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Shibusen Academy. L'école des Meister et des Armes à Death City.
 
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 Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]

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Alyss Heaven
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MessageSujet: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeLun 9 Juil 2012 - 20:45

Je suis Alyss Heaven, 15 ans. Enfin presque. Avec un nom trompeur. Mais ca m'arrange. Depuis quelques temps, je brouille les pistes de mon caractère. Et là, je vous raconte mon premier jour. DAns une ville charmante au nom tout aussi charmant de Death City.
Je sortis de la voiture, ma valise en main avant d'entendre le taxi s'en aller à grands tours de roues. Quelle importance? J'étais arrivée devant ma nouvelle école. L'Académie Shibusen. J'avisais quelques groupes d'élèves épars puis me re-concentrais sur le bâtiment aux hautes tours de pierre qui me faisait face. Aucune envie de me faire des amis. C'est donc le nez en l'air que j'attrapais la poignée de ma valise avant de franchir le portail pour entrer dans la cour.

...

//SBAFF//

...

Rectification. C'est donc le nez en l'air que j'attrapais la poignée de ma valise avant de manger l'imposant portail en fer forgé. Quelques rires résonnèrent autour de moi. Mauvais départ. Je pris toutefois le parti de les ignorer et continuais tranquillement mon chemin avant de m'arrêter à nouveau, sentant peser sur mon dos le regard d'une autre élève.
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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeMar 10 Juil 2012 - 13:34

La journée avait mal commencé. De toute façon, les journées auraient toutes tendances à commencer mal, ces prochains temps. C’était l’été. Alors forcément, ça ne pouvait –techniquement- pas aller. Improbable. Statistiquement impossible. Il faisait chaud. Comment vouliez-vous que ça aille ?
Impossible de faire quoi que ce soit de physique par une moiteur pareille. D’ordinaire, il fallait que j’évacue tout dans le mouvement, par le sport. Ou alors je partais dans mes pensées, j’oubliais totalement que j’avais un corps, et que, miracle ! je savais le bouger. Seulement voilà. Aujourd’hui, il faisait trop chaud pour tout. Trop chaud pour vouloir se rendormir. Trop chaud pour vouloir se lever. Il faisait même trop chaud pour avoir une quelconque envie de réfléchir.
Pour la première fois de ma vie, j’avais la flemme. Pas bien. Et je m’en fichais royalement.
Simplement parce que je n’étais pas obligée de rentrer « à la maison » pour ces vacances. Deux mois de liberté un peu moins confinée que chez mon père. Total bonheur. Fallait profiter. Mais faudrait me dire comment profiter de l’été, parce qu’honnêtement, je ne voyais pas.
Certains si, apparemment, alors que je m’étais décidée à sortir. De parfaits petits –fin, petits, façon de parler…- stéréotypes du beau gosse en vacances alaplaya se trimballaient dans l’Academy. On était encore nombreux. Certains –beaucoup, j’espérais- partiraient bientôt alaplayer ailleurs. En bermuda, ballon en main, grand sourire Email Diamant. Moi, parler de stéréotype ? Mais non… Du tout. Ah, oui, et il faudrait aussi m’expliquer l’intérêt qu’il pouvait y avoir à courir après une balle… Moi, ça m’évoquait surtout des chiens. Ou plutôt des chiots.
Mon casque me chauffant les oreilles, au sens propre du terme, je déambulais parmi les bronzés écouteurs vissés aux oreilles. J’étais d’humeur rock. “No Son of Mine”, “When the Levee Breaks” et “Holiday”* se livraient bataille dans ma playlist.
Mes ballerines me gênaient. Alors pendant que les autres se couraient après, je les retirais, pour les garder en main. J’avais l’air conne ? Je m’en foutais. On me regardait ? Je m’en foutais ! Et la vie était mer-veil-leu-se. Grandiose. Brillante. Sublime.

J’entendis un énorme bruit de fer percutant un truc mou, puis des rires gras tenter de s’élever avant de retomber mollement et de s’écraser sur le sol. Dégoûtants.

Je me dirigeais à mon rythme vers la source du bruit. C’est-à-dire dépassée par les élèves qui courraient à côté pour assister à l’attraction du jour.
Lorsque j’arrivais, la fille s’était déjà relevée, avait repris ses aff… Ses affaires ? Oui, j’étais sûre de ne l’avoir jamais aperçue, elle était nouvelle. Mais c’était une studieuse, pour qu’elle décide de déjà venir pendant les vacances ? Y a des gens…
Un type éclata de rire derrière moi. Ah ? Une nana qui allait s’éclater dans le portail, c’était drôle ? Je le connaissais. Un Meister du sixième cycle. On s’était déjà confrontés à mains nues. Il avait perdu. Je lui adressais un regard noir. Vu mon humeur, ce n’étais pas bien difficile… Il haussa les épaules, l’air gêné, et se détourna en grommelant, entraînant sa midinette et ses potes avec lui. Han, je faisais fuir les gens. Trop classe. Ah, mais j’appréciais sérieusement, hein !

La fille se releva. Je lui donnais d’abord seize ans. Mais soudain, sa démarche se fit moins assurée, alors qu’elle passait à côté d’un groupe de la Shibusen. Façade ? Elle semblait moins grande. Mûre, mais plus jeune. Plutôt quinze, alors. Sa présence, son aura, d’après moi, c’était une Arme. Maladroite, mais une Arme. Je laissais mes pieds nus me guider. Ils se plantèrent dans ses propres traces. Nan mais allez-y, vous gênez surtout pas… Bande de moutons.
Oui oui, je parlais mentalement à mes pieds. Mais faut pas croire, la conversation était souvent bien plus intéressante qu’avec certains. Je relevais la tête.

Pour me retrouver nez à nez avec la fille de tout à l’heure. Qui me regardait d’un drôle d’air. Elle avait pas spécialement l’air perdu. Pas du tout, en fait. Mais bon. On était bêtement plantées au milieu du couloir, autant avancer. Surtout que ces derniers, abrités du soleil, commençaient tout doucement à servir de squat. Et moi je fuyais la populace.

-Dis, tu cherches quelque chose ? Je peux t’aider ? Non, sinon on peut aussi rester là, mais bon, à ta place je préfèrerais poser ma valise que de me la trimballer.

En attendant, je croisais les bras, en appui sur une jambe, l’autre tendue en avant vers le côté, ballerines toujours en mains. Oui, je me tenais toujours comme ça quand j’attendais. Ou je tripotais ma chaînette, mais avec mes chaussures, c’était pas vraiment possible. Point positif : il faisait pas trop chaud, ici. Point négatif : ça se peuplait, doucement mais sûrement.

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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeMer 11 Juil 2012 - 18:28

On était arrivées dans un des couloirs de l'Academy. "On", parce que de toute évidence, cette élève me suivait. Je lui jetais un rapide regard pour la jauger et estimer vite fait son caractère avant de pousser un soupir. Elle n'était pas du genre à lâcher prise. Avec elle, plus je brouillerais les pistes, plus elle chercherait le fin mot de tout ca... Décidément, la chance était avec moi aujourd'hui... Je continuais à la fixer, attendant qu'elle daigne comprendre que je m'étais arrêtée. Elle releva enfin la tête, et m'incendia presque verbalement.

-Dis, tu cherches quelque chose ? Je peux t’aider ? Non, sinon on peut aussi rester là, mais bon, à ta place je préfèrerais poser ma valise que de me la trimballer.

Classique. Efficace. Pas avec moi. Ici, ma belle, tu as trouvé un adversaire à ta taille. Tu dois me prendre pour une élève modèle non? Tant mieux. J'ai tout fait pour. Arriver en avance. Habillée d'une jupe plissée et d'un chemisier blanc. Avec des chaussures plates et des chaussettes blanches. Ultime concession à la cause, j'ai même troqué ma tresse négligée sur le côté contre des cheveux lachés et lissés à l'extrême agrémentés d'une coquette barrette blanche en étoile sur le côté droit. Je ne suis pas arrivée ici en avance pour les raisons que tu doit être en train d'imaginer, non. Moi, je vais passer deux mois a chercher -et trouver- les meilleures cachettes de Shibusen. Les meilleurs perchoirs, les endroits où l'on voit sans être vu... Et observer. Les gens dangereux pour moi, notamment. Toi en particulier.
Au fait, ne vous inquiétez pas -ou plutôt, si- je parle toujours aux gens dans ma tête.
Après avoir plongé une dernière fois mon regard dans ses yeux bleu azur, je fis enfin mon choix. La parole était bien trop aisée à contrer. Pas intéressant pour moi qui voulait le dessus. Le domaine des actes, lui par contre était très drôle et bien surprenant. Bien plus déstabilisant surtout. D'où ce choix de lâcher ma valise et de lui subtiliser son casque. Qu'est-ce qu'elle écoutait? Ah merde. Cry for The Moon d'Epica. Ma préférée. Du coup je n'avais aucune remarque à faire. C'est donc bon gré, mal gré (Epicaaaaaaa D': ) que je lui rendis son casque pour poursuivre ma route. Avant d'être arrêtée par une main sur mon épaule. Sa main. Je me retournais donc ce qui me semblait être une énième fois depuis mon arrivée et lâchai d'une voix glaciale.

-Quoi, ENCORE?


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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012 - 16:02

La réponse tarda. Elle réfléchissait. Vite, il fallait l'admettre. Parce qu'elle ne mit pas bien longtemps à réagir. Moi, j'attendais presque lascivement sa réponse. Il faisait décidément trop chaud. Pas le bon jour pour se réveiller. Cet été, dans la fournaise ambiante, j'allais vivre à fond en nocturne. Pas possible ne serait-ce que de s'entraîner de jour. Déjà comme ça, je n'aimais pas la chaleur, mais si là quelqu'un voulait bien baisser le termostat, j'apprécierais.
Réagir, c'était bien le mot.
Parce qu'elle préféra les gestes aux mots.
Tant mieux. J'aimais pas parler, de toute façon. Plutôt écrire. Et je me haissais d'écrire. Faire prisonnier les mots du papier. Joyeux.

Elle fut un tantinet... Aggressive. Mais elle s'était sentie attaquée juste parce que j'avais fini lui adresser la parole ? My Gosh, elle était vraiment les nerfs à vif. Pas bon en dehors du combat, ça. Pas bon en été. Je rêve, ou je deviens vraiment molle, là ? Vivement ce soir...

J'aurais pu esquiver. Largement le temps. Mais elle en avait après mon écouteur, visiblement. Et j'avais aucune envie de lui opposer mes ballerines. Ca faisait un peu pitié, comme défense. Je la laissais donc faire. Elle avait juste pas intérêt à le péter. J'en avais encore besoin. Quoique, tant que c'était pas mon casque... Mais même. Par pur principe. Oui, j'avais des principes. Véridique. Le numéro un de ma liste ? "Pas touche à ma musique, ou je lâche les chiens." Ou plutôt les lames, en l'occurence. Et peu importe s'il y avait du monde autour. C'était pas leurs affaires. Ils regardaient s'ils voulaient, mais ce n'était que le décor. Seul le combat comptait.
Et on aurait dit qu'elle voulait l'engager.

Je restais spectatrice. Il n'y avait pas à intervenir, l'otage n'avait pas été abbatu. Mais était toujours détenu, collé à l'oreille de la fille. "Cry for the Moon" venait juste de se lancer. Mais qu'est-ce que cette chanson venait foutre sur cette playlist ? J'avais encore du tout balancer sur un dossier...
Un air décu ou choqué passa sur son visage. Elle ne renchérit pas. Plus rien à dire ? Génialissime. Je n'aurais pas à répondre. Mon écouteur revint là d'où il n'aurait pas dû partir.

Un groupe passa encore derrière nous. Un type ricana bêtement. Je me retournais, el lui jetait un regard froid. Il fixa ma main. Puis repartit. What the Hell ? Quoi, ma main ? Qu'est-ce qu'elle a, ma main ? C'était à cause de mes chaussures ? Non, il avait fixé la gauche. Je baissais les yeux. Avec l'électricité ambiante, mes réflexes avaient très bien fonctionnés. Trop, même. Le Commandement un avait été respecté : habitude du combat aidant, j'avais transformé mes mains. Je leur rendit leur forme normale, avant d'attirer les hauts cris. Je crois qu'on était pas autorisés à se transformer dans cette partie du bâtiment. Je crois. Parce que j'avais pas vraiment lu le Règlement.
J'avais troué mes ballerines, d'ailleurs. Et merde. Je les balançais dans une poubelle proche.
Pendant ce temps, l'Arme s'était retournée, et avait poursuivi sa route. Pour une fois que je proposais mon aide...

Sauf qu'elle se dirigeait droit vers les dortoirs des garçons. Unique aboutissant du couloir qu'elle venait d'emprunter. Je la rattrapais en quelques foulées légères. Puis la pris à l'épaule. Réaction au quart de tour. Volte-face. Et elle daigna même m'adresser la parole, honneur !

-Quoi, ENCORE?

Charmant... Y a vraiment des jours où on ferait mieux de ne pas se lever. De nuit. De nuit, c'était bien mieux. Surtout que les toits devenaient un immense squat, en ce moment. La dernière fois, j'avais du m'y retrouver avec des filles de mon cycle. Et un type un peu zarbe sur les bords. Mais passons.
Je levais les yeux au ciel. J'allais vraiment aller me recoucher et attendre que le soleil se couche. C'était dangereux, le jour.

-Tu te diriges vers le dortoir des garçons, là.

J'aurais pu assortir ma réponse d'un sourire. J'aurais du. Mais ça aurait été hypocrite. Et je haissais l'hypocrisie. Un truc abject. Des sourirs mielleux, des manières, des voix de velours... Je me serais crue avec mon père. Beuwargh.

-Je suppose que tu vas chercher le numéro de ta chambre à l'administration ? Parce que c'est de l'autre côté.

Si, finalement, je souris. Un sourire tordu, comme d'hab. J'avais envie de voir ce qu'elle avait dans le ventre. Parce qu'elle m'avait à l'instant prouvé qu'elle n'était pas la fille modèle qu'elle semblait.

-Y a aussi un raccourci, sinon... Par les toits.

Je venais d'avoir l'excécrable impression d'avoir été serviable. Horrible.
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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeDim 15 Juil 2012 - 21:41

-Quoi, ENCORE?

Zut. J'avais réagi au quart de tour. C'est à dire beaucoup trop vite. Sans réfléchir. Deuxième erreur. La première avait été, non pas de me prendre le portail, mais qu'une fille comme elle me remarque. Traduction: j'aurais dû passer en douce par la porte de derrière, celle du personnel. J'étais décidément pas douée. Bon. Et qu'est-ce qu'elle me veut celle-là?

-Tu te diriges vers le dortoir des garçons, là.

Ton neutre, visage neutre. Zut. J'ai franchement affaire à quelqu'un de coriace. Ah, au fait, elle a dit quoi? Attendez que je me le repasse.

L'inconnue a écrit:
-Tu te diriges vers le dortoir des garçons, là.

Zut. Je savais que j'aurais pas du prendre tout droit. Enfin. Maintenant je dois retrouver cette foutue administration de merde. Au lieu d'errer comme ca dans l'Academy. Je repris ma valise en main pour repartir à la recherche de ce foutu truc avant de me rappeler que j'avais toujoouurs quelqu'un en face de moi. Gwaaaaaah... C'que c'est énervant tout de même...

-Je suppose que tu vas chercher le numéro de ta chambre à l'administration ? Parce que c'est de l'autre côté.

Eh bien ca m'fera une petite trotte, ma fille qu'est ce que tu veux? En plus j'aurais l'occasion de voir un peu les lieux. Je m'arrêtais soudain (mentalement), remarquant à son intonation qu'elle semblait n'avoir pas fini sa tirade. Je la contemplais, pensive alors que son visage se fendait peu à peu d'une grimace artistique. A moins que ca ne soit un sourire. Peut-être bien, oui. Ce dernier se fit plus franc et une lueur de malice dans les yeux, elle me fit une proposition, pour le moins... alléchante...

-Y a aussi un raccourci, sinon... Par les toits.

Son sourire approximatif recommenca légèrement à ressembler à une grimace. On lui aurait fait avaler de la lave qu'elle n'aurait probablemment pas tiré une autre tête. C'est si douloureux que ça de proposer son aide à une nouvelle? Enfin... Dommage. j'aurais bien aimé accepter. L'ancienne Alyss l'aurait fait. Pas l'actuelle. Trouver un prétexte qui tienne la route, c'est facile. Peut-être qu'elle va me lacher maintenant. Ou, au moins, faire semblant. Ca me fera du bien. Au lieu de devoir esquiver chacune de ses propositions, je devrais seulement veiller à ne pas trop me dévoiler. Une chose de moins à faire. Il me reste donc encore à lui répondre. Sur le ton le plus glacial possible évidemment. Et avec un effet de surprise non négligeable. Toujours drôle de se servir des effets spéciaux...

-Passionnant. Seulement, vois-tu il fait un peu chaud et dans les couloirs régne quelque chose que l'on appelle fraîcheur -bien que toute relative, je te le concède-. De plus, comme tu l'as si brillamment fait remarquer tout à l'heure, j'ai une énorme valise à trimballer. Non pas que je ne puisse pas aller plus vite, mais l'été est suffisamment pénible pour que l'on puisse se passer de courir sur les toits. Précisons que cela doit bien évidemment ne pas être officiellement permis. Autre chose? Ah oui. Je ne pense pas avoir besoin de l'aide d'une Arme qui a réussi à bousiller ses ballerines toute seule comme une grande. Tu ferais mieux d'aller en acheter de nouvelles au lieu de rester dans mon chemin.

C'est sur ces mots que je laissais cette fille dérrière mois avant de continuer ma progression, cette fois-ci, le long des poutres du plafond, à moitié transformée. Alyss Heaven. Le harpon. La harponneuse. Qu'importe. Je suis une Arme sans Manieur. Mes mains transformées en harpons, pour s'accrocher aux longues poutres. Une chaîne s'échappant de mon dos pour emporter ma valise avec moi. Et laisser les gêneurs sur place.
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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 17:07

Je la regardais me cracher son fiel au visage. Hum. On aurait dit moi répondant à certains idiots de ma connaissance, qui me regardaient vivre ma vie seule. Ou plutôt se foutaient de moi. Sauf que j’avais plus tendance à répondre par les actes. Ou les poings, en général. Ombre noire au tableau ? J’avais tenté de l’aider. Elle ne me connaissait pas, c’était l’une des rares fois de ma vie où j’essayais d’être serviable. Voire l’une des seules. Alors pourquoi tant de haine ? En plus, j’avais des envolées théâtrales. Décidément… La chaleur me réussissait pas. Mais alors là, pas du tout.

Elle non plus, apparemment. Ou alors elle avait ses règles en permanence, au choix. Parce que c’était une vraie excitée. Là, je ne savais plus ce qu’elle foutait. Et elle ne savait plus trop où elle était, à ce que je pouvais en voir. Hého, oui, chuis là, j’ai fait l’effort de causer à quelqu’un, laisse-moi finir ma BA du jour, steuplait, que je puisse m’isoler sans arrière-pensée pour le reste de la journée ! Elle se décida enfin à répondre, après avoir réussi à démêler l’écheveau de ses pensées. Les fils, je les voyais plutôt noir. Noir sans séché. Cherchez le rapport. Je crois qu’à ce moment, j’aurais mérité de me prendre un mur en pleine gueule. Seulement voilà. Aucun mur ne me méritait. C’était la dure loi de la vie. Les murs avec les coins, et les humains entre eux. Et moi toute seule. Oui, désolée de te briser le cœur, mon chou.

Merde. J’avais pas trop écouté toute sa tirade, du coup. M’enfin, elle parlait longtemps, quoi ! J’y pouvais strictement rien si on aurait dit un prof t’exposant un machin dont tu n’avais strictement rien à foutre. Et la chaleur n’aidait franchement pas. J’allais me crever sur le terrain de sport, histoire d’avoir une bonne raison de dormir.
Mais vu son ton, elle cherchait juste à me remballer. C’était l’essentiel, les cinq minutes de cours qu’il fallait retenir. Ici, ça consistait en un tout petit mot : « DÉGAGE ». Simple, clair, concis. Mais si on prêtait plus attention aux intonations quelque peu fluctuantes de sa voix, ça aurait plus été « FOUS-MOI LA PAIX SALE CRUCHE » seulement voilà, la flemme d’étudier les subtilités de sa tirade, mélodieusement clamée. Hein ? C’est là qu’il fallait applaudir ?
Et j’aurais pu, effectivement, alors qu’elle me laissait sur place. En passant par le plafond. Pas mal, pas mal. Mais avec des harpons, c’tait pas franchement adapté. Elle avait pas l’air conne. Enfin, si, sous un certain point. Elle pouvait mieux faire.

Définitivement fringuée à l’opposé. Elle non plus, n’avait pas l’air d’avoir lu le Règlement. À part, je hochais négativement la tête. Ça tombait plutôt pas mal qu’elle soit partie. J’avais pas écouté son discours de bout en bout. Ce genre de voix, j’avais appris à les ignorer. Pur réflexe de ma part. Deuxième fois que mes réflexes me causaient du tort aujourd’hui. Habitudes à revoir. Mais j’avais retenu quelque chose comme quoi monter sur le toit était interdit… Trouer les poutres porteuses, n’était pas plus autorisé. Mais je n’étais pas en tort, pourquoi m’en faire ? Chacun sa merde !
N’empêche, la chaîne, l’idée était pas mal. Mais beaucoup trop bruyante. Pas discret, du tout. Ça avait un peu tendance à prévenir les gens de son arrivée. Du coup, ils s’écartaient. Ha, utile, en fait. Mais utile pour les autres, pas pour elle. Donc, inutile.

Long Division de Death Cab for Cutie se lança. Tandis que je m’élançais sur le toit, m’appuyant sur une poutre pour m’y hisser. J’atterris sur mes deux pieds. Le toit était brûlant. Mais mieux valait être pieds nus sur cette portion, en pente. En chaussures, on se tordait juste les pieds. J’avais eu des années pour faire le repérage de mon petit monde, je le connaissais dans ses moindres recoins. Je suivais donc le même chemin qu’elle, en parallèle.

Lorsque j’entendis un gros « BOUM » en bas, suivi d’éclats de voix. Je me situais au-dessus d’une des sorties du couloir. Vu où j’en étais, c’était la porte arrière de la salle des profs. Vu la voix, c’était un de nos profs de math. Pas très grand, blond cendré, ennuyeux à mourir, et un regard de glace. Ma définition de ce prof. Celle de la majorité de la classe ? Mignon, petit cul bien roulé, et un ténor qui passait pour du velours, selon leurs oreilles.

Sauf quand il criait. Ce qui était le cas. Il faisait un bruit métallique, assez étr… Hum, il avait du entrer en collision avec la nouvelle. Je voyais mal ce prof être ventriloque et imiter un bruitage de chaînes.

Je l’écoutais un peu crier d’en haut, puis sautait du toit, m’appuyant sur le rebord, pour me poser pieds joints sur le sol. Il hurlait toujours. Il devait être sous le choc, le pauvre, il n’avait pas l’air de trop savoir ce qu’il disait. Il y avait « Mais tu es inconsciente ! » des « Il y a un couloir pour marcher, c’est pas fait pour les chiens ! » et un « Dans mon bureau ». Joyeux, tout ça ! Je me plantais devant lui. J’en avais marre de l’entendre hurler. Trouver un truc pour le scier… Oh, la flemme de réfléchir. Elle ne pouvait pas se sortir de sa merde toute seule ? Surtout qu’elle s’était encore plantée. Elle avait loupé la sortie menant à l’admin’. Pas foutue de demander son chemin. Trop fière.
Je me retournais vers elle. Elle avait intérêt à savoir lire sur les lèvres.

-Demi-tour, et la première sur ta droite, articulais-je en silence.

Je fis de nouveau face au prof, lui tendis la main pour le relever. Je haïssais les contacts corporels. Mais j’avais pas envie que ça dégénère, il fallait que je le calme. Prendre sur soi, prendre sur s… Gyah, ne jamais aider les autres. Ça n’attirait que des ennuis. Mais tant pis. Ils se trouve que là, je m’ennuyais sérieusement.

-Elle est nouvelle…

-Et ?

-Je l’emmenais à l’administration…

-Ce qui explique, bien sûr, qu’elle endommage le toit, et surtout qu’elle soit à moitié transformée ?

-C’est pas mon problème, ça, monsieur.

Je fis semblant de vouloir être discrète. Que lui en aie l’impression. Le reste, on s’en foutait. Les autres élèves qui s’étaient attroupés ne devaient pas m’entendre, vu leur emplacement. Elle si, peut-être. M’enfin, tant que le prof m’entendait, c’était bon.

-Et me posez pas de questions sur ses habitudes, s’il-vous-plait. Vous savez à quel point j’aime parler aux gens de ma vie et de la leur.

Elle restait plantée là. Mais qu’est-ce qu’elle foutait, bordel ? Depuis avant, elle esquivait, lançait un affrontement, tentait de me surprendre, se prenait des portes… Mais qu’est-ce qu’elle voulait, à la fin ? Elle avait la possibilité de se casser, elle fuyait la moindre parole, pourquoi ne partait-elle pas ? J’allais pas l’occuper plus longtemps, fallait pas pousser…
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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 21:06

Hmmm... Je réfléchissais tout en me balancant doucement, le long des poutres de l'Academy.
J'avais eu unpeu de mal pour la première, la percant littéralement -elle avait un trou de 5 centimètres de diamètre en son cœur maintenant,c'était du plus bel effet. Pas très symétrique, mais artistique. Je priais mentalement pour que le fis Shinigami n’apprenne jamais qui était la responsable de... ça.- Mais j'avais fini par prendre le coup de main. Ou plutôt le coup de grappin. J'avais recourbé légèrement, le bout de mon harpon. D'où le grappin. Ca marchait beaucoup mieux. Maintenant, au lieu de trouer les longues traverses de bois, je laissais de simples éraflures sur les coins. Invisible. Inoffensif. Et aucun risque qu'elles soient abimées par un passage trop fréquent. Le bruit des chaînes ne me rendait pas forcément discrète mais au moins, les gens me repéraient. ET s'écartaient. Parce que même si la plupart sont cons à se taper la tête contre les murs -à leur taper la tête contre les murs-, ils ne le sont pas assez pour rester en plein milieu alors qu'une valise accompagnée d'une chaîne se balade dans les couloi /SBLEUM/

...

Toutes mes excuses. Y'en a au moins un qui l'est.

J'eus un instant la tentation de me barrer en laissant ce demeuré ce démerder mais vu que j'avais déjà démoli une poutre, il valait mieux se tenir à carreau.

Je me laissais donc descendre à l'aide de mes chaînes avec l'idée de me réceptionner accroupie sur ma valise, à toiser de cette hauteur, le pauvre imbécile qui était allongé par terre. Je me rappelais à mi-chemin que j'étais tout de même en jupe et que sinon me manger en beauté, je ne ferais pas grand chose dans cette tenue. Je rectifiais donc légèrement ma trajectoire et atterris juste derrière ma valise avant de rétracter chaîne et harpons et de toiser le con qui avait réussi l'exploit du siècle. J'avais la vague intention de lui présenter mes excuses histoire qu'il aille pas se plaindre aux profs. Intention qui s'évanouit à l'instant même où il commença à me hurler dessus. Toujours le cul par terre. Original... Me retenant de ne pas l'assommer pour de bon cette fois-ci, je fis mine de l'écouter et hochais la tête toutes les 10 secondes. Jusqu'à ce qu'un de ses phrases me
fasse tiquer.

-Dans mon bureau!

Naaaaaaaaaaaan? Parce que le con en question était un prof? Mais y'a quoi dans leurs concours d'entrée, sérieux?

Curieuse de la suite des évènements et ayant surtout une idée précise en tête, je ne bougeais pas. Jusqu'à ce qu'une main apparaisse dans mon champ de vision pour aider le-dit prof à se relever. Bingo. Intuition vérifiée. Elle m'avait suivie. Et je l’intéressais suffisamment pour qu'elle daigne m'aider. Intéressant. je la vis échanger quelques mots avec le professeur, captant -sans le vouloir, bien sur- quelques mots. "nouvelle...administration...pas mon problème"

Puis, elle redressa la tête et articula silencieusement quelque chose à mon intention. C'est sympa, ca. Je ne lis pas sur les lèvres.

...

Par contre, je sais ajouter 2 et 2 et cette fille me montrait un point dans mon dos à gauche avec insistance. Message reçu. J'empoignais donc ma valise avant de faire deux pas
en avant. Pour me retrouver juste devant le prof.
Je vais avoir envie de gerber pour au moins une semaine mais... il ne faut absolument pas que je me retrouve dans le collimateur de ce mec. On respire, on sourit ; même pas
gentiment, un sourire carnassier convient beaucoup mieux. Et je lui tends une main pour lui serrer la pince.

Nous n'avons pas été présentés, il me semble., je grince.

Avant de reprendre, plus confiante.

-Alyss Heaven. Fille de Cristophe Heaven.... Et de Marie De Pussey. sussurais-je.

A l'entente, de ce nom, l'adulte blêmit. Parfait. Objectif atteint. Je déteste m'en servir, encore plus les premiers jours mais aux grands maux les grands remèdes. Ce que je ne
lui ai bien évidemment pas précisé c'est que je préfèrerais confier ma vie à une sorcière, plutôt que de demander un service à cette femme si redoutée, la garce qui me sert de mère.

Amusée, je le regardais balbutier.

-En... enchanté... Bob Legan, proffesseur de mathématiques...

Je retins un ricanement à l'entente de son prénom. Bob. Pathétique. Ce nom atroce accrut encore mon mal-être. C'est donc avec une envie prononcée de vomir que je me retournais vers la blonde qui me collait aux basques.

-Je te demanderais bien où sont les toilettes, mais je sais parfaitement que qu'importe le nombre d'hectolitres de flottes que j'ingèrerais, cette détestable texture acide ne quittera pas ma gorge avant une bonne demi-douzaine de jours.

Je m'autorisais une grimaçe puis repris.

-Je vais retourner à l'administration. Merci.

Ce dernier mot m'avait échappé.
Je me mordis les lèvrs. Ma personnalité tentait de reprendre le dessus. Et c'était tout, sauf bon.

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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 1:28

Le choc était enfin passé, apparemment. L’info aussi. Vu qu’elle avait l’air d’avoir capté la direction de l’administration. Il avait quand même fallu que je lui fasse signe… Je demandais pas que tout le monde connaisse le morse, mais, merde, c’était pas dur, de lire sur les lèvres ! Et le langage des signes, c’était très, très peu discret. Alors moi, attachée à la discrétion de mon état, j’en étais offensée. Que dis-je, une offense, c’était un affront ! Un sacrilège. Ou non. Du moins, une large entorse à des années d’entraînement. J’étais petit fille de bonne famille ? Tchac, une mère en moins. Tchac, un père jamais là. On ne pouvait décidément pas compter sur les gens…

‘’La nuit amie. Sur les toits’’. C’était exactement ça. Bon, j’étais pas bourrée, alors ils n’ondulaient en général pas. Sauf quand je partais dans mon monde, corps seul ancrage dans celui des autres. La nuit. La solitude du cœur. La liberté de l’âme. Droiture d’esprit –non, je n’exagère absolument pas. Des gens. De passage. Un échange. Et puis avancer. Toujours avancer. S’appuyer du savoir des autres, modifier, s’adapter. Mais s’adapter au monde d’où je venais… Je n’y étais jamais arrivée. En même temps, je n’aimais pas celui qui représentait ce monde à mes yeux…

Si tu savais comme je pouvais te hair, il y a quelques années, papa… Mais je m’étais aperçue que ce n’était pas la peine. Tu n’en valais pas la peine. Tu n’y prêtais pas attention. De l’énergie pour rien. Un mouvement de trop. Si tu savais comme je pouvais m’en foutre, maintenant.

Comme du type que je venais d’aider à se relever. Comme de la fille qui s’était décidée à enfin atteindre sa destination. Avec moi dans le rôle du GPS. Et quelques sorties de route. M’enfin, ‘’tourner à droite après le groupe d’élèves’’, c’tait pas si dur à comprendre, quand même ! Bon, ne pas être sur la bonne voie –celle des airs, en l’occurrence- n’aidait pas, mais… Bon, d’accord. Toujours s’assurer que les gens soient à bon port avant de les lâcher dans ce nouveau monde qu’est la Shibusen. D’accord d’accord. Sauf que j’étais pas déléguée ou quoi que ce soit. Alors non, hein. J’en avais déjà –beaucoup- trop fait.

Il y avait au moins un mérite à cela : maintenant, j’étais parfaitement réveillée. Prête à aller me défouler sur le terrain de sport abandonné.

Mais pas du tout prête à entendre les derniers mots de la fille. Ni de voir son sourire de requin en aidant le prof à se relever. Bob… Mais à quoi pensaient ses parents ? Je ne savais même pas que c’était son prénom. Et je m’en serais peut-être passée… Elle avait quoi, à le regarder de haut ? Il fallait absolument qu’elle ait le contrôle ? Absolument pas prête. J’enrageais. Se servir du nom de ses parents pour première impression. Abject. Bas. Pas que je me soucie de l’honneur. Je n’avais jamais trop bien compris cette notion. Juste que j’avais un besoin aigu d’indépendance. Pouvoir se suffire à soi-même. Reposer sur l’image apportée par le nom d’un autre ? Bien qu’il soit notre géniteur. Pour moi, ça ne voulait rien dire. Les noms ne comptaient pas. Les mots, les actes, oui. Ses origines,
définitivement pas.
Ou nous divergions sur ce point. Ou elle voulait juste accélérer le mouvement. Pour le bien de ma santé mentale –me connaissant, j’étais parfaitement capable de partir dans des débats internes, où j’étais seule à participer mais où toutes les opinions se recroisaient- je décidais d’opter pour la seconde solution. Ou non. Je ne la connaissais pas assez. Ne rien en penser. Juger c’était mal, non ? On allait faire ça comme ça, alors. Ne pas y penser. Mais ça resterait. Je n’oubliais pas. J’y repenserais, le retournerais, sous tous les angles, une nuit. Ou non. Rien n’était sûr.

-Je te demanderais bien où sont les toilettes, mais je sais parfaitement que qu'importe le nombre d'hectolitres de flottes que j'ingèrerais, cette détestable texture acide ne quittera pas ma gorge avant une bonne demi-douzaine de jours.

Ah si. Si tu veux dégueuler, je t’en prie. Y a des buissons desséchés pas loin. J’allais répondre. Mais elle préféra enchaîner.

-Je vais retourner à l'administration. Merci.

Prendre la peine de répliquer ? Il n’y avait rien à répondre. Je manquais me lancer dans une courbette toute ironique. Mais elle n’avait pas cet air hautain… Quoi, alors ? Tout ça pour se défendre ? Mais depuis quand j’essayais de percer les gens à jour, moi ? Je compris. C’était elle. Je n’aimais pas les faux-semblants. Elle, tentait de se protéger. De quoi ? Stop ! Stop. Ça ne me concernait pas. Se mêler de la vie des gens, ça n’apportait que des emmerdes. J’avais tendance à les chercher. Mais plutôt face à des démons –j’en voulais encore à celui qui m’avait eue la dernière fois, c’est dire…- ou au moins des gens plus âgés que moi. Où était l’intérêt à se mettre dans la mouise pour connaître le fin mot d’une histoire de cœur ? Ça existait, ça, l’amour ? Ça servait vraiment à quelque chose ? Non, parce que j’avais comme des doutes… Même pour l’amitié, remarquez. D’ailleurs, les amis, ça servait à quoi ? M’excuserez, j’en ai jamais ressenti le besoin…

Me perdre dans des questions inutiles me permettait d’éviter de m’en reposer sur cette fille. Elle se protégeait. Ne voulait pas qu’on la perce à jour. Ce que je faisais depuis avant. Elle se sentait traquée… ? Bien. Retour à la normale. Distante et froide. Je m’étirais, alors que je la guidais vers l’administration. Enfin. Place que je n’aurais jamais dû quitter. Mais j’étais à côté de mes Doc’s, aujourd’hui… Oui, place. Pas ‘’normale’’.

J’anticipais. Et restais adossée au mur, à côté de la porte. Elle ne savait pas se repérer ici. On avait beau dire. L’Academy était grande. Encore heureux. Et surtout, les couloirs étaient plutôt… Alambiqués. M’enfin. À force de traîner un peu partout la nuit, j’avais fini par connaître la Shibusen dans ses moindres recoins. D’où ma fonction de taxi en ce jour. Alors qu’Alyss était entrée, la secrétaire l’assaillant déjà de questions diverses dont je ne connaissais les tenants ou aboutissants, je ne pus m’en empêcher. Pas de chercher à la percer à jour. Ça n’engendrerait que du malaise. Mais à ce nom. Marie de Pussey. Je ne savais pas d’où. Mais je le connaissais. C’était un nom français, bien sûr, mais j’étais née et avais grandi aux USA, moi ! Une fois. J’étais partie en Irlande. Quand ma mère était encore vivante. Quand j’avais environ trois ans, donc. Autant dire que l’Europe, je ne la connaissais pas de mes yeux.

Par la voix de mon père. De Pussey. Mémoire de poisson rouge, le retour. Il m’en avait parlé. Bien sûr, qu’il m’en avait parlé. Une des plus grandes Armes de son temps. De notre temps. Mais disons que je me foutais bien de savoir qui occupait quelle place au classement mondial. Et de leurs noms. Y avait des gens plus intéressants. Des philosophes. Des théoriciens. Bien plus. Je croisais les jambes. Jetais un coup d’œil à mon MP4. Ça commençait à faire un bout de temps qu’elle était là-dedans. The Cure avait laissé la place à Van Allen dans mes écouteurs. Succédé par The Clash. Puis par le bruit de la porte qui s’ouvrait puis se refermait sur les pépiements de la secrétaire, qui souhaitait encore et toujours la bienvenue à la nouvelle.
Je me décollais du mur et ôtais un écouteur alors qu’elle était toujours à l’intérieur, puis tirait mon dos. Pas bien de rester inactive. Puis lui fis face.

-Bon, je t’emmène où, cette fois ? À moins qu’elle t’ait laissé un plan. Auquel cas, nos chemins se séparent.

Ce qui lui aurait certainement fait très plaisir. J’aurais retenu un ‘’princesse’’ il y a trois quarts d’heure. Mais pas maintenant. Ç’aurait été… Une attaque bien mal placée.
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MessageSujet: Re: Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]   Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven] Icon_minitimeSam 21 Juil 2012 - 20:21

Je repartis d'un pas mal assuré vers le couloir de l'administration.
Toujours cette envie de vomir avant de partir pleurer dans un coin en envoyant tout le monde se faire foutre et de me serrer les bras si fort que je laisserais sur ma peau pâle les marques rouges de mes doigts. Sauf que pour l'instant c'était impossible. Ressaisis-toi Alyss, tu le feras plus tard, une fois dans la chambre.

Je décidais de reporter mes pensées sur cette fille dont j'ignorais toujours le nom. Elle m'énervait, certes, mais... elle me disait quelque chose. Pas son expression, non, ce ton dégagé et désinteressé ne m'était absolument pas familier mais... son visage, ses yeux... Je ne l'avais jamais croisée, j'en étais sûre. Elle était américaine. Tout dans sa manière de parler le criait. Alors où ? Je marchais sur ses talons, mon regard uniquement fixé sur ses longues couettes blondes. Couettes !
Enfin. Un souvenir enfoui précieusement dans un coin de ma mémoire émergea. Comme s'il n'attendait que ce mot pour se réveiller.



Après avoir vu de la lumière filtrer par les rideaux qu'elle avait laissé légèrement entrouverts, une fillette courut à la fenêtre de sa chambre. Un éclair de joie traversa ses yeux lorsqu'elle reconnut la voiture de sa mère. Le plus silencieusement qu'elle put, elle sortit de sa chambre pour gagner l'escalier. Une chance pour elle, les épais tapis qui recouvraient chaque couloir de l'étage assourdissait chacun de ses pas. Enfin, la porte d'entrée s'ouvrit avant de claquer à nouveau, empêchant la fraicheur hivernale de la nuit de pénétrer dans la maison silencieuse. L'enfant vit sa mère congédier le chauffeur avant de s'adresser à l'homme qui était entré avec elle.
-Qu'est-ce qui vous amène en France, cette fois-ci,mon cher Charles ?
Le dénommé Charles eut un sourire.
-Je signerais bientôt un contrat impliquant beaucoup d'argent. Or, qui dit argent, dit protection à la mesure de la somme. Vous êtes la meilleure des Manieuses, Marie. Et vous avez contact avec de nombreuses Armes. J'ai des raisons de penser que mon... interlocuteur a l'appui d'une sorcière. Je souhaiterais vous embaucher pour cette... mission. Qu'en pensez-vous ?
La dame l'avait écouté d'un air distrait, son regard fixé sur la cage d'escalier.
-J'en pense que nous pourrions en parler demain matin. Elle marqua une pause. Et reprit. Alyss, que fais-tu encore levée ?
Une petite tête brune surgit de l'ombre, pour apparaître par dessus la rambarde en chêne ouvragé du grand escalier.
-Je voulais te voir...maman...
La-dite mère, poussa un soupir résigné. À 7 ans, sa fille dormait rarement avant 11 heures et se levait en même temps que le soleil.
-Viens dire bonsoir à Monsieur, puisque tu es là.
Obéissante, la petite fille descendit l'escalier de son pas léger et sautillant pour parvenir jusqu'à l'homme qu'elle ne connaissait pas. Inspirée par ses nombreuses lectures nocturnes et clandestines, elle s'inclina en une petite révérence avant de se présenter.
-Bonjour monsieur, mon nom est Alyss Heaven.
L'homme sourit, amusé.
-Enchanté, jeune demoiselle.
Puis il se retourna vers la mère de l'enfant.
-Quelle chance vous avez, cette petite est adorable. Je donnerais beaucoup pour en avoir une comme elle... acheva-t-il le regard dans le vague.
-Vous êtes marié ?
La question de la dame fit danser une lueur de nostalgie dans les yeux de l'intéressé.
-Je l'étais, ma femme est morte aux trois ans de notre fillette.
-Désolée de l'apprendre. Une fille dites-vous ? Quel âge a-t-elle ?
-Elle est un peu plus âgé que ne doit l'être Alyss, elle a eu 8 ans le 1er du mois dernier.
La lady acquiesca.
-Est-elle sage ?
Cette fois-ci, le regard de l'homme se fit dur.
-Plus exécrable encore à chaque fois que je la vois.
Les yeux de Marie De Pussey se firent peinés.
-C'est quoi ètse et crable ?
La curiosité de l'enfant que l'on avait oubliée venait de la rappeler aux adultes.
-Tu comprendras quand tu seras plus grande, Alyss.
Sachant qu'il était inutile de discuter, l'enfant nota l'expression dans un coin de sa tête afin de la chercher dans le dictionnaire.
L'homme fouilla un moment dans ses poches avant de jeter deux photos sur la table basse.
-C'est elle.
La première montrait une enfant d'à peu près deux ans, des mèches blondes dans ses grands yeux bleus étonnés et un large sourire en travers du visage. Elle tendait les bras vers l'objectif, riant d'un de ces rires dont seuls les bébés ont le secret. La seconde, montrait une petite fille de son âge, une lueur d'acier dans les yeux, les lèvres étirées en un sourire forcé. Était-ce vraiment la même personne? Le petit coeur d'Alyss fut touché par toute les émotions contradictoires qui émanaient des deux photos. Timidement, elle es décrocha ses yeux, et osant à peine prendre la parole demanda :
-Est-ce que... je pourrais les garder?


C'était évident. Comment avais-je pu l'oublier ? Cette fille était celle de la photo. La photo qui m'avait aidé à tenir tout ce temps. Toute le mépris qui en émanait m'avait fasciné. Et j'avais calqué mon attitude sur la sienne. Beaucoup d'enfants ont une idole. Je pensais être au dessus de tout cela. Jusqu'au jour où je m'étais rendu compte que je vouais réellement un culte à la photo de cette fille que je ne connaissais au fond, ni d'Eve, ni d'Adam. Mais je l'admirais. Et j'ai gardé ces photos. En souvenir. Apprenant par cœur le nom qui était marqué au dos. Jill. Jill. C'est elle ? Non. Je me fais des idées. Sûrement. J'ai tellement souhaité la rencontrer que maintenant je dois prendre mes rêves pour la réalité. Pas de conclusions hâtives. Je réfléchirais mieux cette nuit, adossée à un des arbres centenaires du parc. À moins que je ne choisisse le toit. À voir.

On était arrivées devant l'administration. J'entrais seule. Une fois à l'intérieur du bureau, je me retrouvais face à une femme petite, juchée sur des hauts talons, avec des habits incroyablement excêntriques et des ongles longs peinturlurés à l'extrême et absolument atroces. J'avais en face de moi, un mélange de Rita Skeeter et d'Effie Trinket. Qui penchait probablement plus vers le Skeeter.
Elle m'assaillit aussitôt d'une salve de questions auxquelles j'avais déjà répondu dans mon formulaire.
-Nom ?pépia-t-elle de sa voix aigûe.
-Heaven. Comme le paradis.
-Prénom ?
-Alyss. A-L-Y-S-S
-Groupe ?
-Arme.
-Âge ?
-14 ans.
-Date de naissance ?
3 octobre 1997
Quelle classe viens-tu de finir ?
-La seconde.
-Lieu de naissance ?
-Issoire, en France.
-Père ?
-Heaven Cristophe
-Mère ?
-De Pussey Marie
-Oooooooh, mais nous avons une VIP...
-La suite s'il vous plaît
-Oui,oui...
-Des frères et soeurs ?
Un frère aîné, Jérôme ,19 ans, une soeur aînée, Véronique, 17 ans, un frère cadet, Théo, 9 ans.
Tu devrais normalement rentrer en cycle 4 mais comme tu étais déjà avec des gens
plus âgés que toi, on te mettra en cycle 5 à la rentrée. Un partenaire ?

-Non.
-Tu veux qu'on t'en trouve un ?
-Non.
-Très bien. Chambre numéro 2. Passe de bonnes vacances. Et bienvenue à Shibusen.

C'est passablement agacée que je sortis du bureau. La blonde -Jill?- m'attendait.
-Bon, je t’emmène où, cette fois ? À moins qu’elle t’ait laissé un plan. Auquel cas, nos chemins se séparent.

-Non, pas de plan. Tu m'escorte jusqu'au dortoir des filles ? Je devrais pouvoir trouver ma chambre à partir de là.

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