit, dansaient comme des folles sur la piste.

Et moi je sirotai mon verre de martini tranquillement au bar attendant les belles chansons comme une valse ou un truc dans le genre, espérant très fort en avoir au moins une sinon j'aurais perdu mon temps.

Le moment que tout le monde attendait depuis le début de l'année, ou voir même la fin de l'année dernière, le bal de fin d'année bien sur ! Il avait lieu ce soir dans le gymnase, seul endroit assez grand dans l'école pour accueillir ensembles tous les élèves qui au long de l'année avaient suivit des cours ici. Tout le monde aimait ce bal car c'était le moyen de déstresser un peu entre les examens et surtout, les résultats de ceux-ci. Mais des personnes comme moi qui avaient en effet une mémoire de poisson rouge, étaient du genre à oublier le bal. Comme moi par exemple ce matin, si je n'avais pas regardé mon calendrier, j'aurais peut-être oublié ! Mais bien sur, une de mes amies me l'aurait surement rappelé ! Et puis moi qui ce matin était persuadée que je devais me lever pour aller ne cours, tellement épuisée par le travail des examens, j'en avais complètement oubliée que j'étais enfin en vacances. Pourtant, c'était ce que j'attendais depuis longtemps, entre les cours qui n'en finissaient plus, les examens, la chaleur... Mais maintenant elles étaient bien là, à moi la baignade, les sorties avec mes amies par milliers. De plus, cette année, je ne voulais pas reproduire l'erreur que j'avais faite l'année dernière d'aller passer mes vacances avec ma mère. Passer deux mois avec une femme totalement bourrée qui ne me reconnaissait même pas, non merci ! J'avais donc pris la décision de rester cet été à l'internat de la Shibusen qui restait ouvert. Je ne serais pas seule, il y aurait aussi avec moi Melo, ma meilleure amie et puis peut-être d'autres, mais tout le monde n'avait pas encore décidé de son emploi du temps de cet été.

Toujours est-il qu'avant que nous soyons complètement en vacances, il y avait l bal et c'était d’ailleurs là que je me trouvais en ce moment. La musique était poussée à fond et les gens arrivaient de plus en plus. Un peu normale car il était déjà 20h15 et le bal commençait normalement à 20h. Moi j'étais arrivée pile à l'heure, mais à ce moment là, pas grand monde n'était déjà là. Il y avait tout de même Melo vers laquelle j'étais allée après avoir pris quelques verres. Je dansais donc à côté d'elle, sans trop lui parler mais parfois nous nous regardions et éclations d'un fou rire sans aucune raison valable. Melody était très belles ce soir, enfin comme toujours mais là plus particulièrement dans sa magnifique robe noir à strass. Elle était aussi maquillée, et cela lui allait bien, il faudrait que je la complimente, mais plus tard car le bruit était tel qu'il aurait fallut que je crie pour me faire entendre.

Était aussi déjà avec elle, mon autre meilleure amie, Rica. Quand j'arrivais vers elle, elle me dit que j'étais en retard, oui peut-être un peu mais pas trop, c'était plutôt elle qui était en avance. Puis elle repartie, comme emportée par le flot de musique qui faisait danser tout le monde autour d'elle. Avant qu'elle ne disparaisse dans la foule, je l’admirais elle aussi très belle dans son tailleur et se jupe noir.

Nous étions toujours en train de danser -après tout n'était-ce pas la principale fonction d'un bal ?- lorsque ce fut Keiko qui arriva. Elle était vêtue elle d'une courte robe blanche et avec aux pieds de belles chaussures à talon or. D'ailleurs pour ça que moi qui était d'habitude des plus grandes, je trouvais qu'elle m'avait étrangement rattrapé au niveau de la taille depuis la dernière fois que je lavais vue. Ses talons lui rajoutaient en fait une bonne petite demi-douzaine de centimètre et elle égalait maintenant presque ma taille. Mais pour n revenir à son apparence, elle était aussi maquillée avec soin ce qui rendait son visage encore plus merveilleux. Quand je voyais tous ces gens maquillés, j'en venais à me demander pourquoi je ne me maquillais pas moi aussi, mais j'en revenais toujours au même problème, je n'aimais pas ça. Oui, car avec du maquillage, je me sentais mal et puis comme je n'étais pas douée, j'arrivais toujours à me mettre du mascara dans l'œil et cela me piquait pendant des heures. Mais bon, tant que les autres étaient belles, il ne fallait pas que je me préoccupe de moi !

Pendant que je m'éloignais un peu pour aller chercher une bière, j’aperçus du coin de l'œil ma partenaire arriver, mais je ne fis pas trop attention à elle car elle disparut vite parmi la foule. Pas grave, de toute façon j'aurais surement d'autres occasions de la croiser pendant la soirée. Je bue ma bière d'un coup avant de reposer la bouteille vide sur une table. Lorsque je rejoignais les autres, je vis à ce moment Jill arriver.

Hé, les filles!

Elle nous sourit mais je vis bien que le cœur n'y était pas, elle ne se sentait pas bien ici. Oui car la foule, les fêtes ce n'était pas trop son truc. Déjà qu'il fallait l'entrainer de force lorsque nous fêtions des anniversaires et même à la Sainte Catherine, fête où se réunissaient dans les dortoirs, toutes les filles de la Shibusen. Jill n'aimait pas trop être au milieu de tout le monde, elle préférait largement dessiner avec son casque de musique sur les oreilles et toute seule dans son coin. C'est donc pour ça que je m’efforçais de la sortir un peu, dés qu'il y avait une fête ou une occasion de faire autre chose. Ce n'était même pas qu'elle n'avait pas d'amis car au contraire elle en avait pas mal, mais juste qu'elle n'aimait pas la population. Bien ma Jillouchounette ça!

Alors que nous dansions ensemble, arriva une personne que je ne portais pas dans mon cœur. Kirai, mon souffre douleur. Je n'étais pas vraiment d'habitude très rancunière, mais pourtant, je ne lui avait jamais pardonné d'avoir pourri l'un de mes repas en explosant mon plateau repas sur la tête d'une camarade. Lorsqu'il s'avançait vers nous, je n'étais pas la cible et j'évitais donc de le regarder tout en continuant à danser. Il avait presque le don de me mettre de mauvaise humeur, j'étais sur que si je commençais à le regarder il aurait presque pu faire partir toute la joie que j'éprouvais en ce moment. Je lui adressais donc un regard noir avant de me décaler un peu pour le laisser parler. Vu la direction qu'il prenait, il voulait parler à Keiko. Pour lui dire quoi ? Je n'en avais aucune idée et par curiosité, je l’écoutais bégayer:

Tu… Tu veux danser ?

Il voulait... danser avec Keiko ? J'hallucinais, lui que je n'aimais déjà pas beaucoup mais qui de plus je pensais être un gars très coincé qui ne parlais pas beaucoup aux filles, il l'invitait à danser... Après tout, pourquoi pas ? C'était moi qui ne l'aimait pas, Keiko avait tout à fait le droit de très bien s'entendre avec lui ! Mais je ne savais pas si elle allait accepter de danser, quand je retournais la tête vers elle pour voir ce qu'elle pensais de la proposition de Kirai, je vis qu'elle avait l'air un peu gênée. Peut-être n'était-elle pas habitué à ce qu'un garçon l'invite danser, mais elle lui répondit tout de même en essayant de paraitre le moins intimidée possible:

- Bien... Bien sur !

Et je les vis tous deux partir sur la piste de danse. Au début un peu timide l'un et l'autre puis petit à petit ils commençaient à danser avec un peu plus d'entrain. Je trouvais que la façon dont Kirai la tenait serrée contre elle assez révélatrice mais je ne fis aucun commentaire. Sa main descendait même petit à petit le long de son dos. Pour une fois que je m’attendrissait en regardant Kirai, exceptionnel ! Mais petit à petit je les perdais des yeux quand ils avançaient petit à petit dans la foule. Je me dirigeais donc vers le bar, encore. Et prenais... Encore une bière ! Mais lorsque je m'apprêtais à la boire, j’aperçus un homme aux cheveux verts pas très loin de moi. Mais bien sur, c'était Rezama que j'avais rencontré sur les toits quelques jours plus tôt. Je m’approchais de lui et le saluait en souriant. Lui aussi était habillé de façon très classe et il était beau. Entendant soudain une musque qui m'inspirais, je posais pas bouteille de bière et proposais à Rez en lui tendant une main.

Une petite danse ?

Et j'attendais sa réponse tout en souriant, je ne savais pas si il allait accepter, après tout nous ne nous connaissions encore que très peu, mais le bal de fin d'année était un excellent endroit pour mieux se connaitre !

Bouger en rythme, sans te prendre la tête, il n'y a pas meilleur anti-stress. Ni anti-pensée, d'ailleurs. Peut-être que je suis un peu simple d'esprit, mais en tout cas, quand je danse, je en pense à rien d'autre que mes mouvements. Ne pas être ridicule, mais suffisament énergique pour se faire remarquer. Communiquer de l'enthousiasme, mettre les gens de bonne humeur. Sauf qua la danse, ça donne chaud, et pour le coup, quand des milliers de jeunes dansent en même temps, eh bien même la clim est pas suffisante. Come, on est pas des milliers? Bon, des centaines alors. Toujours est il qu'il faisait relativement chaud, et que je me demandais si j'allais pas enlever mon tailleur, aussi léger soit-il. Retour au bar, pour un cocktail toujours légerement alcoolisé, a base de lait de coco et de mangue cette fois. Et seulement un dixième de Vodka. Je voulais pas être étalée tout de suite, même si je tenais a peu près bien l'alcool.
Assise sur un tabouret, j'arrivais a penser plus correctement. Et mes pensées allaient vers les gens que j'avais croisé. Melo, Yùka, belles comme tout, et qui n'avaient rien du tout a envier a certaines autres bombes dans la salle. Jill qui était arrivée, et que je n'avais pas entendu, je la voyais juste depuis le bar. Elle avait une de ces jupes... Je me demandais vraiment où elle l'avait trouvée. Jolie dans son genre. Puis je me souvins du bar. Un "Un martini vodka au shaker pas à la cuillère.", et un type super bien habillé, mais un truc clochait chez lui. Une touche de vert? Bah, j'ai la mémoire un peu défaillante, trop de bruit, trop d'agitation. J'avais perdu de vue le mec, et ça je m'en souviens clairement, j'avais vu Kaliban. On aurait été seuls tous les deux, j'aurais ouvert le feu sans sommation. Mais là, trop de monde. Pas grave... J'attendrais une occasion pour le bloquer dans les toilettes. Personne ne se douterait de la disparition d'un démon! Ou pas... Enfin, lui aussi je l'avais perdu dans la foule. Pendant que je buvais, un type, beau gosse, blondinet, pas trop carré arriva a coté de moi, et me paya un verre. Volontiers! Mais une fois que j'eus accepté et reçu mon Orangina, je lui fit clairement comprendre que non, il ne m’intéressait pas. Oh sa tête quand il avait entendu!! Et mon petit sourire de requin financier avait dû le dégouter. Mais j'étais un peu déçue, par contre. Pas une seule trace de Chugi. Le seul homme qui aurait pu m'emballer. En même temps, il n'était pas vraiment élève de l'école, normal si il ne venait pas. Mais quand même, j'avais un petit espoir...
J'étais restée plus longtemps que prévu au bar, et j'avais perdu de vue un peu tout le monde. C'est pas évident de repérer des gens dans une foule aussi dense! Donc par réflexe, c'est vers l'entrée que je regardais. Et là, je vis entrer un blond, tellement blond que ses cheveux étaient argentés, mais je ne connais pas le terme pour désigner ça. C'était lui, la bagarre magnifique qu'on avait eu au réfectoire! J'hésitais entre lui tirer la langue et aller vers lui pour le remercier, parce qu'avec le recul, je m'étais bien amusée, en fait. Finalement, je lui tirais la langue. Mais tellement loin qu'en fait, je crois que il n'y 'avait que les attablés du bar qui m'avaient vu. Je tournais la tête a gauche et a droite, puis je vis ce jeune homme, celui au Martini. Ah bah oui, c'était bien du vert qui clochait chez lui. Des cheveux de punk! Très belle qualité de teinture en tout cas, on les croirait naturels! Et ce costume lui donnait une de ces classes... Si Chugi n'arrivait pas, et que j'étais assez bourrée, il se pourrait que j'aille lui demander une danse. Mais bon, on est vraiment pas encore là.
Je me levais de mon tabouret, puis retournait un peu danser. Et dans le même temps, observer la gente féminine de la soirée. Oui, disons que c'était celles ci qui m’intéressaient le plus si jamais la soirée venait à déraper.
A force de bouger dans la salle, j'étais arrivée plus où moins près de Melo, Yùka, et de Keiko. Puis j'entendis Kirai, il me semble, demander à la fille aux cheveux roux de danser avec lui. J'aurais jamais pensé que ce type soit avec quelqu'un un jour! Il me paraissait si solitaire!

La musique entrainante et rythmée fit place subitement à un slow. Un slow... Et j'avais pas de cavalier! Aille... Le beau mec aux cheveux verts? Non, Yùka venait d'aller le voir! Booon... Le mignon blondinet qui m'avait offert un verre? Non plus, je pense qu'il ne voudrait plus me voir. Puis un éclair de sadisme, de folie ou d'autre chose, c'était difficile a décrire, me traversa l'esprit. Je savais exactement qui j'allais inviter. Je me dirigeais vers le bar d'un pas léger, en ondulant au rythme de la douce musique, puis je m'arrêtais face à Kaliban.

"Hé, qu'est ce que tu dirais d'une petite trêve? Tu risque rien, ici!"

Sur ces paroles, je lui tendis la main, avec un clin d’œil, et un sourire mi entrainant/mi inquiétant. Et je me mis a ronronner -Oui, grâce à une transformation partielle qui ne fait apparaitre que mon moteur au niveau de ma taille, dans mon dos, je suis capable de ronronner- Je pensais qu'en tant que quasi-démon, il aurait le cran de relever ce petit défi. Je sais pas, j'avais envie de le provoquer un peu, danser avec un de mes ennemis me semblait un scénario plutôt amusant et imprévisible. Un petit peu de piment dans cette soirée déjà bien agréable.

Spoiler:

Première chose à dire ? J’étais horriblement mal à l’aise. Mais ça, je savais très bien le cacher. Alors j’avais juste l’air débile, et pas dans mon monde. Mais ça, à la limite, c’était partout pareil, pour moi. Y a des jours, je me demandais si j’aurais pas mieux fait d’être une fille tout ce qu’il y a de plus normal… Mais non. « Normal ». Rien que le mot me rebutait. Oui, j’étais réfractaire et anticonformiste à mes jours. Un problème ? On ne pouvait pas être simplement différent, ici ? Si. Mais à ce moment précis, j’aurais tout donné pour ne pas être ici. Rien à regretter, je n’avais de toute façon rien à perdre.

Mais j’étais venue. J’avais fait acte de présence. Pendant… Combien de temps déjà ? Je levais le regard vers l’immense horloge numérique du gymnase. Ah. Depuis un quart d’heure. … Seulement ? J’avais l’impression que ça allait durer une éternité… D’ailleurs, ce n’était pas ce que les autres voulaient ? « An endless night ». Ça leur convenait bien. Ils oubliaient tous leurs soucis. Mais oublier, ça ne servait à rien. C’était faible. On se contentait d’assumer et d’apprendre à vivre avec.

Mes pensées, n’avoir rien à faire avec le cadre de la fête ? Peut-être. Rassurez-vous, j’en prends en charge toute la responsabilité. Vous n’avez rien à craindre. Enfin, si. Peut-être. Si je n’avais pas tenu l’alcool. Ce qui n’était absolument pas le cas, j’avais l’habitude de boire. Oh, oh, calme, j’ai jamais dit que j’étais alcoolo ou bourrée. Et par « habitude », je ne voulais pas dire que je buvais tous les jours. Non, disons juste que certains ne boivent rien, et qu’au cours d’une fête vers 14-15 tu les retrouvais raide beurrés, moi à cause des restes de ma famille de péteux, j’avais eu l’occasion de toucher un peu à tout. Je ne buvais pas pour boire. Plus pour le goût. Pas que je sois connaisseuse. Mais un peu plus que la majorité.

Les filles s’amusaient toutes bien. Cool pour elles. Soudain, la porte s’ouvrit, laissant entrer quelqu’un. Ah, enfin un peu de fraîcheur… Sauf qu’elle persista. Dans les regards des gens, qui se tournaient vers le nouveau venu. Chargés d’une haine viscérale. Charmant. Dès qu’il était entré, on avait pu sentir son aura démoniaque. Mais il ne l’était pas à la base, ou pas entièrement. Ce n’était pas incrusté en lui. Plus imprimé… Et s’il était à l’Academy, pourquoi lui en vouloir ? Je n’aimais pas la discrimination. Surtout en prenant la différence comme prétexte. Ce type faisait ce qu’il voulait. Quelques personnes osèrent lui témoigner de la sympathie. Je n’en fis rien. C’était pas mon problème. Et précisément, j’avais aucune envie de sourire.

La piste, c’était décidément pas fait pour moi. Enfin, surtout à cause de la musique. C’était pas une piste de danse. C’était un immense défouloir. C’était pas de la danse. C’était même pas de la musique. J’essayais d’être ouverte musicalement. Ça ne se voyait absolument pas, mais il pouvait tout à fait m’arriver d’écouter de la vieille pop. De la musique folklo. Celtique. De vieux airs de jazz ou de blues. De temps en temps, un air électro. Voire même du rap, pour certains textes. Pas de rap US, en revanche. Please. Seulement voilà. Là, c’était juste de la dance commerciale, scratchée par un type qui s’échinait sur sa table de mixage. Bon, au moins, il faisait ça à l’ancienne. Mais je maintenais : ce n’était, en aucun cas, quoi que ce soit qui eut l’honneur d’être appelé musique.

Le DJ marqua une pause. Mes oreilles l’en remerciaient chaleureusement, et sans la moindre ironie. Le mot qui aurait pu résumer mes pensées ? « ENFIN ». Oui, oui, bien tout en majuscule, s’il-vous-plait merci. Nouveau courant d’air. Keiko sortit, car je vis une masse de cheveux parfaitement rouges traverser l’encadrement de la porte. Je vis passer Kirai. Toi… Oh toi… Mon bras lui en voulait encore. Et moi aussi, d’ailleurs. M’enfin. Ma blessure avait guéri correctement, la cicatrice s’estompait peu à peu. Mais l’entaille n’était pas légère. Elle resterait. Du coup, j’avais maintenant une magnifique cicatrice sur l’épaule droite. Mais c’était génial ! Au moins comme ça, on retrouvait une certaine symétrie entre mes épaules, ça faisait un petit effet miroir avec celle de la gauche…
Et bien sûr, comme je portais un bustier, ça se voyait sous mes cheveux. Les couettes, ça camoufle mal.

Pensez bien. Même au bar, où je m’étais réfugiée, il y avait du monde. Monde qui ne se privait pas de jaser. De juger sans connaître. De critiquer sans chercher à comprendre. Alors une nana aux épaules couturées, qui en plus faisait tache par sa tenue, ça donnait de quoi discuter à celles qui ne dansaient pas. Oui, les filles, jouer la pouffe pour attirer les cavaliers, ça marche pas toujours, vous savez, désolée mes chéries de détruire votre petit monde où vous êtes les reines… J’entendis, malgré le fracas des notes, une fille aux cheveux châtains au carré assise non loin de moi chuchoter –enfin, le chuchotement était l’idée de base. Là, elle devait presque hurler- à sa voisine le mot « scarification ». En me fixant. Pensez ce que vous voulez. J’ai récolté ça au combat, vos sales pensées de fouines ne m’atteignent pas. Enfin, la première, c’était surtout de l’inattention… Mais c’était bien pendant une confrontation. Alors ça comptait pareil. J’avais pas l’intention de les cacher. Alors tant pis si ça m’apportait des racontars.

Je portais mon verre à mes lèvres. Moi, contrairement aux autres, habitués de ces fêtes, c’était ce que buvaient les jeunes en soirée que je ne connaissais pas… Bon. Vodka-pomme, ça passait plutôt bien. J’avais tout mon temps devant moi, je n’allais pas me dépêcher de descendre mon verre. Et je fis bien. J’aurais eu une gorgée en bouche à ce moment, j’aurais peut-être manqué m’étouffer. De surprise. Hein ? Non, Melo se donnant à fond, c’était tout à fait normal. Mais je venais de voir Kirai inviter Keiko. Et quelques regards jaloux quand elle avait accepté, rougissante. Elle était magnifique, ce soir, elle qui se faisait d’habitude discrète…

Mais ils voulaient tous que je crève étouffée ? Erica venait de proposer, enjouée, provocante, une danse au démon. Je ne me rappelais plus de son nom. Juste qu’elle comptait fermement le tuer. Un éclair de cheveux verts à côté de moi. Rez, le type qu’on avait rencontré sur le toit. Qui n’hésita pas à reprendre la barman qui s’apprêtait à lui faire son martini à la cuillère. La commissure de ma lèvre droite se souleva d’un demi-cran. Le type était totalement interloqué. La tête qu’il tirait était tout bonnement épique. Nouvelle tentative de meurtre envers ma personne, alors que Yùka offrait son bras
à Rezama. Elle n’eut pas le temps de m’achever.

-Moi je te dis, c’est une suicidaire, cette fille, regarde ses bras !

Je m’étais retournée, frémissante, vers les deux filles derrière moi. Mais vous êtes connes ou vous le faites exprès ? J’adorais ce qu’on pensait de moi, vraiment. Surtout que c’était peut-être plus simple de s’ouvrir les veines sur les poignets, non ?

Pourquoi je ne le leur disais pas directement à elles ? Le « bruit » couvrait tout. Et argumenter face à de telles poufiasses n’avait aucun intérêt. Je m’approchais d’elle, et susurrait à l’oreille de la deuxième, une fille aux longs cheveux noirs et yeux verts en amandes.

-Vous voulez peut-être qu’on règle ce léger problème -qui semble me concerner, si je ne m'abuse ? Ou que je te montre avec quoi on peut se couper comme ça ?

J’aurais pu continuer plus longtemps. Mais une main me saisit à l’épaule, et me retourna vers son propriétaire. M’en foutais. La nana avait blêmi. Elle devrait me foutre la paix, et sa petite copine aussi. Du moins, j’espérais. Ou alors, elles seraient pire à l’avenir. Au choix. Je levais les yeux. J’étais grande, mais le type en face de moi l’était de loin plus. Merde. C’était celui de tout à l’heure. Des cheveux si foncés qu'ils en semblaient noirs, et des yeux de la même trempe. Connard, va.

-Tu te rappelles que tu m’avais promis une danse ?

C'est ce que je cru comprendre, le DJ finissait son morceau, et se lâchait donc complètement.

-Parce que tu penses que c’est possible de danser avec ce… truc comme bruit de fond ?

Ces nanas m’avaient saoulée. Je détestais l’ambiance. La chaleur, la musique… J’avais juste envie de me faufiler vers la sortie. Maintenant. Mais ma haine envers le DJ devait être réciproque. Il acheva son titre, et changea totalement l’ambiance de la salle, par le biais des jeux de lumière. Et lança une nouvelle piste de sa playlist. Du classique. Et merde ! Lui me balança un petit sourire qui se voulait charmeur. Touché, coulé. Contrattaque. Je fermais le p… Non, non, pas ici. Surtout pas. Garder son calme, jouer son jeu le temps d’une danse. Puis se casser vite fait, et aller courir un peu.

Il me tendit son bras, que je pris avec l’aisance de l’habitude. Ça remontait à loin, les leçons de danse. Mais je m’en souvenais. Je me souviens de tout. Oublier c’est bas. Il pensait que j’aller passer pour une gourde ? Loupé, mon chou. Je suis froide mais pas handicapée, que je sache. Un slow. Un putain de slow. Ça me mettait bien mal à l’aise. Mais pas question de le montrer. Je cachais bien mon jeu. Comme d’habitude. Le contact physique me répugnait. Voilà ce que ça donne, de passer des années à affûter ses sens. Hypersensibilité. Mais enfin, ENFIN, une vraie musique emplissait l’espace. J’aurais presque pu sourire. Presque. Mais un léger problème se posait. Là, c’est lui qui passait pour con. Écraser le pied de sa partenaire, ça ne le faisait pas trop. Il eut l’air vaguement gêné. Je passais outre : encore quelques minutes et je pourrais me tirer de là. Bientôt. Enfin.

Spoiler:

La fête se a quoi elle peut ressembler. des gens qui dansent ensemble, d'autre qui se prennent des râteau. Comme le pauvre petit qui vient de se faire recaler au bar par une gamine alors qu'il venait de lui offrir un verre. le pauvre je le plaint vraiment. C'est vrai quoi le pauvre. il viens d'être victime de l'avidité féminine et qu'est ce qu'il gagne? Rien c'est encore pire qu'un bisou sur la joue après avoir affronté vents et marées pour délivrer une princesse. Je peux vous dire que lui il n'est pas près de redemander à une fille de sortir avec lui ou même de danser avec lui encore un futur célibataire définitif sauf si il rebondit et repart d'un meilleur pied.

Puis je vît une fille que je crois avoir rencontrer l'autre jour sur le toit. Ouaip il me semble que c'était sur le toit. Une petite blonde aux yeux bleues.

-Une petite danse ?

Elle vient de m'inviter à danser. Là tout de suit maintenant. Ce n'est pas vraiment un problème le fait que l'on m'invite à danser, à la rigueur ma fierté peut en prendre un coup vu qu'on m'invite et pas l'inverse enfin je m'en fiche un peu. Mais là la fille, euh... Gù, non Yù? oui voilà Yùka je crois ou au pire ce n'est pas si grave si j'ai un doute je n'aurais qu'à l'appeler Machine ou encore Guertrude. Ouai voilà Guertrude, pourquoi Guertrude? aucune idée mais je trouve ça plutôt marrant comme nom. Enfin revenons plutôt à notre problème principale qui n'est certainement pas un problème de nom, mais un problème de danse. J'écoutai rapidement la musique envoyée par le DJ sans grand espoir il faut le dire mais quand même un petit. Je sais pas il y aurait pu avoir un bug dans les programmes du DJ qui aurait effacer toutes les musiques que je nommerai "d'indésirable" et qui lancerait une musique sur laquelle je pourrais danser. N'importe quoi, un Mambo, un petit Rock, du twist ou un tango peu m'importe mais pas un SLOW. Elle me connait vraiment mal pour m'inviter à danser un slow.

Bon maintenant il faut refuser tout en lui retournant l'invitation pour plus tard. En tant que gentleman je ne peux pas faire une réponse trop brusque.

-Je suis navrée de devoir te le dire mais je ne peux accepter cette invitation. Non pas que je n'aimerai pas danser avec toi, j'en serais au contraire ravi! Cependant je ne peux pas danser sur ce style de musique alors ce que je peux te proposer c'est d'aller boire un verre ensemble et quand une musique qui nous inspirera tous les deux nous pourront y aller. bien sur je paye les consommations, gentleman oblige.

Je m'assis par la suite sur un tabouret et en proposa un à Yùka.

-Un Autre martini vodka au shaker

Il y a plus qu'a espérer que le DJ fasse sont boulot et passe de la vraie musique quoi que ce soit. NOus n'avons plus qu'a croisé les fingers maintenant.
Mais c'est tout de même bizarre, moi, qui accepte de danser avec une fille, non ça c'est normale, mais une fille qui est tout de même bien plus jeune que moi. Elle a, si je me souviens bien, 15 ans. Et moi 22, ce qui nous fait 7 ans de décalages, si les mecs de ma classe me voient danser avec une fille de 15 ans ça va jaser pendant longtemps. Et pas qu'un peu. Enfin en attendant il faut juste attendre ça réponse quant à ma proposition pour aller boire un petit verre, enfin pas forcément petit ni forcément qu'un seul.

Spoiler:

Après l'avoir invité, j'attendais sa réponse, toujours tout en lui souriant. Je ne savais pas pourquoi cette musique en particulier m'avait inspiré, ce slow n'avait pourtant rien de particulier qui m'attirait. De plus ce n'était pas vraiment une bonne explication le fait que la musique m'attire puisque j'étais inspirée pour danser par presque toutes les musiques que j'entendais. Peut-être avais-je était attirée par Rez pour danser... nan je ne pensais pas. Même si il n'était pas moche ce n'était pas du tout mon genre de garçon il s'était juste trouvé devant moi au moment où la musique m'avait "inspirée" pour danser.

Rez quand à lui, paraissait assez mal à laide en entendant mon invitation, je me dit qu'il allait refuser, peut-être ne me connaissait-il pas encore assez pour vouloir danser avec moi. C'est donc après avoir paru réfléchir quelques minutes qu'il me dit:


-Je suis navrée de devoir te le dire mais je ne peux accepter cette invitation. Non pas que je n'aimerai pas danser avec toi, j'en serais au contraire ravi! Cependant je ne peux pas danser sur ce style de musique alors ce que je peux te proposer c'est d'aller boire un verre ensemble et quand une musique qui nous inspirera tous les deux nous pourront y aller. bien sur je paye les consommations, gentleman oblige.

Donc il refusait. De la façon où il l'avait dit, je comprenais bien que ce n'était pas à cause de moi et seulement le fait que la musique ne l'inspirait pas lui. Pas grave, j'aurais d'autres occasions de danser. Et je me disais que si c'était vraiment la musique qui ne l'inspirait pas, il m'inviterais surement de nouveau au cours de la soirée quand il en aurait plus envie.

Il s'assit sur un tabouret en face de moi. C'était déjà ça, il voulait bien de ma présence à côté de lui. Il me proposa même d'une voix assez assurée ce qui montrais qu'avoir refusé mon invitation n'avait pas l'air de le déranger vraiment. Il me proposa aussi de boire un verre avec lui ce que je ne pouvais qu'accepter. De toute façon ce soir à part danser et boire je n'aurais pas vraiment d'autre chose à faire.

-Un Autre martini vodka au shaker

-Oui, merci !

Nous ne parlions pas beaucoup par la suite et à chaque musique, j'avais l'impression qu'il essayait de gagner du temps. En y pensant mieux, je me dit qu'il avait peut-être honte de danser avec une gamine de 15 ans, car même si j'en faisais plus par ma taille j'avais en fait 7 ans de moins que lui. Ses amis auraient pu se moquer de lui si ils l'avaient vu et il ne le voulait pas e que je comprenais assez bien. Je lui disait donc d'une petite voix:

-Si tu ne veux pas danser avec moi, tu peux le dire hein ça ne me dérange pas !

Même si je trouvais ça bête de ne pas vouloir danser avec moi par honte, je le respectais et n'avait pas envie de me disputer avec lui, je n'aimais pas perdre mes amis et même si je n'étais pas très proche de certains, j'y était quand-même attachée.

J'avais presque finit mon Fanta quand la musique, que je trouvais un tantinet sauvage, fit place à un slow. Bon, bah je crois que je vais rester dans mon coin encore un moment. Parce que de un, je n'avais pas de cavalière et de deux, je ne sais pas du tout danser. Encore moins lors d'un slow. De toute façon, je n'avais pas l'intention d'aller chercher une cavalière. Qui voudrait danser avec un démon ? Pas envie de me prendre un râteau moi. Hélas, c'est là que je vis Erica s'approcher.

Nan c'est impossible. Pitié faites que ce ne soit pas se que je pense.

Je ne sais pas quel dieu je priais mais apparemment, il ne m'a pas entendu… Mais insulter un dieu, même si je ne sais pas qui il est, n'est pas la meilleure solution dans ma situation. Elle s'arrêta devant moi et dit:

Citation :

"Hé, qu'est ce que tu dirais d'une petite trêve? Tu risque rien, ici!"

Et sur ses paroles, elle me tendit la main, un sourire machiavélique aux lèvres. C'est bien ce que je pensais. Ce dieu aléatoire devait être sourd. Ou malentendant. Ou particulièrement sadique. Enfin bref. Ma pire ennemie voulait danser avec moi sur un slow ? Euké. La fin du monde est proche.

Huuum… Tu t'es pris un coup sur la tête ?, dis-je nonchalamment en finissant mon Fanta.

Toujours plantée devant cet enfoiré de démon qui m'avais déjà mise à terre plusieurs fois, -foutues chaines permacrackées qu'il utilisait- je souriais ce n'étais peut-être pas l'heure de la revanche. Mais savoir que je lui foutais un peu les jetons, au vu de sa réaction faciale, me faisait énormément de bien. Consciente de mon effet plutôt inquiétant, je lui tendis néanmoins une main qui se voulait amicale. Le pauvre petit. Presque il en tremblait. Je reteins un petit rire en couvrant ma bouche de mon autre main. La réponse du démon arriva finalement.

-"Huuum… Tu t'es pris un coup sur la tête ?"

Heu... Le ton sur lequel il me dit ça me cassa un peu mon effet. Disons que j'avais dû confondre pensées et réalité, parce qu'en fait, il n'avait, extérieurement, pas l'air impressionné ou effrayé pour un sou. Mon sourire se fana, et je fronçais les sourcils un instant. Mais néanmoins, je rigolais un coup. Un peu jaune, mais passons, et repris mon expression initiale.

-"Ha ha ha! No, en fait je vais très bien, même mieux que d'habitude tu vois! Dai, vieni, en plus je suis sûre que tu n'auras pas d'autre occasions pour cette soirée!" Je le pris par la main et l'entrainait gaiment vers la piste de danse, sans se soucier de ses protestations ou de sa résistance. "Après tout, tu es un démon! Profite que le slow soit pas terminé! Ou tu finira... "Forever Alone", comme disent les geeks!"

Je lui adressais un clin d’œil en passant mes bras autour de son cou, sur ses épaules. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça avec lui. Sûrement mon cocktail un peu alcoolisé? Non, ca vaudrait dire que je ne tenais pas du tout l'alcool! La honte de la famille! ... Mais revenons en à nos moutons. Dès que Kaliban se sera mis plus à l'aise et aura commencé à danser avec moins de doutes, je commencerais mon attaque. Le pauvre, il va avoir mal aux pieds! Et j'ai l'excuse parfaite pour ça, je ne sais pas danser!! Ha, ha, ha!!

Oh, il n'était pas méchant, bien sûr. Mais ce qu'il pouvait mal danser  ! J'étais d'ailleurs en train de me demander si une amputation aux pieds allait être nécessaire quand il me proposa de faire une pause. Ce fut plus qu'avec joie que j'accueillis sa proposition . C'était l'occasion rêvée pour se barrer discrètement. Mais avec la boisson, de préférence. Autant être une garce jusqu'au bout. Par pure chance, ce fut moi que le serveur servit en premier. J'attrapais mon verre, fis un petit sourire au serveur (qui était très mignon), un clin d'oeil à Kirai (qui avait l'air tellement fatigué d'avoir dansé dix minutes) et filais sans dire un mot. Il ne pouvait pas me le reprocher, il m'avait presque rendu handicapé en m'écrasant les pieds toutes les trente secondes. Et encore, il aurait pu être une fille et porter des talons aiguilles. Mais avec un peu de chance, il était déjà tellement bourré et fatigué qu'il ne se rendrait compte de rien, et je le retrouverai trois heures plus tard toujours au même endroit, en train d'enlacer tendrement une chaise avec qui il aurait discuté toute la soirée. Après tout, c'était une relation comme les autres, et la forniphilie était déjà moins crade que l'avisodomie. Euh, mais comment je connaissais ça moi ? Et comment mon esprit arrivait-il à mettre des images à ces mots ? Trouvant que j'avais des pensées assez bizarres alors que je n'avais bu que deux verres d'alcool, après délibération avec moi même, je pris la décision à l'unanimité d'aller prendre l'air.
Mais atteindre la porte de sortie était déjà une épreuve en soit. Il fallait éviter les gens qui dansaient, les gens paumés qui vadrouillaient, et surtout, les violeurs bourrés. C'était des gens comme les autres, mais j'arrivais à les repérer sans trop de difficultés. Ils fixaient les décolletés des filles avec encore plus d'insistance que des mecs habituels (oui c'était possible) et les strings servant de short à ces jeunes demoiselles subiraient le même sort si l'anatomie humaine le permettait.
Évidement, une des seules solutions qui me vint à l'esprit fut de ramper sous les tables. Mais même là, ils y avaient encore des ennemis. Des pieds qui prenaient un malin plaisir de venir rencontrer ma tête, dans des mouvements de préférences assez brusques. Mais après quelques minutes de souffrance, je finis par arriver à destination. C'est avec une jouissance extrême que je pus enfin respirer un air qui n'avait pas des odeurs de transpiration et de vomi. Je m'assis pour me reposer quelques secondes, et c'est là que j'entendis le bruit. Enfin, les bruits. D'ailleurs, soit j'étais totalement pervertie, soit il y avait bien deux personnes en train de s'envoyer en l'air. Ce qui venait renforcer ma curiosité maladive. Je m'approchais discrètement et observais les deux loulous avec amusement. Le mec ne se débrouillait pas vraiment bien, mais il fallait reconnaitre que la fille avait un certain talent d'actrice.
C'était totalement du voyeurisme ce que j'étais en train de faire. Mais vu qu'ils étaient plus nuls que les personnes de la section amateur sur youporn, je décidais de retourner dans la salle. Je me levais en faisant le plus de bruit possible, histoire de les faire paniquer (je suis tellement fière de ce JDMDM si vous saviez) et retournais dans la salle.
Ce fut à ce moment là que les effets de l'alcool s'estompèrent un peu, et que je me rendis compte que mon comportement envers Kirai avait été un peu... Déplacé. Je décidais de retourner au bar comme si de rien n'était (est-ce que c'était la chaise ou lui qui avait fait le premier pas ?), cette fois-ci en longeant les murs et non pas en rampant sous les tables. Je me rassis à côté de lui, et lui dis avec un petit sourire gêné.
- J'étais aux toilettes, désolée.
Après tout, je n'étais partie que cinq minutes.
...
Le mec de tout à l'heure était vraiment précoce en fait.

Pourquoi elle fait ça? C'est une question qui me trottait dans la tête depuis qu'elle a mit ses mains sur mes épaules. C'est vrai ça, pourquoi? Elle a déjà essayer de me tuer trois fois déjà. Tu parles d'une admiratrice. Bref, nous étions en train de danser. Mais le problème est que je ne sais pas danser. Je n'avais aucune idée où je pouvais mettre mes mains. Ses épaules? Nan, c'bizarre. Ses bras? Non. Sa poitrine? Nan! Ses hanches? Hum, ça va, on va pour les hanches. Puis, je remarque qu'elle était assez nulle de son côté aussi, et je devenais assez inquiets pour mes pieds. Il y avait aussi la menace de ses miniguns, qui pouvaient me faire quelque chose de bien pires que de simples bleus. Mes chaînes se matérialisèrent donc, sentant un danger potentiel. Si elle m'attaque, elle ira surement pour ma tête. J'ai environ une seconde pour réagir et lui trancher la gor-.. l'immobilisée. Bon, assez de paranoïa. Quelques instants passèrent et une idée me vint à l'esprit: et si j'attaquais en premier? Après tout, j'ai pas envie de finir dans un estomac moi. D'un autre côté, si elle n'avait aucune intention d'attaquer, j'aurais l'air d'un sacré canard. Non, je suis sur que la pensée l'a au moins effleurée. Je plongeai mon regard dans ses yeux et je le voyais. Le même regard que tout les ceux qui m'ont chassés avait. Ce regard détestable, remplis d'avidité. C'était comme si leurs yeux salivait devant un bon repas, mon âme. Erica avait ce regard. Mais avec autre chose... Une sorte d'amusement? Comme si c'était un jeu pour elle. Bref, revenons à la danse. Je ne savais pas trop ou poser mes pieds, tout en évitant ceux d'Erica. Le silence entre nous deux me rendait un peu anxieux donc je décidai de briser la glace:

- Tu comptes m'attaques une nouvelle fois, c'est ça? Je t'ai arrêté une fois, et je le referais. Aujourd'hui n'est pas le jour où je meurs. Mais en es-tu capable? Me tuer ici et maintenant dans le bal de fin d'année. C'est comme ça que tu veux ta première âme? C'est pas très honoraburu honorable...

J'ai dit ce que j'avais à dire. Si elle s'en prend à moi, qu'il en soit ainsi. Je meurs, ou je vis. Pile, ou face. Elle a juste à lancer la pièce. Mes chaînes sont prêtes. A moins que... La fin du slow approchait, et elle pouvait tout aussi bien s'en aller sans rien dire.

De l'avidité peut être, mais il y avait surtout de l'amusement dans mon regard. Et de l'excitation aussi; et si ma première âme c'était pour ce soir?
Je ne savais pas vraiment. J'avais déjà élaboré un plan, mais en fin de compte, est ce que Daimonas méritait de mourir comme ça, sans possibilité de se défendre?
"Mé tou t'en fous, tou é italienne, tou n'a pas d'honneur!"
Baffe virtouelle à ma conscience rabâcheuse de clichés. Je suis italienne, mais j'ai de l'honneur. D'où vient cette réputation?

Nous étions sur la piste de danse. Il n'avait pas opposé beaucoup de résistance, mais je le sentais très crispé. Puis le pauvre, il ne savait pas danser, et encore moins comment le faire en duo. Ça m'avait fait sourire lorsqu'il n'avait pas su où poser ses mains pour la danse. Mais en tout cas, la tension était palpable. Nous nous regardions en chiens de faïence, en silence. Moi je me demandais si je devais le tuer ici et maintenant, et lui... Au vu de son regard, la même chose. L'apparition de ses chaines me fit froid dans le dos. Changer mes bras en miniguns à ce moment n'aurait pas été un bon choix cependant.
Cela m'amusait. J'ai planté mes yeux dans les siens, d'un air; "J'ai passé mon tour, quelle sera ta prochaine action, Kahliban Daïïmonassu?" ... Waaah, trop d'anime dans cette phrase, trop d'anime.

Puis l'action fut... ... Un discours, blah blah blah, "Je t'ai arrêté une fois," blah, C'est comme ça que tu veux ta première âme? C'est pas très honorable...

Je lui posais un doigt sur les lèvres en répondant.

Shhht. Yé souis italienne, yé né pas d'honneur.

Petit clin d'oeil, puis je continuais à danser. La fin du slow approchait...

Tu m'as eu une fois, tu sais que je suis mauvaise perdante.

Je me blottis contre lui en le serrant dans mes bras, histoire qu'il soit gêné pour utiliser sa chaîne. Puis je transformais mes bras en miniguns. Toujours en le serrant bien fort.
Puis éclatait d'un rire cristallin avant de les faire disparaître.

Tant que tu ne feras pas allusion au fait que tu ai pu me battre, -par simple chance-, je ne ferais rien. Après tout c'est la fête. Puis, dans le creux de son oreille... Et y'a des témoins.

L'air de rien, j'avais dirigé notre danse près des portes des toilettes. En fait c'était pas volontaire, c'était en essayant de lui écraser les pieds, mais comme il anticipait, ecco. Puis mon plan pour le tuer me revint en tête. Est ce que le "hasard" s'en mêlait, ou voulais-je vraiment avoir sa peau ce soir, au fond?

Résumons la situation, vous voulez ? Non ? Allez tous vous faire sauter par un bouc.
Nous en étions donc à une paire de tympans morte, trois pieds écrasés (enfin, pas vraiment, un pied écrasé deux fois et l'autre une ▬ je me suis comprise, ça revient bien à trois pieds écrasés, quand bien même personne dans cette salle ne possède trois pieds, et surtout pas moi), quelques sourires crispés, des épaules tendues comme la corde d'un arc, une demie-douzaine de jurons et autres menaces passées sous silence (et encore, tout dépend ce que vous comptez comme insulte), plus tard, j'avais réussi à me débarrasser du Pas-Prince-Pas-Charmant qui me collait aux, hm, basques, mettons.

(Pas qu'il ait pas tenté de me toucher le cul, mais je sais être dissuasive. Les avantages de pouvoir se transformer en tronçonneuse.)

Quand vous êtes l'asocial/e de service, les gens se disent que votre vie est pas mal pourrie ; mais laissez-moi vous présenter les avantages du manque de grâce sociale : pas besoin de faire deux mètres de haut pour plus de 100 kilos de muscles pour avoir de la place au bar ▬ oui messieurs dames, de la place au bar, sans être comprimé par d'autres corps humains dégoulinants de sueur ▬ est-ce que j'ai déjà dit à quel point c'est dégueulasse un humain parfois ▬ enfin bref, c'est comme ça que je me retrouvai avec un verre dans les mains.

Et un autre.

Puis un autre.

Ensuite je sais plus, ça devient flou. Enfin, ça tangue. Enfin, vous comprenez.

Ohhh du rouge. C'est joli. Non je suis pas caisse, je vous assure que ces cheveux sont rouges, et même qu'ils sont jolis. Très jolis, même. Bon d'accord ils piquent un peu, mais si ça gêne tant que ça on peut les comparer à des roses ; rouges, épineux, tout ça. C'est plus romantique, et tout le monde il est content. (Et sinon, le bouc est toujours prêt pour un deuxième round.) Et comme c'est romantique, je m'y écrase un peu la gueule ▬ en douceur, je suis une demoiselle avec des manières, c'est juste qu'elles sont en option ▬, remarquant au passage qu'ils sentent bon ces cheveux, putain. Remarquant aussi qu'entre les cheveux et moi, il y a une chaise. Je balance un regard vicieux à la chaise, avant de marmonner entre mes dents un « À moi » des plus gracieux ▬ demoiselle, manières, patati patata.

En espérant que les cheveux ont pas entendu, parce que je devais avoir l'air un peu creepy sur ce coup. Ah tiens d'ailleurs, en enfouissant un peu plus ma joue dans la cascade couleur sang, et en enlaçant délicatement la silhouette, je me rends compte que les cheveux ont un/e propriétaire.

« Keikoooo ? », je chouine, tête toujours enfouie dans sa nuque.

Avez-vous déjà vu une Jill en mode sangsue affective ▬ lorsqu'intoxiquée ?
Maintenant, oui.

Cette soirée commençait bien, je m'étais vue refuser une danse avec un charmant jeune homme, d'autant plus charmant après 4 ou 5 verre d’alcool d'ailleurs. Il m'avait proposé de danser "plus tard", mais plus tard je ne suis pas sûre de réussir à tenir une danse plus ou moins correcte étant donné la vitesse à laquelle les effets de l’alcool s'emparaient de moi. D'habitude, je ne bois pas trop, de peur de sortir beaucoup, beaucoup de bêtise ! Mais ce soir, je me sent bien et c'est l'occasion de faire un peu la fête. Je décide de prendre congé du charmant jeune homme et avec un grand sourire je lui dit à plus tard dans la soirée, peut-être.

Je me dirige vers les toilettes pour soulager un peu ma vessie, autre inconvénient de s'enfiler des verres, il y a un moment où il faut faire une pause pour faire de la place et pour ensuite... retourner chercher un verre ! Lorsque je sors des toilettes, je me retrouve nez à nez avez un couple qui danse. Il me faut quelques minutes pour la reconnaitre mais je me rend compte que la fille dans les bras de ce gars, là juste devant moi, c'est 'rica ! Elle a l'air assez proche de ce garçon vu la façon dont elle tient sa tête collée contre son épaule dans un slow sensuel. Mais quelle petite cachotière celle-là, elle ne m'avait pas dit qu'elle avait quelqu'un ! Je décide de m'approcher discrètement des deux amoureux, enfin en essayant de marcher plus ou moins droit ce qui est déjà un exploit, et je glisse discrètement à l'oreille de 'rica :

Alors petite cachotière, tu t'amuses bien on dirait !

Je lui fait un clin d’œil et m'éloigne en pouffant après lui avoir donné une légère tape sur la fesse, quand je la voie relever la tête et me regarder assez bizarrement. Si elle se croyait discrète à enlacer un garçon en plein milieu du gymnase c'était raté ! Contente de ma découverte je me dirige vers le bar, ne sachant pas trop si mes pieds me guident vers des personnes que je connais où plutôt vers une bière... En chemin, je m'arrête pour regarder une étrange action. Je vois Jill, avec probablement un petit coup dans le nez vu son visage qui me parait beaucoup plus ouvert qu'à l'habituel, en train de parler à une chaise. Étonnée, je m'approche et lui demande :

Mais, tu la connait cette chaise ?

Je vis alors que Jill était étrangement collée aux cheveux rouge d'une personne que je reconnut comme étant Keiko, une autre de mes amies. Enfin, une fille que j'avais faillit noyer et qui était ensuite devenue mon amie, je partit dans un grand éclat de rire solitaire en repensant à cette vieille histoire. Puis j'essaye de me concentrer sur la chaise et tout s'assemble dans mon esprit.

Ah, mais cette chaise est à toi Keiko ! je ne savais pas que tu avais une chaise tu aurais pu me la présenter tout de même !

J'ai l'impression que cette fille flirte avec moi non? Son doigt sur mes lèvres, son clin d'oeil, et elle se blottit contre moi... J'ai pas beaucoup d'expérience, mais je suis plutôt positif que c'est du flirte. Ah, j'ai compris. Elle espère me séduire pour mieux me tuer après c'est ça? Désolé mère-grand, ça va pas se passer comme ça. Principalement parce que je te voit comme une mémé dans un lit maintenant que je t'ai mentalement appelé mère-grand. Une mémé italienne. Avec une moust▬ nan. Nan, juste nan. Mon train de pensée est alors interromput par Erica qui fait apparaître ses miniguns derrière mon dos. La garce. Elle n'é vrémant pas d'honneur celle là. Mes yeux se teintent alors d'un rouge écarlate et ma longueur d'âme commençe à s'agrandir face au danger. J'allais déployer mes chaînes quand l'italienne se met à rire avant de faire disparaître ses armes. La garce. Voilà, pas de raison de s'énerver, calme toi avant que les pions ne te remarquent. Mes chaînes se remettent donc en place et mes yeux reprennent leur couleur normale.

Tant que tu ne feras pas allusion au fait que tu ai pu me battre, -par simple chance-, je ne ferais rien. Après tout c'est la fête.

Bon, finalement, elle n'a peut être pas de mauvaise intentions...

Puis, dans le creux de mon oreille... Et y'a des témoins.

Aaarh, la garce. Maintenant, je n'ai plus qu'à rester en bonne compagnie le restant de la soirée. Ça devrait pas être si compliqué. Prudent, je regarde quand même si quelqu'un a remarqué notre petite mascarade. Et c'est là que je la voie, la chtarbé au cheveux blonds. Je l'avais croisée parfois, mais jamais parlé. D'ailleurs, on voyait qu'elle avait du mal à marcher droit. Suis-je le seul à ne pas avoir bu d'alcool ici?! Regrettablement, je n'ai pas pu entendre ce qu'elle a dit à l'oreille de Erica, ce qui m'a un peu frustré. Elles complottent contre moi c'est ça? Hein? C'est ça? ... Trève de paranoïa putain. Après tout, l'autre folle est blonde, elle doit pas être assez intelligente pour avoir raison de moi (patapé). J'étais tellement absorbé dans mes pensées que je n'avais pas remarqué la légère tape de la dite blonde sur le fessier de ma partenaire. Ni qu'on s'approchait des toilettes d'ailleurs.

Sinon... Ça farte?

Ne me demandez pas pourquoi j'ai dit ça, je l'ai juste dit.

Bon mon "invitée" est désormais partie. C'est une bonne et une mauvaise nouvelle ça. Une bonne parce qu'au moins je n'aurais pas tant de coup à payer que ça. et au moins mon budget et ma banquière me remercient. mais c'est aussi une mauvaise nouvelle parce que maintenant, et bah mon vieux tu bois tout seul! et ça c'est une règle de base pourtant on boit pas tout seul, c'est triste, et encore moins avec des gens qui ne tiennent pas l'alcool comme des mineurs.

'Fin bref on va dire que c'est juste une soirée comme ça et que ça compte pas tant que ce n'est pas répétitif. OUAI on va se dire ça. Mais une chose est sur, Il va falloir que quelqu'un remette le Dj dans le droit chemin parce que les slow ça va bien 2 min mais au bout d'un moment même les gens qui "dansent" la dessus s'ennuient. Bon ok ils s'aiment beaucoup beaucoup mais ça n'empêche que même si j'ai pu aimé beaucoup beaucoup des personnes c'est pas pour autant que j'ai envie de me tortiller contre eux pendant des heures. Parce que malgré tout le "bonheur" que ça pourrait procurer finalement c'est juste un câlin qui tourne sur une musique Cucu à souhait et ensuite ça va rêver de nager avec des dauphins ou encore de regarder un coucher de soleil romantiquement au bout d'un navire qui fera le tour du monde. Et bien allez y ne vous privez pas mais faite moi plaisir et sautez du bout de ce navire. Comme ça au moins je pourrais danser sur ce que je veux et surtout sur vos entrailles.
C'est sur ces pensées au je me dirigeais vers l'endroits ou était stationné le DJ pour lui faire entendre une bonne partie de la vérité sur la vie et autres mystères existentialistes (ça ne veut rien dire mais bon). Arrivé devant les platines et les dominant de quelques pouces Je l'apostrophais:

-Hep toi le DJ en mousse plutot que de dormir et d'endormir l'intégralité des élèves tu pourrais pas passer un truc qui bouge?

-Attend c'est moi qui gère la musique ici et t'inquiète c'esst ça que les gens veulent à ce moment tavu!

-Oui sur Danser soit avec des gens qu'ils connaissent a peine soit ne pas danser...
T'as raté ton CAP DJ toi ou comment ça se passe? T'as peut être besoin qu'on te rafraîchisse la mémoire? Je fis apparaître ma lame dans ma main et commença à l'approcher du CD qui tournait frénétiquement malgré mon regard incendiaire sur celui ci.

-Euuh mouai un petit Rock ou un truc qui bouge peut importe tant qu'il y a du bruit on va dire que ça va aller en attendant la mi fin de soirée.

J'acquiesçai d'un coup de tête puis me mis en quête de ma précédente partenaire pour la danse promise. C'est après quelques instant que je la vis un peu plus loin au alentour d'un couple de slower qui tournais encore en attendant la transition forcée par ma personne.
Je passais par le bar histoire de... Et commençai à me dirigé subrepticement vers cette certaine... comment elle s'appelait déjà?

Le premier avantage chez Jill était son imposante poitrine. D'après mon regard très connaisseur en la matière, je misais sur du D. Ou du F, mais la lumière ne me permettait pas de l'observer comme il le fallait. Je tenais aussi à préciser qu'elle était collée contre moi, et que mon jugement était donc faussé. Mais ce que je pouvais affirmer, c'est qu'elle était moelleuse et confortable à souhaits. Hi hi. J'aurai bien voulu jouer à pouet pouet camion mais un sorte de poids m'empêcher de bouger. Pas que c'était désagréable, disons juste que j'avais quelques verres dans les pattes, et par ce fait pas toute ma force, ce qui me faisait penser que nous allions nous ramasser la gueule d'ici quelques minutes, voir secondes, selon si elle virait la chaise qui me servait de demi bouclier fasse à sa masse (que voulez-vous, du D ça pèse ce que ça pèse).
La situation devint gênante quand Yùka ramena sa face. Mais pas tant que ça en fait, c'était surtout très drôle.
- Oui, j'attendais que ça devienne du sérieux entre nous pour te la présenter, mais bon, tu as précipité les évènements alors..
Je pris un grande inspiration. J'allais faire quelque chose d'important, quelque chose de sérieux. Il fallait que je l'assume, et que je le révèle à tous. Je ne tenais pas mon courage à deux mains, mais j'étais enfin prête à assumer.
- J'AIME LES HOMMES.
Prévoyant sa réaction, je me tournais directement vers la chaise.  Je frottais rapidement mes yeux, pour effacer les quelques larmes qui auraient pu décider de pointer le bout de leurs nez.
- Je suis désolée de t'annoncer ça comme ça, mais entre nous ce n'était plus possible.
Après quelques secondes de réflexion, je finis par décréter qu'après cette annonce, je ne pouvais pas rester à enlacer à Jill, aussi bonne soit-elle. Je fis valdinguer la chaise d'un coup de pieds bizarrement vigoureux, assommant trois personnes au passage, puis je vins me coller contre la jeune femme. Je la serrais fort contre moi, puis posais mes deux mains sur ses fesses. Oui, pouet pouet camion mais pas à l'endroit approprié. Je penchais ma tête vers elle et l'embrassais, comme si je voulais la faire jouir (ne me laissez plus rp à 1h du mat...) rien qu'au contact de nos deux langues. Une fois que j'entendis ses halètements, je décollais ma bouche de la sienne et éclatais de rire, tout en essuyant ma bouche avec ses cheveux.
- Je voulais juste me faire kiffer, désolée.
Je la poussais dans les bras de Yùka comme si ma vie en dépendant, et je reculais de quelques pas.
- Mais définitivement c'est pas mon truc.
Elle n'avait pas encore réalisé, ce qui ne m'étonnait pas vraiment vu la quantité d'alcool qu'elle avait ingurgité, mais je ne préférais pas être là quand l'information lui sera montée au cerveau. Je fis un petit signe aux deux blondes, allais me chercher un verre et finis par me diriger vers le centre de la salle.
- Y aurait-il un mec dispo ? Je trouve qu'il y a un peu trop de filles par ici.
Je me dirigeais vers la sortie et m'asseyait sur une chaise, proche de la porte. J'étais presque fatiguée. Non, pas vrai. La soirée ne faisait que commencer.

J'le fais, j'le fais pas? J'le fais? Raaah. En regardant ses beaux yeux rouges de fureur, je n'arrivais pas à me décider. Quelque chose m'en empêchait. Peut être que je réalisais que lui aussi avait le droit de vivre?
Mais j'étais comme une reine à ce moment. Sa vie, je la tenais dans le creux des mains qui enserraient sensuellement sa taille. Allais-je le tuer? L'effacer de ce plan de l'existence? Lui donner l'opportunité se se réincarner en truc plus mieux qu'un démon? Une chaise, par exemple.

Alors petite cachotière, tu t'amuses bien on dirait !

Che cos'è? Mais non, pas du tout Yu! --Oui, Yuka je pouvais la reconnaître entre mille.-- C'était pas ce qu'elle croyait! Sauf qu'avant que j'ai pu essayer de me défendre, elle disparut en me mettant une jolie claque. Ce n'eut pas été mon amie, j'aurais lâché direct Kaliban pour aller flirter avec cette fille vraiment... raawrrr.
Mais je me contentais de regarder vers elle, désorientée. Et en plus elle se foutait de ma gueule. ...
Je reportais alors mon attention sur mon démon, les dents serrées, sourcils froncés, fulminante.

Raaah! Je n'ai personne dans cette salle! I-Idiota! C'est... C'est pour le travail! Voilà!
Je m'étais plus parlée à moi même qu'à Kal, et je détournais les yeux de son visage, renfrognée. Petit silence gêné.

Sinon... Ça farte?

... Je regardais vers lui, incrédule. Une aussi mauvaise référence?

Imbecile.

Là, ça ressemblait même pas à du tsundere italien. Juste une insulte désespérée.
Le slow venait de se terminer, la musique était passée à un slow plus rock au moment où je le traitais.
Du rock, c'était le signal! Ou pas, mais le rythme, ça me dynamisait. Je l'ai lâché une seconde. Avant de l'empoigner de toutes mes forces et de le jeter à travers de la porte des toilettes -heureusement entrouverte- avec grand fracas. Je m'engouffrais à sa suite, et avant d'y disparaitre, je fis un petit clin d'oeil coquin aux fêtards qui avaient remarqué l'incident. C'est à dire la moitié de la salle. Histoire de leur dire "Nan mais z'inquietez pas, il va passer un mauvais quart d'heure mais juste de manière sainement indécente. Les toilettes vont bien au fait. Muahahaha."

J'armais mes miniguns et les fit tourner, avec sourire psychotique. Je passais ma langue sur mes lèvres en le tenant en joue. Un moment d'extase... Une dernière volonté, mon délicieux, délicieux démon? Il devrait y penser très vite ou il n'aurait pas le temps de me la dire. Cependant, je ne devais pas le regarder dans les yeux. Je savais que je ne pourrais rien faire après avoir croisé son regard. Ou si je le faisais, je ne pourrais plus jamais me regarder en face...