Promenade entre amies [Yùka et Erica]

Il faisait assez beau à part quelques nuages qui voilaient légèrement le soleil, et c'était le soir. 17h pour être plus précis. Je me promenais dans les jardins de Shibusen, autour du bassin avec les canards, là où Erica et moi nous étions donné rendez-vous après les cours pour nous promener un peu et discuter, ce qui n'était pas souvent possible à cause de nos emplois du temps chargés et nos multiples activités... La lumière environnante variait selon le grès des nuages blanc aux formes multiples qui avançaient dans le ciel, poussés par un léger vent de sud. Il y avait bien du vent, mais très légèrement seulement, si peux que cela n'était en rien dérangeant pour les oiseaux et les insectes qui continuaient tranquillement de se promener, dans les fleurs qui entouraient la bassin des canards. Derrière, à quelques centaines de mètres, on apercevait les bâtiments de Shibusen, ils étaient grands et imposants. Je détournait les yeux de ceux-ci, éblouie par une vitre du troisième étage sur laquelle se reflétait le soleil. Je les tournait donc plutôt vers le bassin, deux canards curieux s'approchèrent de moi pour voir si je n'avais pas quelque chose à leur donner à manger. Je leur parlait alors comme si ils pouvaient me comprendre.

Petits gourmands, vous êtes tellement mignons que je ne peux pas résister à votre charme !

Que l'on me voit parler à des canards ? Rien à faire, je parle à qui je veux moi, et puis voilà ! Je cherchais donc au fond de mon sac si il n'y avait pas deux trois biscuits qui trainaient pour mes petits creux pendant les pauses. Sous deux cahiers et une trousse, je trouvais un T-Shirt de rechange pour le sport, quelques vieux papiers de bonbons... et même un bonnet de bain, allez savoir pourquoi ! Je range tout et n'importe quoi dans mon sac, il serait peut-être temps que je fasse le ménage. Finalement, dans une petite poche du côté, je trouvais un paquet tout froissé avec encore quelques miettes de petit lu. Je les réduisais en une poussière épaisse et la lançait petit à petit aux deux canards, bien vite rejoins par trois autres de leurs camarades. Quand il furent repus, et que je n'eus plus de miettes de gâteaux à leur donner, je reculais un peu pour aller m'assoir sur un banc, à l'ombre d'un pommier et y attendre Erica. Pour m'occuper, je sortais un petit livre de mon sac, je l'avais trouvé à la bibliothèque l'autre jour, et on me l'avait fortement conseillé. Je l'ouvrais à la première page et commençais à lire. L'histoire, très entrainante m’intéressât tout de suite. Je me plongeais alors dans l'histoire sans presque plus entendre ce qui ce passait autour de moi.

Autre cours, autre moment d'ennui. Mais cette fois, après les cours je retrouvais Yùka aux jardins! A part le soir dans nos chambres, on se voyait pas tant que ça et c'était bien dommage. On finissait à la même heure toutes les deux aujourd'hui c'était donc l'occasion parfaite! Seulement, attendre un événement qui se passera après les cours... C'est une horreur. Le ressenti des deux dernières heures était le double du temps réel! Je me vis vraiment me momifier sur place avant la fin... Et finalement avec stupeur et euphorie, je survécus! En sortant du cours, je regardais par les fenêtres du couloir. Death city était au milieu des terres et du désert... Souvent, très souvent, la mer me manquait. J'avais vécu et grandi auprès d'elle, bercée par ses légendes, son clapotis dans les canaux de ma ville les jours de vent... Et surtout, cet air iodé que je ne retrouvais pas ici. Tout manquait de sel. Mais ça restait quand même une belle ville... Il me vint alors une idée. Parler à Shiningami-sama de faire construire des canaux dans la ville! Avec des gondoles! Irréalisable? ... Non, rien n'était impossible pour Shiningami!

Je levais mon bras pour consulter l'heure. Ma montre indiquait moins cinq. J'étais quasi pile à l'heure pour une fois! je descendais les marches impeccablement cirées du hall, en faisait bien attention cette fois, j'avais déjà glissé dessus lors d'un retard précédent... Je m'étais étalée plat ventre devant une floppée d'élèves. Jamais eu aussi honte de ma vie!
Une fois dehors, je respirais l'air frais -bien que pas assez iodé- de Death City. Après celui qui sentait le renfermé et la poussière des salles de cours, je n'étais pas difficile! Je me dirigeais vers les jardins. Bassin aux canards, hein? En repensant aux canards, une lueur rouge éphémère me traversa les yeux, et je faillis transformer mon bras en canons de minigun. Puis je me souvins que non, il ne fallait pas, c'était pas bien. Mais j'aimais pas du tout les canards.
Je re regardais ma montre. 17h10. ... très bien, très QUOI?! Je... Je n'avais pas ralenti pourtant! Mais... Mais c'était un don inné que d'arriver en retard, chez moi!! je me mis à sprinter a travers le parc, jusqu'au jardin. Il ne fallait pas planter une amie comme ça, c'était malpoli. Je ne voulais pas être considérée comme une maleducatta... J'arrivais en face du bassin des ... Canards. La même lueur rouge et fugace repassa dans mes yeux et mon sourire devint sinistre, quasiment sadique. je levais un bras, posant ma main dessus, avant de voir Yùka, assise sur un banc en train de lire un livre plus loin. Et elle avait l'air absorbée!
Le sourire ne me quitta pas, il se transforma, passant de sadique à espiègle. Doucement, sans bruit, je me faufilais derrière mon amie, et une fois derrière le banc, je me redressais lentement, menaçante, à contre-jour du soleil qui semblait déjà rire de mon action. On se comprenait, lui et moi!
Je fondis sur ma proie, lui mettant les deux mains sur les yeux et en lui criant, a bout portant s'il vout plait, un cri inimaginablement terrifiant et pas cliché pour un sou:

BOUH!

Les canards et autres volatiles s'envolèrent. N'y étais-je pas allée un peu fort?...

J'étais si absorbée par ma lecture, que je ne faisais nullement attention à l'heure qui tournait et au soleil, qui, voilé par des nuages de plus en plus foncés, continuait sa route dans le ciel pour aller dans quelques heures se coucher.
Je lisais, en relevant quelques fois la tête pour regarder si Erica arrivait mais au bout de quelques minutes, je fus trop absorbée par ma lecture pour penser à autre chose.
Dans mon histoire, il était question d'une jeune fille qui rêvait d'aventure et de liberté. Quelle fût bien sa chance d'avoir des parents riches et attentionnés qui l'aidèrent du mieux qu'ils purent à réaliser son rêve ! Mais malheureusement, un peu avant la fin elle était sur un bateau, prise dans une tempête avec peux de chances de s'en sortir. J'en était à ce moment là. Le suspense était intense, mais comme toujours quand je lisais ce genre de livres, j'étais partagée entre l'envie de continuer pour lire la suite au risque d'être triste ou bien déçu, mais en même temps, je n'avais encore jamais lu de livre où l’histoire se finissait complètement mal. Et pour cause, j'en avait lu bien des histoires !
A ce moment, j'entendis un bruit, je tour,nais un peu la tête mais ne vis personne. Je me dis que cela devait être le vent, qui bien que pas trop frais était de plus en plus violent, et en plus il apportait les nuages ! Pourvu qu'il ne pleuve pas, juste pour gâcher notre balade...
J'allais me replonger dans ma lecture quand j’eus la peur de ma vie, tout se passa si vite que je n'eus pas même le temps d'y penser que des mains me cachait les yeux et qu'un voix, qui devait se vouloir terrifiante, mais que j'aurai reconnu entre mille...

BOUH!

Je sursauter, et fit un bond d'une dizaine de centimètres, les canards, qui eux aussi devaient avoir eu peur partir tous dans un affreux tintamarre. Je prenait de mes mains celles qui cachait mes yeux et les retirait d'un geste vif. Je me retournais et calmait un peu ma respiration, qui comme mon cœur allait à un rythme accéléré. J'étais rouge de colère, et quand je dis rouge, c'était vraiment écarlate. Je pris alors une grande inspiration et demandais, en criant presque, à Erica:

Mais qu'est-ce qui t'as pris ? Tu m'a fait la peur de ma vie tu sais !

Puis je vis qu'elle avait l'air de se sentir un peu coupable. Elle était blagueuse ma Rica, sa fougue l’avait emporté sur sa réflexion et elle n'avait pas vraiment voulu me faire peur, mais seulement une petite blague. Alors, pour détendre l'atmosphère, je me mis à sourire et éclatais de rire. Je poussais un peu mon sac sur le bord et faisait signe à Erica de venir s'assoir à côté de moi sur le banc.

En tout cas, si tu voulais me faire peur c'était réussi !

J'allais éclater d'un rire franc et sonore quand Yùka se retourna. Ça avait marché à la perfection! Ouhlala, elle avait décollé du sol, on aurait dit qu'elle avait bu un red bull -qui donne des ailes- ! J'étais tout sourire et hilare jusqu’à ce qu'elle se retourne pour me hurler dessus.

Mais qu'est-ce qui t'as pris ? Tu m'a fait la peur de ma vie tu sais !

Je pris donc un air faussement coupable. Intérieurement, j'en pouvais plus de rire. Mais je savais comment manipuler les gens pour ne pas me faire trop réprimander, donc je restais presque impassible. Un joueur de poker avisé aurait pu remarquer mon petit tic nerveux, la commissure de mes lèvres qui tremblotait un peu, très légerement. Et cet air là marcha! Parce que Yùka sourit puis ria aux éclats. N'y tenant plus, je fis de même, me laissant tomber sur le banc en me tenant les cotes a force de rire. Presque j'en avais les larmes aux yeux!

En tout cas, si tu voulais me faire peur c'était réussi !

Oh, Mais j'y comptais bien! Trop tentant, trop tentant! Mammamia, ca faisait longtemps que j'avais pas eu quelqu'un à ce point! Héhé...

Puis après m'être calmée et avoir séché mes larmes, je dévisageais mon amie. Puis je vis qu'elle tenait... Un livre! Bouark... Et sans illustrations en plus! Comment pouvait on rester plongée dans du papier pendant des heures, sans rien faire d'autre que de lire et rester immobile? Absolument pas constructif, ni amusant, ni défoulant! Une parte de temps pour moi... A part les livres de cours, qui étaient essentiels, beaucoup mieux que des cahiers. Je préférais les jeux vidéos ou la télé. Ou même sortir dehors! C'est presque en frissonnant que je désignais le livre que tenais Yùka.

S'quoi? ... "Libre... à... Toi"...? Beuh. Le titre est pas très accrocheur. Tu arrive à lire souvent, toi?

J'affichais un air incrédule en demandant ça. Simplement parce que j'étais persuadée que de lire n'était qu'une sorte de torture. Un lecteur pour moi était souvent un masochiste. Ou un dépressif... Damm'it! En repensant à ça, je fixais Yùka dans les yeux, enchainant sur une phrase inquiète.

Rassure moi, tu te sens pas dépressive hein? T'sais, je peux t'aider si tu as besoin...

Puis je la gratifiais d'un grand sourire innocent et espiègle, qui étaient un peu devenu ma signature. Peu de gens pouvaient sourire comme moi. Du moins, j'en avais vu peu!
Puis je vis revenir les canards. Un éclat furtif de lumière rouge parcourut de nouveau mes yeux...

Suivant mon exemple, Erica éclata de rire de bon cœur. Et elle s'assit ensuite à côté de moi... non, elle se laissa lourdement tomber à côté de moi plutôt ! Tout en douceur ma Rica, comme d'habitude quoi ! Et en plus elle était morte de rire, pliée en deux et ne pouvait plus s'arrêter. Elle en avait même les larmes aux yeux ! Et tellement son rire était contagieux, je ne pouvais pas non plus m’arrêter. Les larmes aux yeux elle me répondis en essayant un peu de se calmer.

Oh, Mais j'y comptais bien! Trop tentant, trop tentant! Mammamia, ça faisait longtemps que j'avais pas eu quelqu'un à ce point! Héhé...

Là, juste pour l'embêter, je faisait une petite moue faussement vexée qu'elle m’ait prise à ce point pour une débile. Mais pas possible de tirer la tronche à côté d'une fille si pleine d'entrain et de joie de vivre ! Je re abordais donc bien vite mon sourire original. Elle se calma ensuite et sécha ses larmes, par contre, elle avait vraiment une tête à faire rire maintenant toute rouge et les yeux rieurs. Elle me dévisagea ensuite d'un air bizarre, ou plutôt dévisagea mon livre et en frissonnant elle le montra du doigt.

S'quoi? ... "Libre... à... Toi"...? Beuh. Le titre est pas très accrocheur. Tu arrive à lire souvent, toi?

Elle me posa cette question, d'un air presque dégouté. Ah oui, j'avais oublié qu'elle ne supportais pas de lire des livres de plus de 20 pages qui il n'y avait pas des images pour accompagner le texte ! Mais cela ne me dérangeais pas, chacun ses gouts. Je m'apprêtais à lui répondre, moi j'arrive à lire souvent, c'est un moyen pour moi de m'échapper plus loin que mon petit monde. Quand le héros d'un livre, c'est comme si je me sentais vivre cette même aventure. J'adorais lire, et j'avais appris même quand un titre n'était pas très accrocheur à quand-même faire l'effort de lire les premières pages, et souvent j'étais vite entrainée dans l'histoire. Et puis "Libre à toi", c'était plutôt entrainant non ? Pour moi, tout c qui exprimais la liberté et l'aventure était bien. Je me rendait alors compte que perdu dans ma réflexion, je n'avais pas encore répondus à Erica qui continuait inquiète.

Rassure moi, tu te sens pas dépressive hein? T'sais, je peux t'aider si tu as besoin...

Puis elle me gratifia de l'un de ses sourires espiègles bien à elle. Puis, comme totalement désintéressée de moi, elle s'interressa plutôt aux canards et les regarda.. bizarrement. Mais je lui répondis tout de même, pour ne pas qu'elle se fasse d'idées.

Je lis parce que j'aime ça Rica, une façon pour moi d'éprouver un peu plus de liberté ! Le titre n'est peut-être pas très entrainent, mais l'histoire est assez sympathique je trouve, tu sais ça parle de la mer et des bateaux...

Et oui, je connaissais son point faible, la mer et les bateaux. Ses parents étaient marins et elle adorait naviguer. Et j'enchainais ensuite en répondant à sa deuxième question. Dépressive, elle se moquait de moi vu le sourire qu’elle abordait ensuite. Mais sa question me fit tout de même réfléchir sur moi même, mais j'en tirais tout de même la conclusion que je n'était pas dépressive, juste peut-être pas assez lire à mon gout. J'avais envie d'aventure et de liberté, et c'est en lisant les livres que je pouvait vivre pleinement, ou pour du moins en avoir plus le sentiment.

Moi dépressive ? Mais pas du tout, peux-être juste un peu étouffée dans cette école, envie d'aventure et de liberté !

Et puis voyant que les canards l'intéressaient plus que moi, je me retournais moi aussi vers eux. Repris de leur terreur après le cris de Rica, il revenait sur le bord, le estomac l'avait emporté sur la peur. Malheureusement, je n'avais plus un gâteau à leur donner. Plus à moi m^me que pour Rica je disais:

Ne sont-ils pas mignons ces petits canards ?

Je regardais les canards avec une envie meurtrière. Une once de folie? De vendetta personnelle? Probablement un peu des deux. Un évènement traumatisant quand j'étais petite... Il y a pas mal de canards sauvages à Venise. Et ces volatiles, ils mordent et font très mal. J'avais autour de 4 ou 5 ans, je m'en souviens encore; avec la classe de maternelle, on jetais des cailloux sur les eux. Enfin moi pas vraiment, mais j'étais curieuse de voir leur réaction. Je n'avais pas été déçue. Ils avaient foncé sur la 1ere personne disponible -Moi- et ils l'avaient tous mordu. Un canard seul, ça passe, mais plusieurs... Aille. J'avais dû être amenée aux urgences. A cause de ces trucs! Même si en fait, rien de bien grave. C'était honte totale, et je l'avouerai jamais a personne! Personne!! pas même mon meister, ni ma meilleure amie, ou à un psychiatre si je devais en voir un!
Pendant que je me remémorais ça, Yùka répondit a mes questions...

Je lis parce que j'aime ça Rica, une façon pour moi d'éprouver un peu plus de liberté ! Le titre n'est peut-être pas très entrainent, mais l'histoire est assez sympathique je trouve, tu sais ça parle de la mer et des bateaux...

... Che cosa? Bateaux? Mer? ... Oui, d'accord elle m'avait presque eue, mais ça restait un livre. Sans images, surtout! Et puis, il avait l'air gros. En sachant cela, le livre ne me semblait quand même plus si nul. Mais il restait une barrière insurmontable à franchir: avoir l'envie de s'y mettre.
Je ne répondis pas. Elle enchaina alors;

Moi dépressive ? Mais pas du tout, peux-être juste un peu étouffée dans cette école, envie d'aventure et de liberté !

Je commençais à comprendre le pourquoi du comment. Le livre comme une échappatoire? Peut-être que ça marchait. Mais moi, je n'étais pas assez intellectuelle pour combler un vide en lisant. Je préférais les photos, les choses que je pouvais voir ou toucher... La musique aussi. Pas des mots sur du papier. Mais je comprenais le principe.
J'allais lui répondre quand elle remarqua les oiseaux:

Ne sont-ils pas mignons ces petits canards ?

Mi... Mignons? Elle avait bien dit ça? je transformais alors mon bras droit en canons rotatifs et posais ma main gauche à la base desdits canons. Puis je lui dit d'une autre voix:

Mignons? Tous les exterminer. Si tu le fais pas, ce sont eux qui le feront.

j'ajustais alors mes canons sur eux, fermant un œil pour viser et commençant a les faire tourner. Les bruits métalliques de mon bras-arme étaient assez menaçant. Un son grave de foreuse, pénétrant, qui vous faisait ressentir comme des petites vibrations à l'interieur de vous même.

Rien de plus fourbe que ces animaux.

Puis je me rappelais, en mettant le système rotatif en marche, que c'était vraiment pas bien de faire ça, surtout devant quelqu'un qui avait l'air de les apprécier, les mignons cannetons. Je baissais donc le bras. Puis je me dis que la meilleure chose a faire serait de répondre à Yùka. J'essayais donc de me calmer et de revenir à la normale, sans pour autant "normaliser" mon bras. :

Tu te sens pas assez libre? ... Moi non plus a vrai dire. J'aimerais un jour que l'on me donne des missions autre part, comme les duos de plus haut niveau de l'école! J'ai entendu dire que Soul Eater et Maka Albarn étaient partis à Rome il n'y a pas si longtemps... Pour l'aventure et la liberté, faudra attendre d'être à leur niveau.
...
Par contre je pense qu'au niveau aventure, on est plutot tombé sur la bonne école. Si on arrive à survivre aux cours normaux jusqu'à la phase action.

Sur ce, je poussais un long soupir avec un air blasé. Puis je lui fit un petit signe, dans le genre "éloignons nous d'ici, c'est malsain", en montrant le reste du jardin. Loin du bassin.

J'avais dit ça d'un air tout à fait désinvolte. N'était-il pas vrai qu'ils étaient mignons ces petits canards ? Avec leur beau plumage vert, marron et quelques rayures blanches. D’ailleurs, je m'étais toujours demandée pourquoi dans les lires on décrivait toujours les canards avec des plumes jaunes... un peu bêtes, car au contraire, j'avais rarement vu des canards jaunes ! Et puis en fait, je n'avais tout simplement presque jamais vu de canards, sauf dans un parc quand je devais avoir seulement 2 ans avec ma mère, avant qu'elle ne sombre dans l'alcoolisme... Je regardais donc ces canards, presque avec amour, mais Erica n'avait pas l'air d'en penser autant, son bras se transforma brusquement en canons rotatifs, et elle posa son autre mains sur ceux-là. Des canons ? Mais qu'avait-elle contre les canards, lui avaient-ils fait du mal dans le passé ? Un mauvais souvenir qui ne s’effaçait pas de sa mémoire... Je craignais d'avoir fait une bêtise en l'amenant ici, au bord de ce bassin. En plus, j'avais toujours eu un peu peur des canons, je ne sais pas pourquoi... Et elle me répondit d'une voix que je ne connaissais pas:

Mignons? Tous les exterminer. Si tu le fais pas, ce sont eux qui le feront.

Les canards, nous exterminer ? Je comprenais bien sûr que par le nous, elle sous-entendait la race des êtres humains, mais je ne la comprenais tout de même pas. Continuant avec ses canons, elle commença à viser les canards, et ajuster son arme. Je rêvais, elle ne voulait tout de même pas tuer les canards nan ? Elle n'était pas une tueuse, pas une meurtrière ! C'était vrai que de tuer des canards n'était pas vraiment un meurtre aussi grave que celui d'être humains, mais tout de même, ils étaient des êtres vivants ! Continuant ce qu'elle était en train de faire, sans m'adresser un regard, elle m'expliquait d'une voix spécialiste:

Rien de plus fourbe que ces animaux.

Fourbe, des canards ? Mais n'était-elle pas devenue folle ? Je commençais à m’affoler assise sur le banc, j’hésitais entre la résonner ou me jeter sur elle tout simplement. je ne pensais pas qu'elle aurait pu me blesser, elle aurait compris que je ne lui voulais aucun mal, mais seulement protéger les pauvre bêtes qu'elle s'apprêtait à tuer. Je ne savais plus trop quoi faire, mais tout simplement et si vite sans aucune raison, elle changea de comportement. Semblant soudain se calmer et totalement changer le sujet pour en revenir à notre précédente discussion me dit:

Tu te sens pas assez libre? ... Moi non plus a vrai dire. J'aimerais un jour que l'on me donne des missions autre part, comme les duos de plus haut niveau de l'école! J'ai entendu dire que Soul Eater et Maka Albarn étaient partis à Rome il n'y a pas si longtemps... Pour l'aventure et la liberté, faudra attendre d'être à leur niveau.
...
Par contre je pense qu'au niveau aventure, on est plutot tombé sur la bonne école. Si on arrive à survivre aux cours normaux jusqu'à la phase action.

Puis après ces paroles, auquel que ne savais pas trop quoi répondre, elle poussa un soupir et fit signe que nous nous éloignons de ce bassin à côté duquel, elle n'arrivait pas trop à se contrôler. Je me levais donc du banc, prenait mon sac sur mon épaule droite et le laissant retomber mollement sur le côté de mon dos. Et puis commençais à marcher dans l'allée, longeant le bassin, puis m'éloignant de plus en plus de celui-ci. Je me décidais de lui répondre pour alimenter la conversation. Je me sentais un peu mal à l'aise quand personne ne parlait.

Oui, c'est vrai que le vie est tout de même assez bien ici, l'on ne s’ennuie pas totalement, mais un jour je rêverais quand-même de faire le tours du monde... en bateau...

Puis, pensant à quelque chose, je me tournais vers elle, des étoiles brillant soudain dans mes yeux. Javais eu une idée, un idée bien plus que folle, mais tout de même une idée qui méritait d'être dite, et puis de toute façon, je n'avais rien à y perdre.

Mais j'y pense, toi, voudrais-tu voyager avec moi, plus tard quand nous quitterons cette école parce que nous aurons finit nos études...

Peut-être allait-elle trouver cette idée un peu saugrenue tout de même. Deux filles comme nous, faire le tour du monde sur un bateau... Mais peut-être l'idée interclasserait-elle tout de même. Attendant sa réponse, je sombrais un peu dans ma rêverie.

Nous longions maintenant les allées paisibles du jardin, au milieu des haies et des arbres. Loin des volatiles diaboliques. J'avais été bête, tout a l'heure... J'aurais vraiment fait de la peine à Yùka si j'avais tiré, et j'en aurais eu beaucoup de remords. Elle était assez sensible, elle non plus ne me l'aurait pas pardonné. Mais je suis un minigun... Et je suis rouillée. Par instinct, ma réaction face aux vraies contrariétés est de leur tirer dessus... Faudrait d'ailleurs que je tire un peu un de ces jours, j'en ai besoin! Je suis sûre que je les aurais manqués les canards a cause de mon manque de pratique. Simplement, j'aime la mise en scène, et je sais bluffer...
Yùka brisa alors mes pensées, répondant -un peu en retard certes- à ce que je lui avait dit tout à l'heure.

Oui, c'est vrai que le vie est tout de même assez bien ici, l'on ne s’ennuie pas totalement, mais un jour je rêverais quand-même de faire le tours du monde... en bateau...

Ouh! Aspetta*, ma belle, aspetta! Un tour du monde? En bateau?! Héhé, elle s'en sortirait pas toute seule, il lui faudrait un équipage confirmé, et.. D'un coup, ses yeux se mirent a briller. Et son expression était bizarre... Comme si elle se disait quelque chose d'insensé et qu'il fallait que ça sorte. Je n'eut pas le temps de répondre pour l'encourager dans son beau projet qu'elle me dit:

Mais j'y pense, toi, voudrais-tu voyager avec moi, plus tard quand nous quitterons cette école parce que nous aurons finit nos études...

J'étais bouche bée... Elle me proposait ça? Un de mes projets futurs, et ma meilleure amie aurait le même?! Le temps de me rendre compte qu'il ne faut pas dévisager les gens avec un air comme ça, et de reprendre une position et un regard moins... surpris, puis je lui répondis:

Mais... Mais j'attendais que tu le demande! Avec moi, ce sera une partie de plaisir ce tour! Les océans n'ont pas de secret pour... Enfin, pas beaucoup... Bon, quelques uns, mais je m'y connais suffisamment pour ne pas être ridicule! ... Après ça dépend aussi... *Je marquais une petite pause* En fait, je préfère avoir un bon bateau à moteur qu'un voilier. Ou alors un très grand voilier avec cabine spacieuse. J'ai toujours peur que ça chavire. Donc si tu as un yacht à disposition, ce serait parfait! ... Sinon, je pourrais emprunter un petit quelque chose à mes parents!

Sur ce je lui fit un petit clin d’œil. Elle avait le don de me surprendre, cette fille. Puis je me dis que j'avais peut-être l'air un chouïa exigeante... Bon bah oui, j'étais comme ça moi! Surtout pour des projets d'une envergure pareille!

Je ne pensais vraiment pas que toi, tu me ferais une proposition comme ça. Franchement, je suis partante à 200%! ... Quand on aura trouvé l'argent pour ça bien sûr...

Ouh, no... La réalité nous ratrappe... Non, fallait pas penser à des choses comme ça! Ça allait me rendre pessimiste! Non, il faut croire en ses rêves. Jusqu'au bout où on essaye et où soit ça tombe à l'eau, soit ça réussit! Mais un tour du monde... Ça coute cher. J'allais peut-être me résigner au voilier alors. Et a chasser du canard pour pouvoir manger. Mouéhéhéhé!

En entendant mes derniers mots, Erica avait l'air bouche bée. Elle trouvait peut-être ça encensé, bête impossible... J'en regrettais presque ce que je venais de dire quand elle sembla reprendre ses esprits et changea de position et de regard. Elle me répondit alors d'une voix assez joyeuse:

Mais... Mais j'attendais que tu le demande! Avec moi, ce sera une partie de plaisir ce tour! Les océans n'ont pas de secret pour... Enfin, pas beaucoup... Bon, quelques uns, mais je m'y connais suffisamment pour ne pas être ridicule! ... Après ça dépend aussi... elle marqua une petite pause puis continua En fait, je préfère avoir un bon bateau à moteur qu'un voilier. Ou alors un très grand voilier avec cabine spacieuse. J'ai toujours peur que ça chavire. Donc si tu as un yacht à disposition, ce serait parfait! ... Sinon, je pourrais emprunter un petit quelque chose à mes parents!

Après avoir dit cela, elle me fit un petit clin d’œil que je lui retournais par un grand sourire lumineux.
Que je lui demande ? Parce qu'elle s'y attendais... elle me connais si bien ma Rica chérie ! Oui, j'étais persuadée qu'avec elle, se serai un très beau voyage. Elle connaissait si bien la mer grâce à ses parents. D'ailleurs, elle l'affirmait elle-même. Ridicule ? Parce que l'on pouvait paraitre ridicule en mer... alors il fallait peut-être que je réfléchisse un peu, parce que niveau mer, à part de ce que j'avais lu dans les livres, je ne savais pas grand chose. Et puis zut, cette aventure m'attirait tant ! Elle préférait les bateaux à moteurs... ou les très grands voiliers ! J'adorais les voiliers, je les trouvais beau et cela devait être vraiment super de se faire pousser ainsi par le vent ! Un yacht à disposition... euh nan, je n'avais pas vraiment ça. Mon père était bien marin, mais je ne pense pas que le bateau sur lequel il naviguait lui appartenait et en plus, cela faisait déjà quelques années qu'ils s'était explosé contre des rochers un soir de tempête. Elle disait aussi qu'elle pourrait emprunter quelque chose à ses parents, e qui serait vraiment la merveille idée je pensais.
Elle repris ensuite la parole:

Je ne pensais vraiment pas que toi, tu me ferais une proposition comme ça. Franchement, je suis partante à 200%! ... Quand on aura trouvé l'argent pour ça bien sûr...

Elle ne pensait pas ça de moi... Oui, il est vrai que je ne parlait pas trop souvent de ce rêve que j'avais, il me rappelait trop mon père. Mais savoir que Rica était avec moi dans ce projet me rendais vraiment joyeuse. Mais bien sûr, il fallait toujours penser à une chose, le budget. Ces derniers mots m'avait fait perdre un peu mon sourire, réunir de l'argent n’était pas facile, et beaucoup d'argent en plus... Mais j'essayais de garder tout de même un petit sourire. Et lui répondais en essayant de récapituler mes pensées.

Moi, j'aime bien les voiliers, mais de toute façon, c'est peut-être tout ce qui sera dans notre budget si un jour notre projet est réalisable... Tu t'étonnes vraiment de cette proposition venant de moi ? *marque une pause* Tu pensais que j'avais plutôt quoi comme rêves ?

Sa réponse m'interressais, je voulais savoir ce que les gens qui me connaissaient bien pensaient de mes rêves...

Je réfléchissais a une façon de gagner assez d'argent pour pouvoir entreprendre ce projet... Hors de question de faire la même chose que Shin Raïma, en tout cas. Alors peut-être en faisant rémunérer nos missions? Ou en faisant la plonge, la cuisine ou le ménage dans l'établissement? Naaaah. Shinigami avait déjà une flopée d'employés de maintien à sa disposition, pourquoi engager une ou deux étudiantes... Parce que l'une est douée pour la cuisine italienne, peut-être? Non, ce ne serait toutes façons pas possible et trop contraignant pour moi. Plus de temps de repos, ce serait invivable! Je terminerais avec des méchantes cernes, et trop fatiguée pour n'importe quel voyage!

Yùka semblait d'un coup moins enthousiaste, même si elle s’efforçait de garder le sourire à l'évocation du
budget. Tout se paye dans ce foutu monde. Surtout le plaisir et les bons moments, et je parle d'expérience...

Moi, j'aime bien les voiliers, mais de toute façon, c'est peut-être tout ce qui sera dans notre budget si un jour notre projet est réalisable... Tu t'étonnes vraiment de cette proposition venant de moi ? Tu pensais que j'avais plutôt quoi comme rêves ?

Curieux comme question! .... J'avoue que je n'y avais jamais vraiment pensé! Pour moi Yùka est toute douce, marrante et combattive quand la situation le veut, mais pour ce qui est de ses rêves... Alors là, no idea! Je me passais un doigt sous le menton, en regardant l'arbre qui était derrière Yùka. En deux mots, je réfléchissais. Et attention, profitez du spectacle, ce sera peut-être l'unique fois de votre vie où vous me verrez comme ça!

"Heuuu... Dunque... Disons que je ne te voyais pas vouloir faire ça. Je pensais que tu rêvais de choses moins énormes qu'un tour du monde en bateau. Un tour du monde à pied, par exemple! Mais je te pensais plus loin de la mer. Presque montagnarde, quoi! Faut dire que tu n'en parlais pas beaucoup, de ton enfance.. J'ai du mal à te cerner, donc."

Ah tiens, je venais d'y penser, le meilleur moyen pour rassembler les revenus s'imposait! Sans lui laisser le temps de répondre, j’enchainais:

"Ah, l'illumination! Pour réunir l'argent, va falloir jouer au loto toutes les semaines! Et les jeux à gratter en masse aussi. Statistiquement, on gagnera forcément à un moment où a un autre!"

J'avoue que j'étais fière de mon idée. Comment ça, ces jeux sont fait pour perdre? Non, pas de défaitisme, s'iou plait!! Quand on veut vraiment gagner à ces jeux, quand on le fait parce qu'on en a besoin, ça marche! Oh, et faut pas prendre le ticket que propose le vendeur non plus, mais celui qui est 3 rangées plus loin, aussi. Et au loto, ne jamais miser sur des chiffre qui se suivent!
je souriais gaiment à Yùka, j'étais impatiente de faire ce tour avec elle!

Après que j’eus posé cette question à Erica, concernant mes plus grands rêves et désirs pour l'avenir, je me posais la question à moi même. Il était peut-être vrai que lorsque l'on me côtoyais, même si l'on était très proche de moi, je restais tout de même une part un peu mystérieuse. Je n'étais pas vraiment du genre à exposer très publiquement mes sentiments et mes envies, même si je n'étais pas renfermée sur moi même, parler de moi aux autres me mettait parfois mal à l'aise. Mais là, avec Erica, je me sentais en vrai confiance, c'était ma meilleure amie, une fille vraiment très sympathique. N'arrivant pas vraiment à trouver de réponse à ma question par moi même, je décidais d'attendre celle de Rica. Celle-ci paraissait intensément réfléchir, elle passait ses doigt sous son menton et regardait je ne sais quoi derrière moi. Je le voyais rarement comme ça, j'avais vraiment du lui poser une colle ! Elle finit tout de même par me répondre.

"Heuuu... Dunque... Disons que je ne te voyais pas vouloir faire ça. Je pensais que tu rêvais de choses moins énormes qu'un tour du monde en bateau. Un tour du monde à pied, par exemple! Mais je te pensais plus loin de la mer. Presque montagnarde, quoi! Faut dire que tu n'en parlais pas beaucoup, de ton enfance.. J'ai du mal à te cerner, donc."

Des choses moins énormes ? Alors sr ce point, je pense qu'elle se trompait complètement, j'avais toujours eu des rêves d'une telle grandeurs que je m'étais vite rendue compte qu'ils étaient irréalisables. C'est d'ailleurs pour ça que je ne les avait jamais exposés à personne, je me découvrait peu à peu en réfléchissant à la réponse de Rica. Ensuite, elle me prenait plutôt pour une montagnarde, et elle ne connaissait pas trop mon passé... Il est vrai que je n'aime pas trop en parler, le souvenir de mon père m'est douloureux, de moins en moins au fil des années, mais ce n'est pas demain que je l'oublierais. Je ne savais pas trop qui lui répondre, mais de toute façon, je n'en eu pas le temps car l'air soudain prise d'une grande joie, son visage s’illuminer, signe qu'elle avait une idée, Erica pris vite la parole:

"Ah, l'illumination! Pour réunir l'argent, va falloir jouer au loto toutes les semaines! Et les jeux à gratter en masse aussi. Statistiquement, on gagnera forcément à un moment où a un autre!"

Je mis quelques secondes avant d'assimiler sa réponse qui avait était dite avec tellement de vitesse et d’enthousiasme qu'il me fallut du temps pour rassembler tous les mots et les envoyer jusqu'à mon cerveau. Elle voulait que nous jouions au loto ! Ma première réaction fut d'éclater de rire. Puis voyant que ce n'était peut-être pas très gentil pour elle, je me ressaisit et lui lançait du tac ou tac.

Oui, ce que tu dis est vrai mais je n'ai pas très confiance en cette méthode, bien que potentiellement efficace, elle n'est pas non plus sûre à cent pour cent.


Puis réfléchissant encore une minute, je complétais ma réponse en ajoutant:

Mais après tout, c'est tout ce qui est pour l'instant dans nos moyens, et puis je ne pense pas vraiment avoir de meilleure idée. A part peut-être travailler, mais se serait fatiguant... Vraiment, c'est dur à organiser un tour du monde...

Pensant en cet instant que même si il fallait travailler dur pour le faire, j'avais à tous prix envie de faire ce tours du monde. Et savoir que Rica étais avec moi pour se projet e rendais tellement contente. Je la pris donc en face de moi, mes bras tendus et mes mains posés sur ses épaules et la regardant dans les yeux avec un grand sourire dit d'une voix mi joyeuse, mi solennelle.

... Mais on le fera se voyage, si on y croit, tout est possible ! On se promet d'au moins essayer à récolter l'argent, tu es avec moi ?

Elle… Elle avait bien essayé de rire, là ? Tu peux essayer de le cacher, Yùka, mais je jouerais quand même les boudeuses, naméoh ! Même si tu es ma meilleure pote, tu n’y réchappera pas !

Oui, ce que tu dis est vrai mais je n'ai pas très confiance en cette méthode, bien que potentiellement efficace, elle n'est pas non plus sûre à cent pour cent.

... Oui, sûr qu’elle avait raison. Y’en avait qui avaient passé leur vie à ça et qui n’avaient gagné que lorsqu’ils avaient été grands parents… Ce serait bête d’attendre jusqu’à cet âge-là quand même. Quoi qu’un tour du monde de mamies en bateau, ça aurait de quoi faire un record pour un Guinness book ! Bon, et autant pour la bouderie. Mais elle était vachement pessimiste cette fille, elle avait cerné la seule faiblesse de mon plan ! Mais si elle avait mieux a proposer, ce serait avec joie quand même. Je la défiais de trouver quelque chose de mieux !

Mais après tout, c'est tout ce qui est pour l'instant dans nos moyens, et puis je ne pense pas vraiment avoir de meilleure idée. A part peut-être travailler, mais se serait fatiguant... Vraiment, c'est dur à organiser un tour du monde...

Pas de meilleure idée ? Non mais franchement qu’est ce qu’elle avait à finasser, alors ! On prenait une part de nos économies, on allait buter des pokémons pour se faire des sous, et on jouait au loto avec, voilà tout !
Mais d’un coup, elle parut alors vachement sérieuse. C’était bizarre, presque effrayant quand on la connaissait. Elle était rarement comme ça en fait donc voilà, c’était pas habituel, quoi. En posant ses mains sur mes épaules, elle déclara, en me regardant droit dans les yeux ;

... Mais on le fera se voyage, si on y croit, tout est possible ! On se promet d'au moins essayer à récolter l'argent, tu es avec moi ?

Franchement, j’aimais ça ; Un moral d’acier, une volonté de fer, presque autant de métal que quand je suis transformée en arme! Je croisais les bras, et je hochais positivement la tête. Devant tant de conviction, impossible même de penser que c’était irréalisable ! Quoi ? Moi j’ai dit qu’elle était pessimiste y’a même pas deux minutes ? Mais non, mais non, c’est ma Yùka, y’a qu’elle pour être si joyeuse.

Bien sûr que je te suis ! Je ferais tout ce que je peux faire pour qu’il pleuve des gros billets ! J’ai tellement hâte !

Je repris un air pensif, réfléchissant à une autre méthode que celle des jeux de hasard. Puis j’eus une autre idée que je m’empressais d’exposer à ma copine.

Pour l’argent… Tu crois que Shinigami–sama sera d’accord pour nous rémunerer sur nos missions ? Ce serait peut-être le plus simple, non ? Ou sinon… On pourrait aussi essayer de braquer des banques hors de Death city, vu qu’on est des armes ce sera facile !

Le truc que je ne sais pas si elle avait compris, c’est que j’étais à peu près sérieuse moi aussi. Je préfère attaquer une banque que de travailler comme bonne. C’est pas plus excitant ? Mais si les missions sont rémunérées, c’est pt-être mieux aussi… Plus sécurisant. Attendons de voir ce qu’elle en pense !

Et mince, on dirait que Rica avait vu que j'avais réprimé un petit rire. Pourvu qu'elle ne boude pas, cela me ferais encore plus rire !
Mais avant de bouder, elle paru plutôt continuer à réfléchir à une solution après ce que je venais de lui dire. J'espérais qu'elle ne me trouverais pas trop pessimiste, d'après moi, c'était plutôt du réalisme. Oui, il est vrai que parfois le réalisme ça peux gâcher les rêves, mais si on y croit, tout est possible ! Petit à petit qu'elle écoutait mes paroles, elle avait le sourire qui revenait. Elle est forte, je suis forte nous pouvions le faire ! Ensuite quand je devins sérieuse, elle fit d'abord une tête bizarre puis promis elle aussi:

Bien sûr que je te suis ! Je ferais tout ce que je peux faire pour qu’il pleuve des gros billets ! J’ai tellement hâte !

De toute façon, je ne savais même pas pourquoi je lui avais demmandé ça, j'avais confiance en elle et je savais que nous nous soutiendrons toujours pour ce projet. Mais au moins comme ça nous en étions bien sûre l'une l'autre, cela nous donnerai plus de courage. Après avoir dit ça, elle repris un air pensif, surement pour chercher une autre solution pour gagner de l'argent qui sois plus facile et un peu plus sûre. Elle eu l'air d'en avoir une et elle me l'exposa bien vite:

Pour l’argent… Tu crois que Shinigami–sama sera d’accord pour nous rémunérer sur nos missions ? Ce serait peut-être le plus simple, non ? Ou sinon… On pourrait aussi essayer de braquer des banques hors de Death city, vu qu’on est des armes ce sera facile !

Tient, cette idée de demander à nous rémunérer nos misions était déjà bien plus réaliste et pas mauvaises du tout, plutôt bonne au contraire ! Cela nous ferais déjà gagner pas mal d'argent, il faudrait surement trouver autre chose mais c'était déjà bien. Je répondais donc à cette première idée sur un ton entrain:

Mais oui, c'est une bonne idée, nous aurons qu'à aller le voir un de ces jour et lui exposer notre idée !

Puis je prenais en comte sa deuxième idée, braquer des banques. Bizarrement, cela me paraissait déjà mois fou que d'essayer de joue au loto. Mais bon ce n'étais tout de même surement pas la meilleure chose à faire. Voler c’est mal. Pourtant une petite voix au fond e moi était excitée par cette idée, elle me disais que cela mettrais un peu d'action dans ma vie. Mais avant de me poser plus la question, je voulais savoir si Erica pensais vraiment à faire ça:

Tu voudrais vraiment braquer des banques ? Tu ne trouve pas ça mal d'utiliser notre pouvoir d'arme pour voler... ?

J'avais tellement parlé avec Rica que je ne m'étais pas aperçu que e temps était de plus en plus lourd, les nuages étaient de plus en plus noirs au dessus de notre tête et un vent chaud soufflait. Mais je ne pensais pas que nous soyons obligées de rentrer tout de suite, nous pouvions attendre encore un peu. Et avec un peu de chance, la pluie ne viendrais même pas.

Je me trouvais juste géniale, quoi! Deux idées qui tenaient la route... Bon une et demie, en une seule proposition, je me sentais sérieuse et motivée! Yùka me répondit elle aussi, qu'elle était d'accord, et qu'il faudrait convaincre notre cher proviseur. Il faudrait aussi trouver des arguments de poids aussi... Le fait qu'il nous rémunère devait rester exceptionnel. Sinon, tout le monde voudrait l'être aussi, et ce serait la panique! Donc, idée numéro 1, a prendre. Je notais ça dans un coin de ma tête.
Puis elle me demanda une chose, elle avait un ton plutôt grave...

Tu voudrais vraiment braquer des banques ? Tu ne trouve pas ça mal d'utiliser notre pouvoir d'arme pour voler... ?

La réponse me directement vint à l'esprit. Ou disons plutôt que je n'avais pas vraiment réfléchi, j'avais proposé cette option là sans vraiment trop penser aux conséquences, et je lui dis les premières choses qui me passaient par la tête:


Bah...

Bah, en fait, pas grand chose ne passait. Je dévisageais Yùka, la bouche ouverte et en fixant son nez -qu'elle a joli d'ailleurs-, sans raison particulière. Je cherchais si je pouvais, au plus profond de moi même, supporter la culpabilité que cela entrainerait. Et ça, c'est pas facile à savoir... Yù n'aurait pas pu dire quelque chose, pendant que je réfléchissais j'avais levé la main, en un geste qui lui signifiait de ne pas me déranger pendant ma réflexion. Puis enfin, je lui dis:

"Je pense que c'est mal, oui. Mais tu sais quoi? Ce n'est pas ça qui fera de nous des démons. Et si on a des complices pour nous manier, personne ne nous soupçonnera jamais! Qui soupçonnerait une arme a feu ou un sabre de voler une banque, hein?! Hein?!"

Je m'étais un peu emportée sur la fin... Aille, je devais même faire peur, autant qu'avec les canards! Calme, caaalme! Je respirais doucement, puis repris plus calmement:

"Honnêtement... Je pense que je pourrais pas supporter cet argent ensuite. C'est mal. Et honteux..."

Pendant la conversation, j'ai regardé les nuages quand j'ai vu que Yùka portait attention au temps qu'il faisait. Orageux... Chouette!! Ça me rappelait quelques beaux récits de tempête que mes parents me racontaient. J'aimais la pluie, l'orage... Les voyages sans eux sont longs et monotones. Le ciel aussi d'ailleurs. Je passais un bras autour de la taille de Yùka, et je lui désignait le bâtiment en souriant. On avait pas à se presser, mais il était peut-être temps d'y retourner, non? Puis espiègle, je rajoutais;

"Oh, et tu préviendras toi même Shiningami Sama pour les missions hein! Moi j'ai... heuu... Des empêchements!"

Esperons que j'ai été convaincante, même avec le sourire de faux-cul que je lui avais servi... ()

Lorsque je lui avais répondu ça je me disais qu'elle allait encre penser que j'étais une fille trop sage et que lorsqu'il s'agissait de faire quelque chose de plus "extrême", je me démontais. Mais je ne pouvais pas faire ça, braquer une banque... Même si j'étais capable de le faire, après je me sentirais mal, à la fois j'aurais peur, je ne marcherais plus tranquille et jetterais toujours un regard derrière moi dans la rue. Et puis c'est comme lorsque l'on ment, l'on a toujours après un sentiment de culpabilité... Après que j'eus demmandé à Rica si elle pensais vraiment voler de l’argent, elle n’eut qu'un instant de réflexion avant de répondre:

Bah...

Ah oui, franchement très constructif comme réponse, digne de ma Rica ! Et même sir je ne le voulais pas, je lâchait un petit rire, c'était plus fort que moi. Mais voyant sa bouche ouverte d'une façon bizarre, elle fixais aussi quelque chose sur mon visage mais e ne savais pas quoi. Je louchait légèrement pour voir ce qu'elle regardais, mais ne voyant rien de particulier à part mon nez, je me dis qu'elle devait être perdue dans ses pensées. Elle réfléchit donc un peu plus longtemps cette fois avant de me dire:

Je pense que c'est mal, oui. Mais tu sais quoi? Ce n'est pas ça qui fera de nous des démons. Et si on a des complices pour nous manier, personne ne nous soupçonnera jamais! Qui soupçonnerait une arme a feu ou un sabre de voler une banque, hein?! Hein?!

Ces deux derniers mots me surprirent, ce n'étais pas trop son genre de parler comme ça, à cet instant je ne la reconnaissait pas vraiment et me demandais ce qui lui prenait... Ce n'était pas son ton habituel et elle me faisait limite peur. Elle paru essayer de se calmer, elle respira doucement et enchaina:

Honnêtement... Je pense que je pourrais pas supporter cet argent ensuite. C'est mal. Et honteux...

Mon visage redevint assez normal, la peur partit et je me remettais à sourire. Elle s'était ressaisie et je la reconnaissait mieux maintenant. Il est vrai qu'il arrivait à tout le monde de s'emporter. Elle se rendait compte que braquer des banques n'était donc surement pas la meilleure solution et que demander à faire rémunérer nos missions était tout de même le mieux.
Pendant que nous parlions, les nuages s'étaient approchés et Rica me prenait par la taille pour m'entrainer vers un bâtiment. C'est donc bras dessus, bras dessous que nous nous dirigions pour nous mettre à l’abri au cas où l'averse éclatait. Ce que j'espérais d'ailleurs car j'adore les orages, c'est si magnifique, cela me donnait une impression de puissance !
Rica; espiègle rajouta quelques petites choses à e qu'elle avait dit avant:

Oh, et tu préviendras toi même Shiningami Sama pour les missions hein! Moi j'ai... heuu... Des empêchements!

Quelle était coquine ma Rica, elle avait un peu peur d'aller demander à notre directeur euh... spécial ! Mais cela ne me dérangeais pas le moins du monde, c'était de bon cœur que j'irais lui faire part de notre demande, j'avais tellement envie que nous récoltions cette argent.

Mais oui ne t'inquiète pas, j'irais le voir !

Puis nous continuions à marcher en direction vers la bâtiments quand quelques gouttes se mirent à tomber. Nous nous regardâmes toute deux d'un même geste de la tête avant d’accélérer le pas et de limite courir, toujours bras dessus bras dessous tout en éclatant d'un rire mélodieux.

Ah shiningami sama... Oh, il ne faisais pas réellement peur, non. Juste que je le trouvais terriblement angoissant. Son masque, sa voix, sa façon d'être tellement décalé par rapport aux autres... Et les quelques fois où j'avais dû aller le voir pour "manque de sérieux", terme vachement poli pour mon comportement. Si j'y allais moi même, le projet avait toutes les chances de rater, même si je faisais la plus belle impression possible. Non, il valait mieux quelqu'un comme Yùka, moins dissipée en classe aille faire ce boulot.
Donc ce petit sourire que je lui faisais maintenant, il masquait une certaine angoisse. Qui partit quand elle répondit:

"Mais oui ne t'inquiète pas, j'irais le voir !"

Oh le soulagement! Bon, c'était un petit pas pour l'humanité, et un grand pas pour notre projet! Je la remerciait d'un grand sourire chaleureux, beaucoup plus que les nuages qui avaient décidé de se vider. Boah, moi je savais bien que j'étais imperméable, mais fallait voir pour Yùka! ... Ah non en fait. Elle aussi était une marine, elle risquait rien! J'avais tendance à l'oublier et continuer de la voir comme une montagnarde, et le pire, c'est que je savais vraiment pas qui ou quoi m'avait mis ça dans le crâne!
En sentant les gouttes, j'ai tourné la tête vers mon amie. Elle fit de même, en même temps, et voir ça, ça me fit rire. Sauf qu'elle rit elle aussi, encore synchro avec moi. Dément... N'ayant rien à rajouter à ça, j’accélérais avec elle pour pas avoir a prendre une deuxième douche aujourd'hui. J'étais contente qu'elle m'ait fait assez confiance pour m'impliquer dans un projet comme ça. Mais je lui dit rien, elle avait déjà dû le comprendre. Elle aussi devait être heureuse d'avoir un appui.
Il faisait tard, et on devait chacune vaquer à nos occupations respectives. Enfin, elle devait en avoir une... Moi, je voulais aller à la bibliothèque! Voir deux où trois yacht à voile dans des magazines. Rêver! Je ne savais pas ce que Yùka ferait, mais je la reverrais au dortoir et à la cantine. Je me séparais d'elle une fois à l'intérieur, lui adressant un grand signe de main avant de monter à la bibliothèque.