Bataille de blondes. /PAM/

Après que je le ai demandé en quoi il serait préférable e me transformer pour ce combat, Gaby paru réfléchir quelques instants. Moi aussi d'ailleurs, la plupart du temps j'étais d'accord avec elle, mais je me réservait tout de même le droit de la contredire en cas de vraiment non accord. Parce que c'était tout e même moi qui touchait la créature, et je n'avais pas très envie de me transformer en un petit poignard, que Gaby lâcherait par mégarde et qui se ferait manger par le démon ! Quoique j'aurais ainsi peut-être pu me transformer en humaine dans son ventre, ce qui l'aurait fait exploser... mais là n'était pas l'heure aux expériences, mais plutôt au combat ! Oui, je voulais bien laisser un peu les autres choisir, mais ma propre sécurité m'importait tout de même un minimum. Donc, pas de poignard pour ce combat, ensuite, entre le sabre laser et l'épée, je n'avais pas vraiment de préférence, a part peut-être un peu pour le sabre qui était plus puissant qu'une simple épée. J'allais tout de même voir ce que Gaby préférait.

-Le sabre laser me parait parfait pour faire du curry de démon.

Du curry de démon ? Moi qui avait d'assez bon gouts culinaires, je ne pensais pas que le démon sois très bon en curry, peut-être mieux en rôti et encore, le démon n'était peut-être même pas comestible ! Mais là n'était pas la question.

-Ça roule !

Elle préférait donc le sabre laser comme moi, nous étions d'accord, comme toujours de toute façon ! Comme avait chaque transformation pour un combat, je me concentrais sur la forme de l'arme que j'allais prendre. Canaliser toute ma force pour une transformation rapide et précise. Un sabre laser demandait pas mal d'énergie, pour faire le laser... Me concentrant donc intensément, je puisais toute mon énergie et me focalisait sur la forme du sabre laser et me transformait instantanément. Je me propulsais en même temps vers Gaby, qui prêtre à me rattraper, se retrouva avec un sabre au laser bleu (Bah qwa ? :hap:) entre les mains. Le combat pouvait commencer.

J’enfonçais encore une fois les lames qui avaient remplacé mes doigts dans la peau du démon. Les retirais, lui arrachant des lambeaux de chair et un hurlement. Ah, ça lui avait fait si mal ? Ce n’était pourtant qu’une distraction, en attendant qu’Yùka se transforme et que Gaby commence à la manier…

J’étais sur le dos du démon, les lames de la main droites faisant office de piolets dans l’espèce de peau grisâtre de son, qui me faisant vaguement penser à de la pierre. Sauf que la pierre, ça ne puait pas. Prenant appui sur ma main gauche, me hissant de l'autre, je poussais de la jambe gauche pour me hisser sur le haut de son dos. Décrochait les lames dextres. Nouveaux beuglements démoniaques.

Tu ne pourrais donc pas souffrir en silence ?

Il me gâchait un peu le plaisir, avec sa voix de torturé… Oui, fallait bien qu’il souffre, mais j’avais l’oreille fine, et là, j’avais l’impression qu’on m’étirait les tympans. Ses cris résonnaient en une mauvaise mélodie discordante. Et après, ma musique était horrible à entendre, hum ? Je ne comprenais pas. M’enfin. Je me servis de la poussée de la jambe gauche pour m’élever et atterrir sur sa nuque.

Mes coups n’étant donnés que sous une forme partiellement transformée, ils étaient moins efficaces, sur ce monstre. Mais ça me convenait bien, le combat en était d’autant plus intéressant.

Là, un flash bleu intense m’éblouit, alors que je m’apprêtais à lui lacérer la face, en évitant les entailles trop profondes. Je ne faisais encore que m’amuser. Seulement, la lumière m’emplit le regard de points insupportablement électriques, qui floutait le milieu de ma vision. Je finis mon geste, laissant de nouveaux sillons sanglants sur le démon, qui se tortilla alors en tous sens. Aveuglée, je faillis bien lâcher prise. Avec cette fichue vue défectueuse, je décidais de m’en remettre à mes autres sens.

Cela ne m’était pas vraiment plus dur que de me battre à vue. Je vivais une bonne partie de la journée les yeux fermés, après tout. Après mon premier combat, j’avais appris. Je n’avais cessé d’apprendre. En tout temps, en tous lieux, avec tous ceux qui pouvaient avoir quelque chose à m’enseigner ou à m’apporter. J’étais ainsi passée entre de nombreuses mains, dans tous les sens du terme. Aujourd’hui, comme -presque- toujours, cet apprentissage sur le tas et au hasard de brèves rencontres allait payer, comme bien souvent auparavant.

Je me décidais finalement à sauter de l’épaule du démon, pour retomber sur mes pieds. Le droit dérapa. Je rétablis à peu près mon équilibre. J’avais mal évalué la hauteur. Tant pis, c’était bon à savoir pour la prochaine fois. Je restais en appui, tendis mes mains armées en arrière, et attendit. Finalement, c’était pas plus mal que l’autre affreux hurle, il se laissait repérer comme un bon gros démon. Je courais droit vers lui, pas le temps de faire dans le presque-parfait. En me laissant guider par mes autres sens, j’avais senti une autre présence. Un autre démon. Celui-là, je le laissais volontiers à Gaby et Yùka.

Je tentais de cligner des yeux. Ça allait déjà mieux, mais c’était pas encore ça. Je les refermais donc. Alors proche du démon, je tendis des griffes avides de sang vers ses jambes. Entaillait son genou et… Me prit sa patte avant dans le bras, me laissant avant tout des griffures sanguinolentes sur l’avant-bras. Et merde… Je devais être en train de rouiller, c’était mon premier vrai combat depuis longtemps. J’effaçais mentalement la douleur. Il suffisait de décider que je n’avais plus mal. Il retira sa sale patte de mon bras. J’en profitais pour lui porter un autre coup au ventre. Pas fatal. Pas tout à fait. Mais assez pour me permettre de reculer, de reprendre mon souffle, et de regarder le démon qui approchait. Mais ils étaient de sortie, ou quoi ?

Ma virée nocturne avait viré au combat général… Mais bon, les âmes à l’arrivée compensait une nuit perdue. Quoique, perdue ?

Je ne m’en étais pas rendue compte, aveuglée par la fièvre froide de la bataille, mais je m’étais mise à fredonner, instinctivement, presque nerveusement. Je me rendis compte que c’était une habitude. Qui me venait lorsque j’étais seule. Or, là, ce n’était absolument pas le cas, avec mes deux "camarades". Que devais-je y voir ? Je préférais écouter. La nuit... Et m’écouter. Je me rendis compte que ce que je chantais m’était totalement inconnu. Il fallait croire que la baston était un thème inspirant…

Je me reconcentrais sur mon propre démon, et sentit Yùka et Gaby se diriger vers le deuxième.
Je rouvris les yeux. Sans tâches criardes flottants devant mes yeux. Bien. J’avais une sale bête à finir, et une âme à récupérer. Je me redirigeais vers lui, prête à en découdre, et à l'achever, ainsi que le combat.

J'attendis que Yùka se transforme, impatiente d'en découdre avec le démon. Ca faisait trop longtemps que je ne m'étais pas retrouver face à un démon. Mouaaaaaaaah, une occasion de s'amuser. Je prenais tout de même la situation au sérieux, après tout, ce n'était plus de l'entrainement. Un éclair bleu jaillit tandis que je réceptionnais Yùka au vol, bras tendu. Elle s'était transformer en sabre laser. Bleu. Je me sentis aussitôt dans la peau de Anakin Skywalker. Sauf que moi, je n'allais pas passer du côté obscure de la force par amour. Je me concentrais plutôt sur le combat à mener, plutôt que de commencer à délirer sur Star Wars. Pinaise, c'est vrai que le sabre illuminait beaucoup, j'avais la vision un peu trouble. Bah, j'allais m'en acomoder.

Je vis un autre démon qui venait aider son confrère dans le combat. Il me vit moi et Yùka. Il nous regardait avec des yeux gourmands. Il se disait que nous ferions un excellent repas. Enfin, moi, car les démons c'est pas trop malin et il ne se doutait pas que le sabre laser que je tenais se trouvait être Yùka. Taaaaaaaaant mieux. Nous allions pouvoir lui réserver quelques surprises. Dont la première serait que nous ne sommes pas un encas innofencif. Le démon s'approcha de moi, les yeux rempli d'une faim sauvage. Je me mis en position de combat et attaquait avec le sabre laser.

Tchak! Je venais de lui faire une big entaille sur le ventre, et sans lui laisser le temps de combattre, lui coupait une main. Il réalisa alors que je n'étais pas une humaine apporter sur un plateau et bonne qu'a être manger. Hurlant de rage et de douleur, le démon se jeta sur moi et m'attaqua. Le combat rapprocher venait de commencer, et il m'envoya valdinguer contre une poubelle. Je ne lachais pas Yùka, pas comme à l'entrainement. Je la tenais fermement, et me relevais immédiatement, malgré la douleur naissante dans mon dos. Le démon n'y était pas aller de main morte. Je l'attaquai de nouveau, évitant de laisser des failles. Sans pitié, je lui coupais le bras qui n'avait plus de main.

Je bénis le fait que malgré le boucan que nous faisions, personne ne se venait. Et qu'aucun prof n'avait encore remarquer notre absence. Le démon me griffa au ventre et je poussais malgré moi, un petit cri de douleur. Petit, car je tenais encore à ma dignité. Commençant à m'énerver, je l'attaquais de nouveau et jetais un petit coup d'oeil à Jill. J'espèrais qu'elle s'en sortais, seule face à l'autre démon.

J'étais transformée et dans les mains de Gaby. Prête au combat. Je laissais à Gaby le temps de décider quand et comment attaquer. Je lui faisais confiance. Elle observa d'abord comment Jill s'y prenait. Elle commençait déjà elle à attaquer le démon. Lui portant des coups avec ses poignards, elle lui décrochait des hurlements atroces. Qui d'ailleurs, n’étaient pas très agréables pour les oreilles. Après l'avoir bien entamé, elle lui sauta sur le dos et le frappait encore, le faisant toujours beugler. Elle dit alors avec son humour naturel qui m'amusait toujours:

Tu ne pourrais donc pas souffrir en silence ?

Sans le vouloir vraiment je pense, cette fille était tellement drôle ! Toujours à sortir une petite vanne. J'avais envie de rigoler, mais je me reteins pour ne pas déconcentrer ma partenaire en train 'évaluer la situation, et pour ne pas me déconcentrer moi même et risquer de perdre mon apparence d'arme.
Je continuais donc d’observer Jill pour bien me mettre dans un état d'esprit prêt à combattre. Jill continuait de l'attaquer sans répits, descendant de son dos puis continuant ses attaques au sol. Pendant qu'elle continuait son combat, je vis arriver une autre ombre. Je cru d'abord que se serai un autre humain, mais non, un autre démon. Puisque Jill était déjà occupée, Gaby et moi allions devoir passer à l'action. Je détournais quelque peu mon attention de Jill, ne voyant pas qu'elle se faisait légèrement blesser à plusieurs reprises.
Gaby passait à l'attaque, avec moi dans la main. Elle me maniait assez bien en tant que sabre laser, même si nous ne nous étions pas souvent entrainés avec cette arme là. Les premières attaques furent rapides, une entaille dans le ventre, une main en moins.
Brusquement, le démon devint plus réactif et plus agressif. Il envoya Gaby valdinguer contre une poubelle, je me préparais au cas ou Gaby me lâcherait, à me transformer vite en humaine pour retourner vers elle. Mais Gaby semblait avoir retenue la leçon de notre dernier entrainement, elle me tint fermement et je ne tombais pas.
Elle se releva vite, repartit au combat et trancha au démon la bras qui avait déjà perdu une main. Continuant le combat, elle se prit un coup dans le ventre et poussa un léger gémissement. Je me laissais manier en essayant d'être la plus légère et la plus souple possible.
Le combat continuait ainsi...

Après une nouvelle attaque, je rompis, et en profitais pour reculer. Reprendre mon souffle. Me calmais, me recentrais sur moi-même. Sentir l’air frais de la nuit sur mes épaules, le vent qui faisait voler mes cheveux… En plein dans mes yeux. Vent à la hon. Bon, bah, disons les notes qui me venaient au fur et à mesure. Enfin, plus tellement.

La mélodie était là, dans mon crâne. Complète. Finie ? Jamais, chaque interprète en laissait sa version. Elle serait toujours en pleine modification. Mouvement. Changement.

Mouvement. Du démon. Fou de rage. Je le laissais se jeter sur moi, puis esquivait. Roulé-boulé, demi-tour. Chuintement. Griffes fendant dans le vent. Les miennes. Tranchant dans la chair. La sienne. Hurlement. Toujours lui. Un sourire vint étirer mes lèvres. Il me pensait proie isolée ? Il se trompait. La solitude était mon choix. Ma force. J’étais chasseuse solitaire. J’étais une arme. Le combat ? Une grande partie de ma vie.

Je le contournais, louvoyant entre ses coups. Arrivais derrière lui. Lui sectionnais un tendon. Il manqua s’écrouler sur moi. J’étais l’arme, fendant le vent. Et j’étais le vent, évitant la lame. Tout. Rien. Arme.

Musique. Les paroles de tout à l’heure se calquèrent sur la mélodie, et le rythme sur celui de ma respiration. Entière. Le combat entrait en phase finale. C’était comme si les notes grésillaient sur ma peau, si la mélodie ondoyait dans ma tête. Chaque souvenir, lié à chaque mot, ramenait à ma mémoire des fragments de vie. Esquives, attaques, choix, défaites, victoires, haine, peur. Mais pas de regrets.

Pas de regrets. Il m’avait touché, mais j’allais pouvoir en finir. Je pris à nouveaux appui sur son genou, alors que lui tentait de se redresser. Lamentable. Il était fichu. Je sautais, arrivais, en suspension, en face de sa tête. Balançais un énorme coup de poings, lames dehors, en plein dans sa face. Oh, du jus d’yeux… J’atterris sur son épaule. Tranchais en plein dans sa nuque. Sautais, avant qu’il ne s’écrase. Me laissais choir au sol, rétractant mes lames, les dernières notes s’égrenant, presque mélancoliques. Je me relevais, toute l’ardeur du combat retombée. Rétractais mes lames, laissant place à des mains plus… Civilisées. Je me dirigeais vers le corps, et pris son âme. Enfin.

La réalité me reprit soudain. Ce fut la chute. Je ne sentais plus mon bras, lacéré, des morceaux de textile pris dans la plaie. Je les retirais, serrant les dents pour ne pas crier. J’allais dans un coin, enlevais mon T-shirt, me retrouvant en débardeur, frissonnante. Je déchirais mon haut en bande, et en enserrais mon bras, pour éviter au sang de couler. Ça tiendrait bien jusqu’à Shibusen. Je me débrouillais tant bien que mal pour nouer les deux extrémités, en m’aidant de mes dents. La faible lumière dispensée par les rares néons encore en marche dans cette ruelle ne m’aidait pas. Une fois cela fait, je me recomposais un visage décent, puis allais voir où en étaient Yùka et Gaby.

Mais restais à quelques mètres, par mesure de précaution.

Après un bref coup d'oeil à Jill, elle en avait fini avec le démon, je me reconcentrais sur le mien. Je l'attaquais, sans pitié. Je lui coupais trois de ses griffes, pour me venger de son coup de griffes à mon ventre. Qui saignait tout de même. Pinaise, on pouvait même pas faire une sortie discrète, hein, sans revenir amoché. Le démon grogna de douleur. J'en tirais un petit plaisir sadique. Je lui rendais ma douleur. Dent pour dent, œil pour œil, comme dit le dicton. Bon, semblait un peu bizzare le diction, mais bon, hein, c'est pas moi qui allais refaire nos dictons ! Le démon tenta de riposter, mais j'évitais agilement. Je ne me ferais pas avoir cette fois-ci. J'avais clairement l'intention d'en finir avec ce foutu démon.


Je lui enfonçais le sabre laser dans le dos, puis je tentais de lui trancher le pied. Je n'y parviens pas et failli faire un vol plané de nouveau. Alors que d'habitude, c'est moi qui fais faire un vol plané aux autres. Vous pouvez demander à une rouquine, elle vous répondra par l'affirmative. Bref, petit passage pas du tout humouristique mis a part, je tentais une autre attaque contre le démon. Mon sabre laser se cala entre ses jambes, et je le remontais d'un coup sec, coupant le démon en deux. Les deux parties allèrent à droite et à gauche, tandis que les organes se répandait au sol. Les intestins tombèrent dans un bruit purement dégoutant tandis que le sang coulait à flot des deux parties. Je remarquais que le démon m'avait éclaboussé de son sang. Et que l'âme était intacte. Je posais Yùka au sol pour qu'elle puisse se retransformer.

-Bon appétit Yùka.

Gaby continuait ses attaques, elle faisait souffrir le démon, elle lui coupa trois griffes, mais celui-ci pour se venger lui griffa le ventre. Elle était coupée, elle devait avoir mal, mais elle continuait de se battre avec rage. Je l'aidais dans ses attaques en lui donnait le plus de puissance possible, mais je ne pouvais pas faire grand chose d'autre, c'est elle qui menait la danse avec le démon.
Continuant de bouger assez rapidement, Gaby m'enfonça dans le dos du démon. Je sentie sa chaire se déchirer sur mon passage et j’espérais qu'il en souffrait bien. Elle essaya ensuite de m'enfoncer dans son pied, mais rata son coup. Elle me plaça ensuite entre ses jambes... euh... oui, on va dire que c'est un démon et que c'est pour le tuer. Puis elle me remonta vers le ciel, d'un coup sec. je tranchait le corps du démon en deux, il mourut sur le coup. Pendant que Gaby me déposait au sol pour que je puisse me transformer, des organes en tous genres tombaient sur le côté. Je réprimais un cris de dégout quand un intestin retombât à seulement quelques centimètres de moi. Je tournais la tête vers Gaby, elle était tachée de sang et un peu blessée mais elle paraissait contente d'en avoir finit avec ce démon.

-Bon appétit Yùka.

Ah oui, j'allais pouvoir manger une âme ! Je la pris donc dans ma main, la pinçant entre deux doigts et l'apportais vers ma bouche. Ouvrant celle-ci, je mettais l'âme dedans et l'avalait. J'éprouvais alors une étrange sensation, comme à chaque fois que je mangeais une âme. Ni bonne ni mauvaise, pas vraiment définissable. Après m'être régalée, je m'inquiétais un peu plus de Gaby. Observant son corps de haut en bas, j'essayais d’apercevoir toute blessure grave apparente et lui demandais:

-Tu vas bien, tu es blessée ?

En attendant sa réponse, je jetais aussi un coup d’œil à Jill, celle-ci avait l'air de s'en sortir assez bien de son côté avec l'autre démon. Elle en avait même peut-être finit, je lui fit donc signe de nous rejoindre.

Leur combat prenait fin. Mais il y en avait encore pour un certain temps. Aussi, je décidais d’observer un peu leur technique de combat. Je quittais ma place, puis allait m’adosser au mur d’un vieux magasin, à la peinture décrépie, dans une zone d’ombre que les néons n’éclairaient pas de leurs lumières sales et tremblotantes. Il fallait bien l’admettre : elles se débrouillaient vraiment pas mal. Mais on voyait quand même que leur duo s’était formé il y a peu. Si elles s’entendaient bien, il leur manquait la capacité d'anticiper les actions de l'autre et la coordination qu’engendrait l’expérience. Elles allaient devoir apprendre à s’adapter l’une l’autre. Cela leur prendrait du temps,
Mais surtout, il fallait qu’Yùka commence à prendre des initiatives. Elle ne faisait que suivre les mouvements de Gaby, en espérant que celle-ci savait ce qu’elle faisait, et qu’elle ne la lâcherait pas. Dépendance liée au statut d’Arme. Malheureusement. Dépendance dont je m’affranchissais et que je me contentais d’éviter le plus possible. Je ne pouvais tout simplement pas la supporter.
Arrêtons là de parler de ma façon de penser.

Un autre problème se posait : mon bras. Je ne saurais pas comment décrire la douleur. A certains moments, il me lançait, il en émanait parfois une douleur sourde. Ou je ne le sentais tout simplement plus. Il fallait que mon bandage de fortune tienne jusqu’à l’Academy. Et si possible que ça ne nécessite pas de points de suture. Seule, ça allait être dur à faire. Et pas question d’aller montrer ça à l’infirmerie. Ou de demander de l’aide.
Un vent froid se leva. A ce moment, je maudis mes cheveux. Longs, trop longs, qui allaient se plaquer sur mon visage, me masquant la vue du combat. Je les repoussais d’une main. La droite. La mauvaise. Je laissais vite mon bras retomber le long de mon corps, avant d’utiliser le gauche à la place. Une chance que je sois plus ou moins –plutôt moins que plus- ambidextre, à force de me battre avec mes deux poings armés. Il y avait des chances pour que mon écriture soit à peu près lisible de la main gauche… Ou non.
Une évidence me frappa : ça voulait aussi dire plus de dessin pour une période plus ou moins longue. Juste non. Pas possible. Je n’allais pas survire. Argh, je mourais d’avance.

Il y en avait un autre en train de crever, d’ailleurs. Gaby et Yùka avaient bientôt fini le démon, qui avait odieusement osé faire faire un vol plané à Gaby. En général, c’était plutôt elle qui envoyait les gens au tapis. Offensée, la grande blonde –on parle bien de Gaby, oui. Mais quelle idée d’être blondes, toutes, aussi, hein…- lui planta l’Arme et la lui remonta au travers du corps.
Je reposais ma jambe droite, auparavant accolée au mur, au sol. Puis sorti de l’ombre, et m’avançait vers elles. Je prêtais plus attention à mes fichues nattes qui s’étaient défaites durant le combat et au vent qui les envoyait voler qu’aux gouttes de sang qui éclaboussaient mes jambes alors que je marchais en plein dans les flaques de sang laissées par les deux démons.
Je vis alors qu’Yùka me faisait signe d’approcher. J’eus une moue légèrement dédaigneuse sur le visage. J’avais bien vu qu’elles en avaient fini, je n’étais pas idiote. Je fis alors claquer les talons de mes bottines, aspergeant encore plus la ruelle de taches supplémentaires. Lançais un regard aux alentours. Personne n’était venu, alerté par les cris de douleurs des deux partis, étrange…
Je me plantais devant elles, désignant la "scène du crime".

Dites, on devrait y aller. Aucun prof de Shibusen n’a été chargé de venir nous chercher, ou il ne nous a simplement pas trouvées. Ou alors, avec un peu de bol, on ne s’est pas aperçu de notre absence, mais les miracles et moi, ça fait deux. Ce qui m’étonne le plus, c’est que personne ne soit venu ici. Et avec le foutoir qu’on a mis…

Il fallait bien dire que des tripes, extrémités en tous genres, morceaux de cervelle ou de boîte crânienne étalés sur le sol, c’était pas le must en matière de déco. Et que si quelqu’un nous trouvait là avec les corps des démons, on risquait quelques problèmes. Oh, ça ne gênerait pas les habitants, mais les pros risquaient de râler un peu… D’accord. De râler beaucoup. On avait plutôt intérêt à se tirer d’ici vite fait.
Je n’eut pas le temps de reprendre. Derrière moi, j’entendis un bruit sourd. Je me retournais. Bon, bah les miracles ne duraient pas. Un type qui affichait une expression choquée sur le visage venait de se rattraper à un lampadaire après avoir vu dans quel état nous laissions notre dernier terrain de jeu. Il avait vraiment pas l’air d’aimer. Ni une ni deux, je saisis les poignets de Gaby et Yùka avant qu’elle n’aient eu le temps de protester, puis les lâchais avant de m’élancer dans une ruelle avant de passer par les toits, histoire d’aller plus vite. J’eu juste le temps de leur lancer un :

On se rejoint devant le portail de l’Academy !

Oui, je m’enfuyais. Mais si on se faisait choper, on capterait vite fait mon bras. Et je n’avais pas l’intention de passer par la case ‘’infirmerie’’. Haletante, je continuais ma course, jusqu’à être sortie de Death City, puis continuais droit vers Shibusen.

Spoiler:

Autant le dire tout de suite, la ruelle était pas belle à voir. Y'avait plein de sang partout, des organes de démons, deux cadavres de démons, dont l'un était en deux morceaux. Les deux cadavres dégageaient une odeur insoutenable. Et encore, ça sera pire dans quelques heures. Donc disons, odeur à moitié supportable. J'attendis patiemment que Yùka est dévorée l'âme du démon qui l'avait absolument mérité. Car 1) Il m'avait fait faire un vol plané alors que c'est MOI qui en fait faire aux autres 2) Il m'avait bien eu au niveau du ventre. Une fois l'âme bien dégustée, Yùka vint vers moi.

-Tu vas bien, tu es blessée ?

Ce fut à ce moment là que je repensais à la douleur des griffures à mon ventre, et que bien sûr la douleur revint. Giaaaaa, c'était pas le moment! Je regardais mon haut. Plein de sang et donc certainement irrécupérable. Je n'avais pas envie d'expliquer à la laveuse comment je l'avais mis dans cet état, et je doutais fortement que la thèse "j'ai renverser mon plateau et les raviolis ont donc tachés mon tee-shirt" passera. Snif, je l'aimais bien ce haut pourtant. Il était bien pratique. J'allais devoir lui dire adieu. Bon, j'en acheterais un autre à la place. J'allais enfin me décider à répondre à Yùka quand Jill décida d'intervenir.

Dites, on devrait y aller. Aucun prof de Shibusen n’a été chargé de venir nous chercher, ou il ne nous a simplement pas trouvées. Ou alors, avec un peu de bol, on ne s’est pas aperçu de notre absence, mais les miracles et moi, ça fait deux. Ce qui m’étonne le plus, c’est que personne ne soit venu ici. Et avec le foutoir qu’on a mis…

J'étais absolument d'accord avec elle. On avait pas le temps de nettoyer ni de virer les cadavres. Tant pis, on s'en acomodera. Tiens, en parlant de compagnie. Un type a l'expression choqué s'enfuit après avoir vu la "scène de crime". Ni une ni deux que Jill nous attrapa les poignets à Yùka et moi et nous trainais littéralement loin, très loin de cette ruelle. Bon, elle nous lacha à un moment. Ca tombait bien, j'en avais marre d'être trainer.

On se rejoint devant le portail de l’Academy !

Okay, ma coloc venait de nous lacher. Bon, c'est vrai que trois nanas dont deux couvertes de sang, c'était pas hyper discret. Nous étions juste en dessous d'un reverbère solitaire. Pour le moment, il n'y avait personne, mais cela n'allait pas durer.

-Allez viens, trainons pas.

Je me mis à courir rapidement, tout en gérant mon souffle. J'allais devoir me soigner, sans avoir à passer par la case infirmerie. Il me restait quelques bandages, ca fera l'affaire. Enfin, espérons le. Je m'éloignais de Death City d'un trot rapide en compagnie de Yùka. Notre petite escapade nocturne tirait à sa fin...

C'était en finissant d'avaler mon âme, ou plutôt celle du démon que nous venions de tuer, que je m'approchais de Gaby pour voir si elle allait bien. Je voyais son ventre et son T-shirt, plutôt joli avant d'ailleurs, recouvert de sang. Elle était blessée bien sur et son T-shirt était irrécupérable, mais ce qui était le plus important c'était de savoir si sa blessure était grave et méritait d'être soignée. Quand j'évoquais ce sujet, Gaby fit une petite grimace, de douleur surement. Et elle avait l'air de s'apprêter à répondre quand Jill pris la parole avant:

Dites, on devrait y aller. Aucun prof de Shibusen n’a été chargé de venir nous chercher, ou il ne nous a simplement pas trouvées. Ou alors, avec un peu de bol, on ne s’est pas aperçu de notre absence, mais les miracles et moi, ça fait deux. Ce qui m’étonne le plus, c’est que personne ne soit venu ici. Et avec le foutoir qu’on a mis…

Ah oui, pendant les quelques dizaines de minutes qu'avait duré le combat, j'étais tellement concentre que j'en avait presque oublié le fait que nous étions là ne fraude. Car sortir les soirs de semaines en passant par discrètement par les fenêtres des dortoirs n'était pas ce qu'il y avait de plus autorisé. Il fallait que nous rentrions et vite, d'ailleurs sans nous demander notre avis, Jill nous attrapa Gaby et moi chacune par un bras et se mis à courir en direction de la Shibusen nous trainant limite derrière elle. Puis brusquement, elle nous lâcha et continua à courir, prenant un peu d'avance sur nous.

On se rejoint devant le portail de l’Academy !

D'accord, comme ça on aurait pu dire qu'elle nous abandonnait, mais je pensais plutôt qu'elle avait réfléchit au fait que trois fille dont deux pleines de sang se promenant dans les rues à cette heure là ne serait pas très discret, et elle avait raison. Nous restions donc là Gaby et moi, sous le halo d'un lampadaire seul au milieu de la rue. Pas forcément le meilleure endroit pour faire une pose, nus ferions mieux de ne pas nous y attarder. Gaby, toujours sur la même longueur d'onde que moi me dit:

Allez viens, trainons pas.

Je courais donc au côtés de Gaby, nous essayions de prendre le chemin le plus court pour retourner à l'academy. Nous marchions d'un pas rapide, presque de la course. De temps en temps, je jetais un regard à Gaby et à son ventre pour voir si elle allait bien. Le sang n'avait plus l'air de couler, je pensais qu'il avait du se solidifier et former une sorte de croute qui ferait l'affaire pour le moment mais il faudrait bien qu'elle désinfecte la plaie en rentrant. Et je veillerais personellement à ce qu'elle sois bien guérie, même si je pensais qu'elle ne voudrais pas aller à l'infirmerie et que la raison principale était le fait qu'elle n'aurait pas pu expliquer cette blessure sans révéler notre petite fugue de ce soir.

Nous arrivions en vue du portail, et Jill nous y attendais déjà. Je la rejoignais donc, toujours Gabys sur mes talons.

Les habitudes, auraient dû me pousser à prendre un chemin détourné pour rentrer. Seulement voilà. La souffrance disait le contraire. Ou plutôt, sa totale absence. Qui m’inquiétait de plus en plus sérieusement. J’étais moulue de partout : bonne fatigue. Le stress et l’inquiétude s’emparaient maintenant de mon corps : mauvaise fatigue. Pour ne pas dire exécrable. Comme mon humeur.
Mais ma course, bien que courte, me calma. Je trouvais une sorte d’apaisement dans le rythme régulier de mes pas. La quiétude procurée par des gestes habituels, répétés maintes et maintes fois. Des gestes automatiques. Des gestes qui ne nécessitaient aucune réflexion. Et pour une fois, je remarquais que je ne pensais strictement plus à rien. Je ne m’apitoyais plus sur ma blessure. Je n’étais pas perdue dans mon monde, laissant dériver mes pensées. J’étais en train de me perdre dans l’écho de mes foulées. Je ne pensais strictement à rien. Et j’en profitais, tant que je le pouvais. Sans me poser de question. Juste apprécier le moment, sans même faire attention à la nuit amie qui m’entourait de toute part.
Un cri de joie sauvage perça le silence. Il avait franchi mes lèvres avant même que je n’aie décidé de hurler.
Il brisa le calme. Il brisa l’instant. Il brisa mon élan. Je m’arrêtais. Honnêtement… Je ne savais vraiment pas ce que je faisais. Je n’en savais rien. Et je m’en fichais totalement !

C’est à ce moment que le sentiment indescriptible qui s’était emparé de moi choisit de retomber, me laissant, silhouette dans les lumières déjà lointaines de Death City. Je me pris la tête dans les mains. Me mis à rire. J’étais devenue complètement folle, l’espace d’un instant. Je riais de moi, de la facilité avec laquelle je m’étais faite avoir, de mon imbécilité lorsque j’avais pensé pouvoir me faire un démon de cette taille sans craindre de conséquence… De mes contradictions. Tout se bousculait, pour ne me laisser qu’une chose : le chemin vers l’Academy. Que je me remis à arpenter, au petit trot.
Je n’eu pas à attendre Gaby et Yùka longtemps. Le temps de m’installer sur un reste de muret près du portail et de lever les yeux vers les étoiles pâlissantes pour les attendre, elles étaient déjà là.

Si Yùka, ayant combattu sous sa forme d’Arme, s’en tirait avec quelques éclaboussures de sang démoniaque, l’état de Gaby m’inquiétait. Elle tentait de ne pas le montrer, mais elle avait mal. J’avais entre-aperçu sa blessure au ventre, qu’elle se tenait depuis avant s’en trop s’en rendre compte. Vu son air têtu, elle n’irait pas à l’infirmerie. Il en était de toute façon hors de question. Comment expliquer notre état ? Du moins, il fallait au moins la nettoyer. Ni une ni deux, je leur fis signe de me suivre. Jusqu’au bâtiment des douches. Il fallait au moins se décrasser un peu. Mais surtout nettoyer la plaie de Gaby. Un minimum, que ça tienne jusqu’à demain sans devenir violet ou vert pendant la nuit. Et trouver le courage d’enlever mon ‘’bandage’’.
Une fois arrivée, je passais par la fenêtre que je laissais ouverte en ‘’cas d’urgence’’, et dont l’appellation me semblait aujourd’hui justifiée. Puis leur ouvrit. Là, j’étais mal. J’allais devoir demander de… De l’aide.

Yù… Pourrais-tu, s’il-te-plait, dénouer le reste de tissu autour de mon bras ? Va aussi falloir que je désinfecte…

Je fis signe à Gaby de relever les lambeaux de T-shirt qui tombaient sur son ventre, et de nettoyer sa blessure. J’avais laissé trainer du désinfectant pas loin, l’ayant oublié après une séance… Là ! Je le lui tendis. Puis mon bras, devant Yùka.

Plus que ça, puis, retour aux chambres…

Spoiler:

Je courrais en ignorant le plus possible la douleur. Saleté de démon va ! J'étais bien satisfaite de lui avoir mis la pâtée avec Yùka. J'allais d'un petit trot rapide, habituel. Les muscles de mes jambes étant habitués pour les courses, c'était parfait. Je contrôlais bien ma respiration pour ne pas avoir de poing de côté. Je regardais un instant pour voir si Yùka tenait le rythme. Oui, ca allait pour elle. Mes pieds foulèrent le sol rapidement, pour s'éloigner de Death City. Je me demandais si Jill était déjà arrivée. Peut-être. Mais la connaissant, elle le devait. Elle qui sortait toutes les nuits, elle devait bien connaître Death City et quelques raccourcies par ci, par là. Je vis au loin l'Academy et éprouvais du soulagement. Enfin, nous n'allions pas tarder à arriver. En éprouvant ce soulagement, je sentais la douleur qui se revenait insidieusement. Je serrais les dents et continuais de courir. Plus que quelques minutes à tenir. Nous arrivâmes rapidement à l'Academy et je repérais Jill qui nous attendais près d'un muret, ou plutôt un reste de muret près du portail de l'Academy. Jill nous fit signe de la suivre, et je la suivis docilement. Je lui faisais confiance. Nous allâmes au batiment des douches.

Yù… Pourrais-tu, s’il-te-plait, dénouer le reste de tissu autour de mon bras ? Va aussi falloir que je désinfecte… 

Jill m'avais ensuite fait signe de relever les lambeaux de tee shirt qui me tombais sur le ventre. Je le fis et ne put retenir une grimace. Trois belles griffures profondes au ventre. Magnifique. J'attrapais le désinfectant que me tendis Jill. J'en fis usage et désinfectais ma blessure en retenant mes grimaces. C'était pas une partie de plaisir... Je me mordais les lèvres et continuais. Une fois la blessure désinfecter, Jill me passa de quoi faire un bandage. Je lui adressais un signe reconnaissant avant de me mettre au boulot. Puis je regardais Yù et Jill en étant fatiguée. Ah, enfin, fatigue qui me fuyais et qui arrivais.... Au moins, j'avais fait une escapade nocturne qui avait porté ses fruits puisque Yùka avait avaler une nouvelle âme. Une de plus vers la Death Sythe. Un jour, on y arrivera... Un jour. Mais là, tout ce que je voulais, c'était dormir.

Nous courrions dans la rue Gaby et moi, pour atteindre au plus vite le portail de la Shbusen. Gaby se retourna vers moi pour voir si je la suivais toujours. Oui car pour une fois ce n'était pas moi qui marchait le plus vite. Pourtant d'habitude j'étais toujours en tête car j'avais l'habitude de marcher d'un pas énergique. Mais là, Gaby avait 'air tellement pressée de rentrer qu'elle me semait presque, malgré sa blessure elle avançait à vive allure et cela me rassurais car je me disais que cela ne devait pas être si grave que cela le paraissait. A moins qu'elle ne repousse les limites de ses forces, mais cela aurait était moins bien... Avançant à un bon rythme, la traversée de Death City fut assez rapide. Nous arrivâmes donc toutes deux devant le portail de la Shibusen où Jill était déjà. Mais nous la trouvâmes dans un sale état. Elle avait l'air d'avoir très mal au bras et nous allions devoir la soigner. Nous entrâmes dans les douchez, par une fenêtre, seule issu encore ouverte à cette heure là et allâmes dans les douches. Jill me demanda tout en grimaçant:

Yù… Pourrais-tu, s’il-te-plait, dénouer le reste de tissu autour de mon bras ? Va aussi falloir que je désinfecte…

Ce que je faisait donc avec empressement, Jill se désinfecta le bras et Gaby soulevait son T-shirt pour faire de même avec ses plaies au ventre. Je récupérais tous les vêtements tachés et irrécupérables pour les mettre dans un grand sac plastique opaque. J’enfouissais ensuite celui-ci au fond d'une poubelle, là ou personne, pas même le personnel d’entretien n'irait le chercher ou tomberai dessus par hasard. Puis tout cela fait, lorsque que je fut assurée que mes deux compagnes avaient soignées correctement leurs blessures, je leur chuchotait d'une voix la plus basse possible:

Bon et bien après tout ce que nous avons fait ce soir, je crois que nous méritons bien de dormir ! Bonne nuit les filles, à demain !

Puis nous nous dirigeâmes toutes trois discrètement en direction de nos dortoirs respectifs. Mes deux amies s'arrêtèrent au numéro deux et moi je continuais quelque mètres pour arriver au miens, le numéro un. Je rentrais en essayant de ne pas faire de bruit avec la porte que je refermais derrière moi. Prenant seulement le temps d'enfiler un pyjama, je me glissait ensuite sous ma couette en faisant en sorte de ne pas réveiller Erica et Melody qui devait déjà dormir depuis un petit moment. Bonne nuit !

Spoiler: