Death City RPG
Welcome to Death City !

Es-tu un élève de Shibusen ? Ou bien tu es un démon ?

Inscris-toi ou connecte-toi .. Fais toi connaître !
Death City RPG
Welcome to Death City !

Es-tu un élève de Shibusen ? Ou bien tu es un démon ?

Inscris-toi ou connecte-toi .. Fais toi connaître !
Death City RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Death City RPG

Shibusen Academy. L'école des Meister et des Armes à Death City.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM RESTREINT
Température
Température de Death City:
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Invité
Invité




Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 0:18

Agacement. Elle se résumait à cela. Et je la comprenais. Notre très chère secrétaire, contrairement à moi, se tenait au courant de tout ce qui se tramait dans les hautes sphères. Il y avait forcément eu la question ‘’Mère ?’’ et la réponse ‘’Marie de Pussey’’. Et là, madame Orlando devait avoir retenu un bond sur sa chaise. Etrangement, le fait d’avoir à l’Academy des élèves fils et filles de parents connus l’enthousiasmait. Ça ajoutait à la renommée de l’école, parait-il. Mais ne devait-on pas plutôt prendre en compte la qualité des élèves qui en sortaient ? Alyss Heaven… Christophe Heaven. Le nom de son père, lui aussi, me disait quelque chose. Mais très vaguement. Sa voix perça l’étau de pensées diverses qui m’enserraient, me submergeaient presque.

-Non, pas de plan. Tu m'escortes jusqu'au dortoir des filles ? Je devrais pouvoir trouver ma chambre à partir de là.

Je ne relevais pas le "escorter".

-Hum ? Tant pis, alors. Bien sûr.


Bon. Je ne comptais pas me la trimballer dans toute l’école. Maintenant j’étais réveillée, prête, en forme. Prête à aller me noyer dans le sport, histoire de passer une nuit tranquille sur les toits. Sauf qu’il fallait d’abord lui faire faire un petit tour du propriétaire. Histoire qu’elle ne se perde plus. Du moins plus trop. Bon. Au moins qu’elle ne se prenne plus les portails. Ce serait déjà bien.

Je lui fis signe de me suivre. Elle était en pleine et intense réflexion. Mais ça ne me gênait pas. Le même état s’appliquait à ma petite personne. Alyss Heaven. Ce fichu nom me ramenait des années en arrière, tandis que nous déambulions dans les couloirs. Tandis que les regards se tournaient vers elle. Une nouvelle. Qui ? Mais une nouvelle, je te dis ! Déjà ? Alors qu’on est encore en vacances ? Mais regarde-là, habillée en fille modèle… Mais attends, ce n’est pas elle qui s’est mangée le portail ? Siii, celle qui est tombée sur monsieur Legan ! Tombée ? Comment ?! C’est une Arme, à ce qu’il parait. Elle se balançait avec ses harpons… Oui, une Arme ! La fille de Marie de Pussey, même !

Ils la suivaient des yeux. Bande de rapaces, à la recherche de la moindre miette d’information. Mon regard habituellement bleu se teinta d’acier. Si, aucun jeu de mots. À certains moments, on l’aurait juré vide, et l’instant d’après, emplit de reflets métalliques. Comment je le savais ? Petite, j’avais passé de nombreuses heures à me haïr dans le miroir. Parfaitement. Je me serais fait peur. Si le mot ‘’peur’’ voulait dire quelque chose pour moi. Moi aussi, on me regardait. Je n’avais pas prêté attention à cela. Trop peu d’importance. Mais apparemment, se balader pieds nus n’était pas commun. Ah ? Tant pis.
En plus l’asociale du Cinquième Cycle qui jouait le guide pour la nouvelle, vous pensez… Ils me voyaient pas tous les jours. La principale raison étant que je vivais de nuit. La nuit c’était le bien. Je ne les entendais presque pas, Rammstein me hurlait gentiment dans les oreilles. Mais je les regardais, maintenant. Ils ne pouvaient pas retourner à leurs occupations ? On ne pouvait pas avoir la paix ? Toute ma haine à ce moment devait passer dans mon regard. Parce qu’ils n’avaient pas l’air très heureux quand je les fixais, les nerfs à vifs. Je me repris. Sang-froid. Ne pas s’énerver. Ne rien laisser transparaître.

En route, j’en profitais pour lui montrer pour lui montrer le bâtiment de la cantine, celui des sanitaires, les terrains de sport principaux, et le bâtiment principal des salles de classe. Bien. Je n’avais plus besoin de faire le GPS ? Génial.

Nous arrivions près des dortoirs des filles. J’aperçus alors Erica. Qui courrait un peu partout, comme d’hab. Je pensais que l’été aurait réussi à l’achever. Mais non. Infatigable. Erica, quoi. Alyss trimballait sa valise derrière moi. J’allais pas l’aider, non plus. Je vis Eri bifurquer vers nous, l’air intrigué. Oui, oui, j’te ramène une nouvelle.

-Bon, eh bien, je crois qu’à partir de là, tu peux te débrouiller sans moi.

J’aurais peut-être du rajouter ‘’Ravie de t’avoir rencontrée’’. Ou ‘’Au plaisir de te revoir’’. Mais ce n’était pas mon genre. Et ce n’était pas mon genre de mentir. Je les laissais en plan, et me dirigeais vers ma chambre, laissant la brune aux bons soins de la jeune Italienne. Histoire de me changer, enfiler un short de sport et un débardeur du même genre. M’attacher les cheveux en chignon, aussi, car ils ne faisaient que me réchauffer la nuque, là.
Revenir en haut Aller en bas
Alyss Heaven
Armes
Alyss Heaven


Messages : 42
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 25
Localisation : Enveloppée dans les ténèbres qui me font comme un drap. Là où quiconque hurlerait d'effroi.

Carte d'identité
Groupe:
Partenaire: Pas besoin

Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 14:27

Je replongeais dans ma réflexion tout en suivant mon guide. Son regard lorsque j'étais sortie... Je l'avais croisé pour la première fois depuis que je l'avais laissée en plan. Inquiet ? Étonné ? En tout cas, plein de questions et de doutes. Traduction : elle m'avait probablement percée. Mayday ! Mayday ! Problème. Gros Problème. D'autant plus gros s'il devait s'avérer qu'elle était la fille de la photo. Elle me montra quelques lieux de l'Academy. Dans l'ordre qui m'intéressait le plus, le parc, le gymnase, le réfectoire, les salles de cours, les toilettes. Les gens nous observaient. Parlaient de nous, en pensant être discrets. Certains s'écartaient. Les rumeurs. Fléau de l'humanité. Mais je comptais m'en servir. Les informations vont vite. Tant mieux. Déjà tous, ils pensent savoir qui je suis. Ils ne chercheront pas à creuser pour la plupart. Tant mieux.
« Il paraît qu'il y a une nouvelle qui arrive aujourd'hui, tu l'as vu toi ? Mais oui, regarde c'est elle, là avec la grosse valise. Ah oui, je l'avais pas vue. Elle s'est pris le portail en arrivant. Drôle d'entrée. Noooooon, sérieusement. Oui ! Et puis elle est tombée sur Legan, tu sais le prof ultra-mignon qui fait cours aux cycles 4, 5 et 6. Ah, oui... et ? Je sais pas trop ce qui s'est passé en fait, j'étais pas là. Et bien apparemment, elle est la fille de Marie De Pussey, tu sais, la meilleure Manieuse. Et bah c'est sa fille. C'est vrai, vu sa tenue on aurait du s'en douter de ca hein... Oui. Et c'est marrant, c'est la fille du 5ème cycle qui parle à personne qui l'escorte là. Ah bon ? Mais oui, tu sais la fille d'Ashford. Ah oui c'est vrai, même qu'elle a pas pris son nom, oui. Tu pense qu'elle le fait pour son père de l'aider l'autre là. Oh, je sais pas... il paraît qu'elle le déteste. Mais si ca se trouve il a fait pression sur elle hein... Ah bah oui, on sait que là-haut, les riches c'est pas très net tout ce qu'ils font hein... »

Petit échantillon de ce que j'avais entendu en chemin. Bref. Le classique. La plupart se contenteront de ca. Mais bon. On était arrivées au dortoir. Deux-trois groupes de filles traînaient de ça, de la dans le couloir, quelques unes me jetèrent un regard, mais sans plus. Il y avait aussi une fille qui courait de partout. En été. Je lui souhaitais bien du courage. Il n'y avait rien à faire en été. Pas la journée. L nuit je pourrais vivre. D'autant plus qu'avec ses 9 heures de décalage avec la France, Death City m'offrait l'opportunité de pouvoir communiquer avec mes amis pendant la nuit ainsi que dans la matinée. Vu l'heure à laquelle ils se couchent, probablement jusqu'à 13 heures. Après, le gymnase sera mon ami. A condition qu'il soit suffisamment frais. Je ne comprenais pas les gens qui se baladaient encore dans les rues et qui jouaient à la baballe sur les terrains dehors alors qu'on était en été et en plein milieu du désert. Déjà dans ma résidence d'été du Sud de la France, je tenais difficilement les 100 degrés Fahrenheit que le thermomètre indiquait (38° C), les 120° (49° C) qu'atteignait Death City chaque jour de son été m'étaient insupportables. Les nuits de mes amis français tiendraient du 4 heures – 8 heures pour certain et du 4h-midi pour d'autres. Les miennes tiendraient du midi-18 h. Et pourtant, elles seraient en même temps que les leurs. Ô, joies du décalage horaire. Bref. Cette fille courait dans les couloirs. Normal, quoi.
Ma guide me laissa donc en plan dans le couloir avant de pénétrer dans sa chambre. La chambre numéro 2. Ma chambre. Merde. Je m'approchais pour déchiffrer les noms inscrits sur la porte. Le mien n'y figurait pas encore. Gaby Jenkley. Connait pas. Et le nom ne donne aaaaaaabsolument aucune indication. Si ce n'est qu'elle est américaine pur fruit pur sucre. Est-ce-elle ma guide? Peut-être. Je verrais ca avec le second nom. Jill O' Wayne. Jill. Jill. Jill. Merde.
Un filet de voix sortit de ma gorge.

-Chambre numéro deux.

Un pâle sourire l'accompagnait.

-O' Wayne hein ? Le voilà, ce nom qui me manquait...

Le filet de voix s'était mué en murmure.
Et puis, une vague de haine, de douleur et d'impuissance trop longtemps refoulée monta en moi.
-Jill... Jill... Jill... Jill.
Un rictus de haine étirait mon visage. Trop d'émotions. Les groupes de filles, après m'avoir jeté un regard mi-figue mi-raisin décidèrent de changer de couloir. A temps.
-Jill, hein ?
À me voir, n'importe qui aurait cru que je venais de courir un marathon. Mon visage crispé à l'extrême, la sueur qui commençait à dégouliner le long de mon cou, alors que je tentais de réprimer mes pulsions violentes. En vain.

-BORDEEEEEEEEL !!!! Je pouvais pas avoir une vie normale non ?

En même temps que mon hurlement faisait vibrer les vitres des fenêtres grandes ouvertes du couloir, mon poing s'abattit sur le mur. Le transperça. Ma fureur m'avait automatiquement transformée. Entièrement. C'était un harpon, raccroché à sa chaîne qui était désormais en train de voler. Je réussis à revenir en arrière. La chaîne se ré-enroula pour atterrir par terre contre le mur, le harpon appuyé contre ce même mur. Et je me re-transformais. Avant d'éclater en sanglots. Ça vide de pleurer. Ça me faisait du bien. C'est à ce moment-là, que je compris que me cacher entièrement nécessitait une longueur d'onde que je n'avais pas. Une force d'esprit que je n'avais pas. Mieux valait se replier sur une carapace partielle. Mais je ne voulais pas. Je n'avais pas le juste équilibre entre la confiance et la méfiance. Je ne l'avais pas. Et j'en avais souffert. Depuis mon enfance, je n'avais pas ce juste équilibre. J'étais trop attachée à ma première et meilleure amie. Lorsque, à 6 ans elle avait déménagé, c'était comme si on m'avait arraché le cœur. J'avais vécu deux ans en marge des autres enfants. Sans vraiment m'en rendre compte. Sans me dire que c'était anormal. Puis j'avais sauté une classe. Là, je m'en étais rendue compte. Pour la première fois. Seule. Je m'étais d'un seul coup retrouvée parmi des enfants de 10 ans. Avec la confiance des enfants de 5. Une confiance aveugle envers tout le monde. Et j'en avais souffert. Au bout d'encore deux ans, j'avais cru retrouver une amie. Et je m'étais attachée à elle autant qu'à la première. Est-il nécessaire de dire que l'année suivante elle me trahit ? Elle trahit ma confiance, cette confiance aveugle que j'avais placée en elle. Et elle m'avait enfoncée. Humiliée. Brisée. Il m'a fallu trois ans pour me remettre. Bien partiellement. Et j'arrivais ici. Sans une seule once de confiance à accorder à quiconque. Plus aucune confiance. Je l'avais répandue autour de moi sans me douter qu'un jour je n'en aurais plus. Mais sans confiance, je ne pouvais plus avancer. Il m'en fallait. Je m'en rendais maintenant compte. Simplement je ne savais pas comment m'en procurer.
Combien de temps, j'étais restée là à pleurer, à réfléchir, à rejeter l'aide, les rires méchants ou les sourires encourageants de tous ceux qui étaient passés là, à refuser l'aide de ceux qui s'arrêtaient pour me la proposer ? Je n'en avais aucune idée. La nuit était tombée. Les couloirs étaient vides. Avec difficulté, j'essuyais mes dernières larmes puis me levais. La pâle lueur de la lune qui filtrait par le fenêtre que la brise avait entrouverte me donna du courage. C'est silencieusement que j'attrapais ma valise avant de pousser enfin la porte de la chambre 2. De ma chambre.


Revenir en haut Aller en bas
Erica Lucchine
Armes
Erica Lucchine


Messages : 84
Date d'inscription : 11/04/2012
Age : 29

Carte d'identité
Groupe:
Partenaire:

Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeLun 23 Juil 2012 - 1:29

Je m'ennuyais, aujourd'hui. Ouais, complétement. J'avais fini ma maquette depuis quelques jours et je m'étais lassée de la regarder et de jouer avec pendant des heures. Je n'avais pas non plus l'inspiration pour dessiner ou créer. J'avais déjà à peu près tout fait. Et pour couronner le tout, j'avais encore une de ces crises d'ennui, celles qui obligent à vouloir faire quelque chose. Bien sûr, ma console portable était déchargée... Bon eh bien... Eh ben j'allais voir si ma maquette flottait dans le lac! En voilà une idée qu'elle était bonne! Et peut-être ensuite en faire un modèle radiocommandé!

Mon "petit" Bismarck (au moins 140cm) dans les mains, je sortais précautionneusement de ma chambre commune avec Melo et Yùka. Ni l'une ni l'autre n'étaient là ce soir. Yùka sortait souvent, et Melo... Se faisait rare. Et devenait étrange. M'enfin, ça devait être une phase. Elle refusait d'en parler. Je leur aurait bien demandé de l'aide! Je galerais à porter ce truc! Il pesait lourd, et il faisait a peine 20 cm de moins que moi! Je redoutais les escaliers. Mais bon, je n'ai pas tenu jusqu'à cette épreuve. Une simple balle de je ne sais pas quoi posée par terre. Maudite soit elle. Et toute sa famille avec. Et toutes les balles du monde dans la foulée. Je ne décrirais pas le choc et l'impact, qui auraient de quoi choquer des vétérans de la seconde Guerre Mondiale. Mon bateau était en morceaux éparpillés ça et là, moi assise en larmes, les gens autour morts de rire, et même le soleil se moquait de moi. Après un moment sans rien dire, retenant quelques sanglots et constatant les dégats, je ne pus m'empêcher d'être un peu vulgaire.

-"E M*RDA!! QUESTA P*TTANNA DI PALLA! SE TROVO CHI HA MESSO QUESTA COSA QUI, LO UCCIDO!! LO UCCIDO!"

Bon, bah... Une fois la crise passée, et des groupes de gens dont le regard était totalement braqué sur moi, j'essayais de positiver. Voilà calme. J'allais pouvoir avoir une nouvelle activitée; réparer cette foutue maquette. La coque n'avait pas grand chose, mais les superstructures et canons avaient volé un peu partout dans le couloir. Je soupirais un grand coup, avec un petit sanglot tremblant de frustration, puis je ramenais le morceau quasi intact dans la chambre. Et ensuite, ce furent de joyeux aller-retour de ma chambre au couloir pour tout récupérer. En courant, parce que des plaisantins maleducatti pourraient en profiter pour prendre deux ou trois bouts de plastique. Histoire de rigoler encore plus sur moi. Il faisait super chaud. J'étais en nage à courir comme ça. Mais l'attention des gens était plus accaparée par autre chose. Ou non. Par quelqu'un. Petit aller retour, puis je ramassais les dernières pièces éparpillées. Jill et... et une autre avançaient dans le couloir. C'étaient elles qui animaient l'endroit. Les conversations "discrètes" allaient de bon train.

Je rangeais les derniers morceaux que j'avais trouvé, puis je sortis une dernière fois de la chambre pour aller voir qui était cette nouvelle. A cette époque de l'année? Jill semblait complétement blasée. Bah. D'après sa réputation, ça ne m'étonnait pas. On l'aurait assignée de force pour servir de guide à mademoiselle que ça ne m'aurait pas surpris. Mademoiselle justement, était très bien habillée. Dans un genre d'uniforme scolaire impeccable. Ha, celle là j'étais sûre qu'elle pourrait m'aider sur n'importe quel devoir si elle était du même cycle que moi! Et si elle était assez sympa pour qu'on noue des liens... Ça c'était moins sûr, mais bon.

J'entendais les conversations à mi voix entre copines. Cette fille serait celle qui avait percuté le portail tout à l'heure! J'avais tout vu depuis la fenêtre. Je n'avouerais jamais que j'avais bien ri. Héhé. Je crus comprendre aussi qu'elle était la fille d'une très grande manieuse. Bah moi, ma maman c'est une arme vachement forte. Mais totalement inconnue. Beuh. La célébrité, ça n'apporte que des ennuis, que je me disais pour faire partir une pointe puérile de jalousie. J'aimerais qu'on se retourne sur mon passage, d'être une grande dame... Bah. pense pas à ça, Rica.

Jill prit congé dans son dortoir, assez indifféremment. Du moins, elle n'avait pas l'air de se soucier plus que ça de la nouvelle. <<-Bon, eh bien, je crois qu’à partir de là, tu peux te débrouiller sans moi.>>, qu'elle avait dit. Et vu comment elle m'avait regardé -avec exaspération-, elle me confiait la demoiselle!
Tout sourire je m'approchais d'elle, pendant qu'elle regardait le panneau sur la porte. Je voulais tenter une première approche positive:

-"Buongio..."

Ma tentative de salutation fut coupée net. La fille ne sembla pas m'avoir entendu, et marmonait des trucs.

-Chambre numéro deux.[...] Jill, hein?

Je compris "Jill". Je ne savais pas ce qui pouvait y avoir entre elles. Jill devait l'avoir agacée? Clashée comme elle le faisait si bien? Aye aye aye. Puis brisant mes pensées, elle explosa sans crier gare. Terrifiante.

-BORDEEEEEEEEL !!!! Je pouvais pas avoir une vie normale non ?

Petite, je ne sais rien de ta vie, mais ce n'était pas la peine de... De casser les carreaux de l'école!! On allait encore dire que c'était de ma faute après! Son assaut vocal n'était qu'un prélude. Elle se transforma en arme, et explosa une vitre. Un harpon... Un très beau et gros modèle, au moins taillé pour la chasse à la baleine bleue! Chasse interdite d'ailleurs. Braconnière! Le harpon revint à sa position initiale, et reprit sa forme de jeune fille. Qui se mit à pleurer. Damm'it. Et c'est moi qui devait m'occuper d'elle! Bon bah... Let's go. Elle me faisait vraiment de la peine comme ça. J pris une voix qui se voulait réconfortante, et je m'agenouillais en face d'elle.

Eh... Eeeeh... Du calme. Tout ira bien ici. Tu verras... Au début c'est un peu dur, mais on s'y habitue...

Mais malgré tout ce que je pus dire pour essayer de la calmer, elle me rejetais. Au bout d'un moment, je compris que tout ce que je tentais était inutile. Donc je retournais à ma chambre en laissant ma porte ouverte. Je voulais savoir quand elle arrêterait de pleurer. Elle s'arrêtera bien un jour...
Mais elle continua longtemps. Même après le diner, elle était encore là.

C'est un peu plus tard que je l'entendis se relever. Elle emménageait avec moi, ou dans la chambre 2? Je passais la tête dans l’entrebâillement de la porte, pour voir ce qu'elle faisait. Donc, elle était chambre 2. Même si elle ne me concernait plus directement, je voulais quand même l'aider. Je lançais donc avec enthousiasme:

-"Dis, si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, n'hésite pas! Moi aussi je sais ce que ça fait de se retrouver seule ici... Faut s'entraider!

Je ne m'attendais pas vraiment à des piques. A la limite, à un blanc. Donc je restais plantée là, devant ma porte, en lui souriant amicalement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeMar 24 Juil 2012 - 12:12

Je fermais la porte de la chambre derrière moi. Déjà, je ne pensais plus à la nouvelle. Non, pas à la nouvelle. Alyss Heaven. Mais n’y pense pas, merde ! Putain de conscience à la con. Je ne savais plus où j’en étais. Cette fille risquait de faire revenir à mes côtés tout ce que je pensais avoir dépassé. Mais voilà, je me laissais dériver cinq secondes, et vers qui se tournaient mes pensées ? Elle. Elle. Mes pensées étaient totalement libres. Elles flottaient, dérivaient, passaient d’un sujet à l’autre, viraient de bord sans raison apparente. Sauf qu’aujourd’hui, elles se liguaient apparemment contre moi. Revenant toujours à la charge. Appuyant là où ça faisait mal depuis des années. Voilà. Voilà où j’en étais, en fin de compte. À maudire mes propres circonvolutions mentales. Bien bas. Bien bas, et perdue. Mais perdue, j’avais l’habitude. N’évoluais-je pas dans un monde qui n’était pas le mien ? Vu que je ne t’étais jamais à ma place ici ? Ou en tout cas, à la mauvaise.

Mais je n’avais pas à me plaindre. Au moins, à la Shibusen, j’étais hors de portée.

Je m’étais laissée glisser contre un des murs. Prostrée, genoux ramenés contre moi. Je ne voyais rien du monde extérieur, et en contrepartie, lui ne voyait rien de moi. C’était comme une entente, un vieux marché entre nous. Je suis là, mais je ne te comprends pas. J’encerclais mes jambes de mes bras. Et relevais doucement la tête. Autour de moi s’étendait le même tableau que d’habitude. Un coin laissé libre, le lit de Gaby et ses alentours, sa guitare, l’un des seuls objets qu’elle protégeait en mère poule, reposant à côté de son lit, toujours protégée. Son bébé. Une éraflure, et je crois qu’on réussissait à sortir la –presque- calme Gaby de ses gongs. Mais elle n’était pas là, sûrement en sortie avec des amies de son cycle. Ce que je ne lui reprochais absolument pas. Ainsi, je pouvais être seule. Ce qui m’arrangeais parfaitement.

Je me décidais enfin à me relever. Passais une main dans mes cheveux, qui dégringolaient maintenant sur ma poitrine. Coiffeur, bientôt. J’eus un sourire triste, pâle. Un fantôme de sourire. Coiffeur. Une activité si banale. À en pleurer. J’enfouis mon visage dans mes mains. Tension émotionnelle. Mais pourquoi ? Moi qui m’évertuais à garder mon calme, qui faisait preuve d’un sang-froid inhumain alors que j’affrontais des démons… Comment avais-je pu en arriver là ? À cause de quoi ? De qui ? Mais pourquoi ? La distance entre le monde et moi se réduisait. Mauvais. Les gens, c’est dangereux. Bien plus que n’importe quel démon. Quand ça meurt, ça fait mal. Quand ils partent, ça fait mal. Et certains font mal volontairement, pour passer leur douleur à d’autres. L’espèce humaine, une engeance ? Oui. Et ses dérivés de même.

Lorsque la lame d’un harpon s’enfonça dans le mur, juste sous mon coude, je ne réagis pas. Depuis avant, elle hurlait. Je ne voulais pas comprendre quoi. Je laissais la musique dans mes oreilles couvrir le bruit. J’avais juste senti son harpon venir. Il ne se dirigeait pas directement sur moi, pourquoi prendre la peine de l’éviter ?

Partir. Vite. Avant de sombrer définitivement. D’un appui du talon gauche contre le mur, je m’en décollais, et envoyait balader mon MP4 sur mon lit, bientôt suivi par mes fringues. Je me saisis d’un short et d’un débardeur de sport, que j’enfilais d’une traite. Puis pris au vol une brosse qui traînais par terre, ma main droite accrochant deux élastiques qui trainait par là. Démêlage rapide, puis j’attachais mes cheveux sur le milieu du crâne, avant de torde les mèches, et de les attacher en chignon, histoire qu’ils ne me servent pas de radiateur dans la nuque. Il faisait suffisamment chaud comme ça. Et j’étais en ébullition. Encore quelque chose ? Oui. Je pris encore mon baladeur, et échangeait les écouteurs contre un casque. Bien plus pratique quand il s’agit de bouger, et tant pis pour mes oreilles, qui demandaient déjà de l’air.

Dans mon dos, Eri parlait à la nouvelle. Tant mieux. Bien plus douée que moi quand il s’agissait de relations. Plus douée pour réconforter. J’ouvris grand la fenêtre, me hissait sur le rebord, puis cherchait du bout des doigts la première prise, qui me permettrais de poser les pieds, avant de sauter. Là ! Jambe tendue, j’atteins du bout des orteils le rebord. Puis y posait mes deux chaussures. Chaussures que je n’avais pas. Merde. Tant pis. La flemme de remonter mettre des baskets, j’étais lancée. Et j’avais l’habitude. Une fois de plus ou de moins… Je savais pertinemment que ça allait faire mal. Courir pieds nus sur des cailloux, ça peut pas faire du bien. Mais je m’en fichais. Ce n’était rien, si on comparait à d’autres. Je n’allais pas me faire trancher une jambe à cause de ça, si ? Alors je pouvais endurer. Je lançais un regard derrière moi, histoire de vérifier qu’il n’y avait aucun imbécile en-dessous. Mais personne ne traînait de ce côté de l’Academy. Pour l’instant, l’heure était aux salles fraîches, et la bibliothèque doublait son taux de visite pendant les vacances. Mes mains se décollèrent de leur prises. Et je sautais.

Autant dire que l’atterrissage fut particulièrement douloureux pour mes plantes de pieds. Mon obstination et mon sale caractère me perdraient. Mais ladite obstination m’avait aussi aidé à tenir depuis des années. Alors je n’avais pas l’intention de m’en séparer maintenant. On s’entendait même plutôt bien. Pensez, à force de me sauver la vie, je lui étais quand même quelque peu reconnaissante… En équilibre sur un pied, je relevais l’autre, et vérifiais que je ne m’étais pas ouverte sur les graviers. Oui, il fallait que je vérifie, parce qu’avec le choc, je n’avais plus aucune sensation, juste des fourmis désagréable dans les talons. Rien. Je venais d’écoper d’une chance monstrueuse. Juste des petits cailloux imprimés sur mes plantes de pied. Idem pour l’autre. Un petit miracle, en fait. Mais j’y avais bien le droit, non ? Je m’en étais pris plein dans la gueule en échange.

Pensées morbides, ne dépassez pas cette ligne. Je posais un pied sur la piste de course qui passait à côté du bâtiment. Ce n’était pas celle-là qui m’intéressait –bien sûr qu’il y en avait plusieurs, vu le nombre d’élèves ici- mais elle rejoignait les autres. Je partis à petites foulées précautionneuses, travaillant le mouvement de bascule du pied. Oui, je n’étais pas échauffée, pas chaussée, alors d’abord s’échauffer. Et tant qu’à faire, autant travailler sur la discrétion de la foulée. Souple, épouser le sol, pas de chocs. J’étais particulièrement pointilleuse là-dessus. Question d’habitude. Courir, penser à chaque poser, me permettait de penser à autre chose qu’aux évènements de la journée.

J’arrivais enfin en vue du terrain. Je ne pus m’en empêcher. J’avais cessé de broyer du noir. Il faisait enfin frais. Je tapais un sprint, profitant de chaque appui de la pointe de pied pour m’élancer toujours plus avant. Chaque fois que je frappais le sol, c’était un mauvais souvenir que j’écrasais. Une plainte. Un de ces mots murmurés dans mon dos. Comment résumer cela ? Délivrance. Alors que mon baladeur avait encore buggé. Lançant une playlist de chansons françaises, francophones, ou les deux. Mylène Farmer vient donc chatouiller mes oreilles avec des « Tout est chaos ». Si tu veux. Mais ce n’est pas vraiment toi que j’aurais voulu entendre, à ce moment. « Désenchantée ». Oui, moi aussi. Mais pour l’instant, j’en faisais abstraction, tu vois ? J’arrivais au terrain désaffecté. Mais je ne comptais pas m’y entraîner ce soir. Déjà fait ce matin. J’étais juste partie courir. Karelia vint donc remplacer ‘’La vilaine fermière’’. Ce dont je leur fus totalement reconnaissante. Bien mieux. J’allais rentrer. J’en profitais pour faire le retour à un rythme plus soutenu. Plus soutenu pour moi. En général, si les autres élèves couraient comme ça, c’est qu’ils avaient un Black Star pas content aux trousses. Mais qu’ils savaient qu’un certain prof les attendait au coin du couloir. Rapides, en fuite, mais sûrs de ne pas trop avoir à se presser. Pathétique.

J’arrivais en vue du bâtiment. Quand je me pris… Quelque chose sur l’épaule. Lancée par des types du cycle trois ou quatre. Quelques filles avec eux. Bravoooo la mentalité. Ils avaient du bol d’être plus petits. Ou ça n’aurait pas loupé. Je m’arrêtais, et récupérais l’espèce de bout de plastique qui reposait à mes pieds. Tiens, on aurait dit un bout de canon… Je le gardais en poche. J’escaladais la façade. Récupérais un change. Je n’entendais plus rien venant d’Alyss. Juste sa respiration heurtée. Je ne savais pas pour quoi elle se mettait dans cet état. Mais je n’étais pas la mieux placée pour l’aider. J’en avais déjà assez fait pour elle, d’ailleurs. Je redescendais vers le bloc des douches. Cette fois, j’avais récupéré des chaussures. Histoire de ne pas rentrer avec les pieds crades. En sortant, je passais par le réfectoire, me trouver un paquet de biscuits dans les cuisines, ou une pomme. N’ayant rien mangé ce soir, il valait mieux… Pour retourner au dortoir, j’empruntais toujours mon chemin habituel. Pas celui conventionnel. Oh, le mur, quoi, vous avez très bien compris ! Je m’installais dans l’encadrement de la fenêtre, jouant toujours avec le bout de plastique. La porte s’ouvrit sur Alyss, Erica derrière elle. Hein ? Elle était affectée ici… ?

Mon monde s’effondra. Et je manquais dégringoler de la fenêtre avec. La Lune, elle, tenait bien en place. J’aurais pu jurer l’entendre se foutre de moi, à ce moment. Trop d’émotions, de chamboulements. De mauvais souvenirs qui remontaient. Mais… Ce n’était pas sa faute. Elle, n’y était pour rien. Pour pleurer comme ça, être dans une telle détresse, c’était une brisée. Il lui fallait son air hautain pour pouvoir affronter le monde. Il lui fallait ces larmes pour évacuer. Eri tentait de l’approcher, lui offrant son aide. Vu son regard inquiet, Alyss était restée là à pleurer. N’avait donc pas mangé. Pas bon. Surtout qu’elle était tout aussi fine que moi. Pas bon du tout. Je dégageais le lit vide, qu’elle puisse s’y installer. Fis signe à Rica d’entrer. Elle était mieux placée que moi pour savoir quoi faire…

En attendant, elle devait manger. Diète, ça n’apportait rien, et elle n’allait pas tenir le coup. N’ayant rien d’autre sous la main, je lui tendis le paquet de biscuit –oui, j’m’étais enfilé la pomme, mais elle était censée avoir mangé, aussi.

-Mange. T’évanouir le premier jour, c’est pas vraiment la bonne option.

Je n’avais rien à dire de plus. Gérer les émotions des autres, c’était incapacité totale pour moi. Déjà parler aux autres, c’était un immense exploit. Epic win. Je retournais m’asseoir au bord de la fenêtre, puis attachait en mes couettes habituelles mes cheveux encore humides. Je me mis à jouer avec le morceau de plastique de tout à l’heure, à la place de mon habituelle chaînette. J’ouvris à moitié la bouche. Mais ne trouvait rien à dire. Mes lèvres se ressoudèrent et prirent un pli amer.

Et c’était la première fois que le silence me pesait ainsi.

Avant, j'avais cru comprendre des "Jill". Mais c'était sûrement des "il", non ? Je ne la connaissais pas, sinon par le fait que sa mère était reconnue. Qu'avait-elle contre moi ? Non, c'était du vent. Je dérivais juste vers l'égocentrisme, voilà tout.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Alyss Heaven
Armes
Alyss Heaven


Messages : 42
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 25
Localisation : Enveloppée dans les ténèbres qui me font comme un drap. Là où quiconque hurlerait d'effroi.

Carte d'identité
Groupe:
Partenaire: Pas besoin

Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeMer 25 Juil 2012 - 11:26

En fait, avant même que je n'aie le temps d'ouvrir la porte, l'italienne qui avait tenté de me réconforter quelques heures plus tôt revint à l'assaut.
-"Dis, si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, n'hésite pas! Moi aussi je sais ce que ça fait de se retrouver seule ici... Faut s'entraider!"

Elle était gentille. Fidèle à la réputation des Italiens. Chaleureuse pour être exacte. Autant qu'un petit soleil. Mais il n'y avait qu'un seul soleil pour réchauffer les éclats glacés de mon cœur de roche. Et il n'était pas italien.
-C'est... gentil d'être restée tout ce temps. Seulement... je me méfie des gens gentils. Et il n'y a qu'une seule personne qui pourrait me consoler. Malheureusement, j'ignore où elle est...
Et je poussais le battant. Première chose que je vis? Jill qui manquait tomber par la fenêtre grande ouverte. Hmm. Elle non plus ne s'attendait pas à ce que je sois affectée à la 2. Elle était assise sur le rebord. Short, tee-shirt et chaussures de sport. Ajoutez à ca son MP3 et son casque et il apparaissait comme une évidence qu'elle revenait des pistes de courses. Elle me jaugea un instant, jeta un oeil à l'Italienne, libéra rapidement un lit et vins vers moi avec un paquet de biscuits.
-Mange. T’évanouir le premier jour, c’est pas vraiment la bonne option.
Elle avait raison. Ca n'était définitivement pas la bonne option. Surtout étant donné que je n'avais mangé à midi, qu'une salade mexicaine. Allez, Alyss, laisse définitivement de côté cette froideur àlakon dont tu a eu l'idée pour ne pas revivre la même chose. Et sois comme tu es.

J'esquissais un petit sourire et allais déposer ma valise -que dis-je, ma malle!- au pied du lit libéré.
-C'est gentil mais j'ai déjà mon stock. Vu la fréquence, je suis obligée de prévoir.
C'est sur ces mots que j'ouvris la partie rigide au bas de ma valise, révélant une bouilloire, plusieurs tasses, du sucre, des sachets de thé noir ainsi que speculoos, pim's et autres biscuits. Mon sourire se fit plus cordial.
-Désolée, je n'ai pas encore eu le temps de passer en ville pour refaire mon stock de Haagen-Dazs... Quelqu'un veut quelque chose?
Je les invitais d'un geste à s'asseoir avant de sortir d'une autre poche MON paquet de Prince et de quoi faire du café à l'italienne pour notre voisine...
Oui. Décidément, j'étais bien plus à l'aise comme ca qu'en me dissimulant.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Erica Lucchine
Armes
Erica Lucchine


Messages : 84
Date d'inscription : 11/04/2012
Age : 29

Carte d'identité
Groupe:
Partenaire:

Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeLun 6 Aoû 2012 - 10:55

Ça faisait toujours de la peine de voir quelqu'un dans une telle détresse. Quelque chose qui vous tord la gorge, qui vous fait une boule dans l'estomac. Elle doit avoir de gros problèmes, cette fille. C'était pour ça que la seule envie que j'avais, c'était de l'aider. je n'avais pas non plus la prétention de vouloir la faire rire ou la rendre joyeuse, non, mais lui faire esquisser un petit sourire serait bien.
Elle s'était calmée, et prit même la peine de me répondre, cette fois.

-C'est... gentil d'être restée tout ce temps. Seulement... je me méfie des gens gentils. Et il n'y a qu'une seule personne qui pourrait me consoler. Malheureusement, j'ignore où elle est...

Se... Méfier des gens gentils? Elle me laissait un peu perplexe sur le coup. Non, je ne vis pas chez les bizounours, mais en même temps, est ce que j'avais une tête de pedobear, moi? Ou ou de colporteuse de ragots? De celles qui poignardent les gens dans le dos une fois la confiance acquise? Cette fille devait avoir eu de gros problèmes de relation sociale. Peut être avait elle rencontré tous les cas que je viens de citer. Mais le problème n'était pas ça. Et en fait, mieux vallait se ficher du passé à ce moment là. Pendant qu'elle poussait la porte, je lui répondis doucement:

-Une seule personne? C'est un peu triste. Surtout si tu ne la vois plus. Tu la retrouvera surement un jour, mais tu devrais aussi profiter de celles qui sont là...

Et au moment où je dis ça, je vis Jill à la fenêtre, qui faillit presque passer par dessus bord. Profiter de celles qui sont là, que j'ai dit?... Je ne savais pas si Jill serait forte pour la réconforter. M'enfin. Je me demandais aussi si je devais vraiment m'immiscer dans leurs affaires personnelles, mais ma voisine me fit signe que je pouvais entrer. Bah, tant mieux. En plus, je découvrais cette chambre que je ne connaiss... Ah non, elle ressemblait à la mienne. Décoration en moins. ... Mais qu'est ce qu'on s'en fichait de la déco! Je pris une chaise et m'affalais contre le dossier, croisant mes bras dessus. Que faire maintenant? Jill venait de proposer à manger à... Je ne connaissait pas encore son nom. Mais elle avait souri. Un déclic?


-C'est gentil mais j'ai déjà mon stock. Vu la fréquence, je suis obligée de prévoir.

J'avais pas tout compris, mais c'était pas grave, elle venait de sortir des tas de trucs de sa grosse valise. Un service à thé, la théière qui allait avec, et... des Piiiiiim's! ... Non, du calme. J'étais pas ici pour piquer dans les assiettes des autres.

-Désolée, je n'ai pas encore eu le temps de passer en ville pour refaire mon stock de Haagen-Dazs... Quelqu'un veut quelque chose?

Du tac au tac, je répondis pendant qu'elle nous invitait à s'assoir:

-Personne t'en voudra, va! Mais puisque c'est si gentiment proposé... Ça te dérange que j'entame les Pim's? Désolée, mais... C'est ma petite faiblesse.

... Bon bah tant pis, je piquerais un peu dans l'assiette.
Je m'asseyais plus près d'elle, quand elle sortit d'une poche de la valise une cafetière de mon pays -preuve de très bon gout-. J'approuvais. Et me demandais si elle faisait bien le café. Sûrement, pour se trimbaler le matériel sur elle!

-Oh et au fait, j'aurais peut-être dû commencer par là... C'est quoi ton nom? Moi c'est Erica. 'Rica pour les intimes.

Grand sourire à la colgate, et je ne sais pas pourquoi, mon attention se porta un instant sur Jill qui n'avait rien dit depuis qu'elle avait proposé de quoi manger. Elle tripotait quelque chose... Namé! Trop heureuse, je me jetais presque sur elle, pour lui reprendre le petit bout de plastique.

-JIIIILL! Oh, grazie mille! ! C'est le canon tribord de la deuxième tourelle avant! Ça m'embêtait de l'avoir perdu, ça me défigurait completement le bateau! Pour un peu, je t'embrasserais!


Reprenant un peu mon calme et de contenance, je me raclais légerement la gorge avant de me retourner vers ma nouvelle voisine.

-Hrem. Scuzami. Il m'est arrivé un truc horrible cet après midi, mais je vais pouvoir le régler grâce à Jill. Donc... C'est quoi ton nom?

Elle semblait plus sereine, en tout cas. Oui, j'étais sûr qu'il y avait eu un déclic. Elle avait dû évacuer tout ce qui lui faisait envie de pleurer tout à l'heure, après être entrée dans la chambre. Et même si elle se méfiait des gens gentils, je la regardais d'un air franc et amical. J'étais contente pour elle. Pourquoi, je ne sais pas. J'étais contente tout court, aussi...

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 14:09

Je me sentais… Bizarre. Pas mal, mais bizarre. Désagréable, sans plus. Mais sans moins, alors ça allait. C’était toujours comme ça, quand je me posais trop de questions, et qu’elles restaient sans réponse. Ma logique voulait que je me pose ces questions à moi-même. J’adorais ma logique, je l’avais déjà dit, ça, non ? Qui m’obligeait aussi à répondre par moi-même, du coup. Certains appellent ça la réflexion. J’appelle ça de la perplexité. C’est con, ça sert, ou ça sert pas, au choix. Bref, je m’en serais bien passée, sauf que je devais éprouver un plaisir pervers à triturer mes pauvres neurones -qui ne m’avaient strictement rien demandé, d’ailleurs, mis à part de vivre leur petite vie de neurones tranquille- avec autre chose que des problèmes de maths. Des questions existentielles, en général. Bref.

Et voilà. Je m’étais laissée penser pendant une minute sur autre chose qui m’entourait, et on avait le résultat : des pensées tortueuses, qui partaient dans tous les sens. Pour un peu, on aurait pu les voir s’égailler dans mon crâne. Heureusement -ou non, d’ailleurs- pour moi, elles finissaient toujours par buter contre mon crâne -épais. Et je revenais sur terre. En l’occurrence, j’eu juste le temps de saisir les dernières paroles de Rica, alors que mon corps avait gentiment -le bon petit- fait demi-tour. Je me rassis à ma place initiale, c’est-à-dire l’embrasure de la fenêtre.

-Une seule personne? C'est un peu triste. Surtout si tu ne la vois plus. Tu la retrouvera surement un jour, mais tu devrais aussi profiter de celles qui sont là...

Ses derniers mots me firent rire. Plutôt intérieurement, même si je sentis mes lèvres remonter en un demi-sourire aussi franc qu’ironique. Je reconnaissais bien là Erica -bien que nous ne nous voyons plus si souvent, avec les vacances, j’avais enfin accès à cette plus complète liberté tant attendue. Toujours parler avant de réfléchir. Elle avait juste cherché à réconforter Alyss, et voilà qu’elle se retrouvait face à la personne là moins apte dans ce genre de situation…

De ma fenêtre, toute la chambre était éclairée. Bon, par la Lune, ainsi que les lampadaires extérieurs, on n’allait pas allumer de lampe pour attirer les moustiques, mais éclairée quand même. J’eu juste le temps de voir Alyss esquisser un sourire, après avoir gentiment décliné ma proposition. Ce qui me conforta dans le mien. L’ambiance avait changé. Plus détendue. Sûrement la présence d’Eri. C’était un vrai moulin à parole. Elle était toujours en train d’aller de droite et de gauche. Ce qu’elle pouvait être usante… Mais on ne pouvait négliger que son babillage avait un effet apaisant sur un peu tout le monde, moi y compris, pour une fois. Je n’aurais pas eu autant de fierté mal placée, je l’en aurais remerciée.

-C'est gentil mais j'ai déjà mon stock. Vu la fréquence, je suis obligée de prévoir.

Mon sourire s’effaça, laissant place à un froncement de sourcils désapprobateur. Elle avait pour habitude de sauter des repas ? Alors qu’elle était aussi fine ? Pas bon. Du tout. Je devrais la surveiller sur ce point. Pas que je m’inquiète, je renie totalement ce fait ! Ne vous y méprenez pas. Je tenais juste à éviter une colocataire qui s’évanouissait à tout bout de champ, soyons bien d’accord. Et grignoter à la place, c’était aussi mauvais pour elle.

Sauf qu’elle sortit des Speculoos. J’étais tout absorbée, d’un coup. Non, non, pas bien. Mais si, on peut bien se laisser aller de temps en temps… Non ? Si elle acceptait que je lui en pique un ou deux, bien sûr.

-Haagen-Dazs...

Ce fut tout ce que j’entendis, sur le coup. Avant de comprendre que ces deux mots chéris par mon estomac étaient associés à une négation. Et merde. Tant pis.

-Personne t'en voudra, va! Mais puisque c'est si gentiment proposé... Ça te dérange que j'entame les Pim's? Désolée, mais... C'est ma petite faiblesse.

Il fallait être honnête avec soi-même. Ma première pensée avait été. ‘’TU TOUCHES AUX SPECULOOS J’TE BOUFFE.’’ Bon, peut-être en un peu moins violent. Mais dans l’idée, c’était ça.

Alors qu’Alyss tendait un paquet à la ronde. Hagnnnh, on pouvait ? Je tendis le bras, et lui pris deux Speculoos du bout des doigts. Biscuit que je savourais tranquillement, alors qu’Erica entamait la conversation. Tant mieux, j’avais la paix [INSÉREZ UN CŒUR ICI].

Je finissais le deuxième, lorsque celle-ci me fixa. Je lui retournais un sourcil haussé, inquisiteur. Elle répliqua avec un regard… Horriblement énamouré. En direction du bout de plastique, que je m’étais inconsciemment remise à faire tourner entre mes doigts. Ah, c’était donc à elle ?
Je n’eus pas le temps de lui poser la question de vive voix, qu’elle s’élançait dans ma direction. Par pur réflexe, je failli lever les bras en geste de défense. Holà, du calme, c’est juste une camarade de classe qui vient gentiment récupérer un truc qui lui appartient. Pas de lames, de crocs, ou autre objet contondant, relax. Un geste envers moi, et j’étais à nouveau tendu. Définitivement, les gens et moi, ça faisait deux.

-Humpf !

Le seul son que je pu émettre quand Eri m’enserra. Qui aurait cru qu’une fille si frêle avait autant de force ?! J’en vacillais. Presque. En fait, non. Retirez le ‘’presque’’.

Assise à califourchon sur un rebord de fenêtre, ouverte, un choc, ça donne quoi ? Je vous le donne dans le mille. Aussi, le ‘’JIIIILL! Oh, grazie mille! ! C'est le canon tribord de la deuxième tourelle avant! Ça m'embêtait de l'avoir perdu, ça me défigurait complètement le bateau! Pour un peu, je t'embrasserais!’’ de la jeune Italienne –ou, du moins, c’est ce que je cru comprendre- fut assorti du choc de mon corps contre le toit, tandis que je basculais sur le côté. J’aurais été croyante, j’aurais remercié un dieu quelconque d’avoir fait en sorte que nous soyons au dernier étage du bâtiment, si bien qu’il était légèrement plus petite que les autres. De fait, le toit était en deux parties. Celle couvrant notre étage. Et la deuxième, sur le principe des pagodes, qui prenait son départ sous notre fenêtre. Je m’étais seulement mangé le toit. Et les chambres de l’étage du dessous bénéficiaient d’un balcon. J’avais juste eu le temps de raccrocher mes lames dans le bois de la charpente. En priant pour que les filles de ladite chambre ne regardent pas par leur fenêtre à ce moment précis. Pas qu’une paire de jambes s’agitant dans le vide soit peu commun. Non, on voyait ça tous les jours. Mais le fait était que je n’avais pas d’appuis pour mes pieds. Et je ne pouvais pas me hisser. J’allais péter le bois qui me retenait. Et c’était physiquement presque impossible pour moi. J’en avais plus dans les jambes que dans les bras. Après tout, je n’avais pas à me tenir moi-même en tant qu’Arme, alors pourquoi avoir des biceps de bodybuilder, hien ? Avec un peu de chance, je pouvais me laisser tomber au sol. Mais mes chevilles avaient déjà pris aujourd’hui, j’aurais voulu éviter de les solliciter… Puis si j’atterrissais dans la poussière, ma douche n’aurait servi à rien. Solution de dernier recours, tant pis.

-Les filles… Aurais-je éventuellement droit à une aide quelconque ?

Mais ça allait être dur pour elles… Tant pis. Je remontais, tremblante, sur mes bras. Puis essayait de passer une jambe par-dessus le reb…

-AH !

Bon. C’était définitivement impossible. Plus qu’à espérer que l’une des deux aie l’idée de l’année.
Vous ne pouviez pas savoir à quel point c'était dur de demander de l'aide... Pour moi, ça signifiait ravaler sa fierté, et dépendre de quelqu'un. Mais aussi et surtout s'être mis dans une merde tellement profonde qu'on n'arrive pas à s'en sortit seul.
Revenir en haut Aller en bas
Alyss Heaven
Armes
Alyss Heaven


Messages : 42
Date d'inscription : 01/07/2012
Age : 25
Localisation : Enveloppée dans les ténèbres qui me font comme un drap. Là où quiconque hurlerait d'effroi.

Carte d'identité
Groupe:
Partenaire: Pas besoin

Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 21:26

Spoiler:

*reflexion de début de RP : Erica. Si tu change une lettre ca fait EPICA. //définitivementenmanque //*




« Une seule personne ? C'est triste... »
Malgré l'air détaché que j'arborais alors que j'offrais mes friandises, la remarque qu'Erica avait faite quelques instants plus tôt me trottait dans la tête. Oui C'était triste. D'autant plus que même maintenant, un an après, je n'avais aucune idée de l'endroit ou Jérôme s'était terré. Je remarquais néanmoins le regard réprobateur de Jill à mon égard. Rapidement suivi d'un regard bien plus passioné suivi d'un murmure à pein audible. « Speculooooooooooooooooooos... ».

Okey. Pigé. La magie de ces biscuits n'agissait pas que sur moi. Le même murmure se lisait dans les yeux de l'italienne qui avait cessé d'hesiter. « Piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim's..... » hurlait son regard fixé sur ma main.
Un petit sourire absent naquit sur mon visage tandis qu'elle me sortait une nouvelle de ses tirades.

-Personne t'en voudra, va! Mais puisque c'est si gentiment proposé... Ça te dérange que j'entame les Pim's? Désolée, mais... C'est ma petite faiblesse.

Hmmm. A voir la tête qu'arborait ma nouvelle voisine de lit, il apparaissait évident qu'il existait au moins une personne qui m'en voulait. Et à mort. Mon sourire s'élargit légèrement tandis que je baissais les yeux vers mes mains qui préparaient toutes seules thé et café. Jusqu'à ce qu'un bond d'Epica (1) fasse vaciller Jill de son perchoir. Pardon. Vaciller n'etait pas le mot exact. Se-manger-lamentablement-par-la-fenêtre-ouverte-et-pour-de-bon-cette-fois-ci aurait mieux correspondu à la vérité. Bwarf. Vu ce qu'elle avait déjà montré au cours de l'après-midi, ca n'était pas une petite chute de rien du tout qui allait lui faire mal. C'est probablemment parce que j'avais cette idée à l'esprit que je manquais m'étouffer avec ma tasse de thé lorsque j'entendis la phrase que je n'aurais jamais cru voir -entendre- un jour sortir de sa bouche.

-Les filles… Aurais-je éventuellement droit à une aide quelconque ?


. . .

-Uh ? Kof Kof. KEUWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA?!

Réaction instinctive. Un chouilla exagérée peut-être. Alors qu'Erica s'en foutait royalement. Je crois que trop occupée à chérir son morceau de maquette, elle ne s'en était juste pas rendu compte. Hmmm. Retour à Jill. Était-elle en si mauvaise posture pour quémander notre aide ? Non. Mais elle ne pouvait probablemment pas se servir de ses pieds. Sans quoi elle serait déjà remontée. Bad. Je jetais un oeil à Erica. Hmpf. A nous deux on aurait pu venir l'aider bien sûr. Un unique problème se posait. Il nous manquait 15 bons centimètres. Problème que j'exposais en quelques mots à la fille suspendue. Quatre pour être précise. Situation urgente, pas de temps à perdre. Claire, rapide, concise. Il était hors de question de jouer les équilibristes. Restaient deux solutions : la laisser se démerder et se réceptionner seule. Résultat non garanti. Ou executer l'idée farfelue qui me passait par la tête. Résultat non garanti. Plus de chances de réussite, mais... si ca merdait, ca merdait vraiment. C'est son regard qui m'a décidée.Plusieurs lueurs s'y disputaient. Intelligence,calcul, peur, résignation. Et un peu de désespoir aussi. Je pesais rapidement le pour et le contre. Si j'échouais, les conséquences seraient graves. Et plutôt du genre définitif. Un harpon dans le ventre n'est pas conseillé pour une vie longue et en bonne santé.

Lentement, avec plus de concentration que je n'en avait jamais fait preuve, je transformais mon bras droit en Arme. Oui, je suis gauchère et alors ? En arme je me débrouille mieux avec la droite. Pendant que des filles en bas nous regardaient paniquées et avec des yeux de merlan frit, je descendais ce qui me tenait lieu de bras quelques instants plus tôt jusqu'à sa hauteur. Lentement d'abord, puis en prenant de la vitesse. Je laissais la chaîne l'entourer avant d'envoyer le harpon se coincer dans un de ses maillons. Et je la remontais doucement. Jusqu'à ce qu'une silhouette se mouvant sur les toîts ne me déconcentre. Et ne fasse redescendre ma passagère quelques 3 mètres plus bas. Oups. Elle n'avait pas heurté le toit mais c'était juste. J'espérais pour elle qu'elle n'était pas allergique aux manèges à sensations. Et je reportais mon attention sur le toit. La silhouette avait disparu. Il m'avait semblé, l'espace d'un instant, L' avoir vu courir sur les toits en direction de ce que j'avais identifié comme étant les fenêtres des dortoirs des garçons. Pourtant... il n'était pas inscrit à la Shibusen. Il n'y avait pas d'autre Heaven que moi. Et pas plus de De Pussey. Non. Ca ne pouvait pas être lui. C'est une impression que j'ai eue parceque'il me manque trop. Mon frère ne se serait jamais caché à l'Academy. Il la détestait trop. J'eus un geste d'agacement, chassant mes souvenirs comme s'ils avaient été des mouches me tournant autour puis meré-attelait ma tâche. Remonter ma camarade de chambre. Quelques instants plus tard, elle était là, dans la chambre. Devant une Erica qui n'avait rien pu faire. M'attendant à une explosion, je fuyais rapidement vers la salle de bain, murmurant que j'allais me doucher.


(1)gwaaaaaaaaah... on accorde un peu d'attention au fond sonore et l'erreur fatale. Mais je la laisse, elle est si jolie ♥



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Erica Lucchine
Armes
Erica Lucchine


Messages : 84
Date d'inscription : 11/04/2012
Age : 29

Carte d'identité
Groupe:
Partenaire:

Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitimeLun 13 Aoû 2012 - 15:33

(Alyss: On m'avait déjà fait le coup! Jill, je crois! Faut que je me mette à Epica moi aussi. o/)

Haaa, j'avais retrouvé mon canon, j'imaginais déjà comment j'allais pouvoir le motoriser quand je poserais un moteur sur ma maquette. C'était une vraie chance que Jill l'ai retrouvé, parce qu'un truc comme ça est tellement facile à perdre.. Je jouais avec en le regardant dans tous les sens, entre deux pim's, et m'en servant même comme une "longue vue" puisqu'il était creux. J'entendis un bruit sourd, d'un coup. Comme si quelqu'un venait de tomber. Bah... Bah, pas grave. Ca devait être l'étage d'en bas. Donc... Comment est ce que j'allais placer le moteur du bateau pour une efficacité optimale?

-Les filles… Aurais-je éventuellement droit à une aide quelconque ?

Gné? ... Jill? Jill demander de l'aide?

-Uh ? Kof Kof. KEUWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA?!

Et même Alyss s'y mettait?! Je finissais un pim's, puis me tournais vers la fenêtre en rangeant mon canon dans une de mes poches. Hein? Jill n'était plus à la fenêtre? ... Nan, ce n'était pas elle qui était tombée, si? Nan, pas elle! Elle pouvait pas! Je sentais la panique venir, et je n'osais pas aller regarder par la fenêtre. Si jamais elle lâchait... Oh non, tout était de ma faute!! Je suis une criminelle! Une vraie criminelle même pas inscrite sur Facebook! Et J'allais aller en prison si jamais on découvrait ça! Pitié!!
Je regardais Alyss se pencher à la fenêtre, et je sentais que j'avais quelques sueurs froides. Elle dit quelque chose à Jill mais je ne compris pas tout. 15 centimètres, c'est tout. Et doucement, après un instant que je pensais de réflexion, elle transforma doucement son bras droit en harpon. J'écarquillais les yeux. Elle ne voulait pas... La harponner pour la remonter?! Je me précipitais à la fenêtre, a coté de Alyss. Je voulais lui dire qu'elle était folle à lier, mais cela aurait pu la déconcentrer. Je ne pus que regarder la scène, en surveillant la harponneuse du coin de l’œil. Je me trompais, finalement. Elle utilisait juste la chaine de son harpon comme un cable de remorquage. Bien pensé... Tout allait bien se passer finalement. Je poussais un soupir de soulagement, qui se transforma en cri quand Alyss paru perdre le contrôle et fit chuter Jill. Sur le coup, je l'avais prise dans mes bras. Avant de me rendre compte que Jill était toujours "saine et sauve" et que je risquais de déconcentrer encore plus ma nouvelle voisine. Je soufflais un petit "scuzami..." en la lâchant. Puis je reculais, pour laisser à Jill la place de remonter. J'allais vite prendre le paquet de Speculoos avant qu'elle n'arrive. Dès fois qu'elle m'en veuille...

-"Dieu merci..."

Je la vis remonter dans la chambre. J'étais soulagée, plus que soulagée. Puis je lui tendis timidement le paquet, avec un sourire faible et désolé.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Empty
MessageSujet: Re: Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]   Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Mais d'où tu m'connais? [PV: Erica-Alyss-Jill]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Perles de la CB. Jill O Wayne - Alyss Heaven - Hastega Ireenwë
» Quelle immense école! /SBAFF/ [Jill O'Wayne - Alyss Heaven]
» Paraît-il que la fille de Marie De Pussey est arrivé à la Death City [Alyss-Jill-Jérôme-Yùka]
» Erica Lucchine
» Promenade entre amies [Yùka et Erica]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Death City RPG :: Shibusen :: Les dortoirs :: Filles ♀-
Sauter vers: